• (Les interventions ont été regroupées de façon logique, et non pas chronologique).

     

    Beaucoup d’interventions ont tenté de définir ce que sont la spiritualité et l’amitié, dont les définitions données dans le texte de présentation ne sont visiblement pas exhaustives.

     

    La tendance générale a été de recentrer la spiritualité (mot difficile, nous en avons convenu) sur les religions, ou plus simplement sur la « croyance »,  et sur les « valeurs », l’éthique. D’autre part, la spiritualité pourrait n’être que la façon de gérer cet outil qu’est notre cerveau.

    Il convient de faire une distinction entre âme, essence et esprit. Les deux premières son accessibles au raisonnement philosophique (voire scientifique), pas la dernière.

     

                L’amitié serait par essence indéfinissable, et vouloir en faire une théorie ne serait pas pertinent. Ce serait seulement « parce que c’était lui, parce que c’était moi » (Montaigne parlant de son amitié pour La Boétie), mais cela ne serait il pas plutôt de l’amour, ce sentiment dont on n’est pas toujours maître (on « tombe » amoureux)? Pourtant, un participant insiste bien sur le fait que l’amitié et l’amour sont une seule et même chose.

     

     L’amitié ne serait elle pas un sentiment en devenir, de plus en plus intime, le fait par exemple de croire ou non n’étant pas importante ? A l’opposé, ne serait ce pas un « commerce »(ce mot a paru choquant à certains), au sens d’ échange, avec la nécessité d’un « équilibre » dans cet échange. Cela serait impossible quand par exemple les protagonistes sont d’une classe d’âge ou de société différente, et peut-être réservé à des « gens bien » (Cicéron),  derrière lesquels d’ailleurs peuvent parfois se cacher des salauds (voir « La mort est mon métier » de Robert Merle) ?

    La « petite lueur d’humanité » que chaque personne a en lui ne suffirait-elle pas à en faire une personne amie, ce qui rendrait par exemple l’amitié entre un fasciste et un républicain tout à fait possible , et vécue par un participant , ce qui rend perplexes certains.

    Les preuves d’amitié ne se manifesteraient vraiment que quand on est dans le besoin (Cicéron aussi), quand on « sait pouvoir compter » sur quelqu’un ?

    Une amitié se mesurerait au bien et au mal qu’elle procure aux amis, et quand le mal dépasse le bien, il faut en tirer les conséquences. Cela a été contesté : l’amitié ne pourrait procurer que du bien, par opposition à l’amour.

    Il a été suggéré que l’on remplace dans le titre « spiritualité commune » par « valeurs communes», ou, ce qui a eu plus de succès, par « tolérance ». C’est cette tolérance qu’on trouve par exemple sur les chemins de Compostelle, où se croisent des personnes de tous horizons prêts à partager le pain comme ce qui fait leur vie. Mais on a aussi remarqué que la tolérance serait plus liée au « bon voisinage » qu’à l’amitié, mot plus fort.

    L’amitié en affaires suppose que vous cherchiez à comprendre la culture de vos partenaires (Japonais par exemple) et  ne pas supposer qu’ils soient automatiquement « comme vous ».

    Une personne musulmane nous a parlé de son amitié qui dure depuis plusieurs années avec une autre musulmane qui s‘est convertie au christianisme, et des discussions qu’elle a eues avec elle à ce sujet, marquées par un grand respect de la position de l’autre, et plus que du respect, de l’intérêt pour l’autre ; de ce point de vue, la barrière entre les chrétiens et les musulmans n’est pas irrémédiable. Pouvoir n’éluder aucun sujet, tout se dire, même ce sur quoi on est différent, n’est ce pas une marque d’amitié ?

                 Dans un autre ordre d’idées, un homme peut-il être l’ami d’une femme,  la séduction étant une gêne ? Oui, mais il est possible de parler ensemble de cette séduction pour la dépasser.

    Par ailleurs, l’amitié est réciproque, alors que l’amour ne l ‘est pas forcément.

               

    Dans sa conclusion, le présentateur a cru sentir un agacement que l’on essaye de faire une théorie de ce qui ne pourrait pas être appréhendé par la raison. Les définitions des mots de spiritualité et d’amitié n’ont peut-être pas été complètement éclaircies. Du moins en avons nous discuté.


    1 commentaire
  • L'équilibre , c'est avoir un comportement modéré en tout, harmonieux. C'est avoir un caractère stable. La folie est un dérangement de l'esprit, associé à un comportement étrange. Autrement dit, chacun peut taxer de folie quelqu'un qui aurait un comportement qui ne lui convient pas. On parle ici de folie reconnue par plusieurs professionnels de santé et non de gens différents de nous.
    Heureusement nous avons des garde-fous... Nous parlons ce jour de folie provoquée par un évènement ou un comportement particulier d'autrui et non d'une pathologie innée. Où commence  le déséquilibre, puis la folie, et qui peut en décider?
      Ma réponse à la question qui nous occupe est  OUI  sans hésitation. Je pense que la psychologie de l'être humain est très fragile et peut être facilement déstabilisée. Qu'est-ce-qui peut déséquilibrer un être et quels sont les modes d'expression de la folie?

    • -le rejet par l'autre à qui on est très attaché si la représentation de soi se fait à travers ce(te) autre ;
    • - le repli narcissique, la solitude, l'isolement qui mettent le cerveau en circuit fermé (trop de narcissisme rend fou, a dit N. Sarkozy dans Télérama)
    • - le spectacle  de la torture d'un proche (film "Le vieux fusil") parce que c'est une
    •   abomination , la situation est inhumaine.
    • - le harcèlement en tout genre :
    •     politique(destruction de l'image)
    •     tortures physiques et/ou morales ( humiliations qui constituent une négation de son
    •           humanité)
    •     dénigrements, dévalorisation, cynisme, mensonges, mépris, mauvaise foi, brutalité,
    •           domination, font partie des moyens pour rendre l'autre fou .
    • - la perte d'un enfant,(Romy Schneider ), d'un Amour (alcoolisme, suicide)
    • - douleurs physiques récurrentes

    Quelques exemples : - Un gamin dont le père lui faisait manger ses excréments parce qu'il était énurétique,  jeune adulte, il est devenu une bombe meurtrière : à 21 ans il avait déjà tué 3 personnes et son casier judiciaire était archi-plein ( émission "Faites entrer l'accusé"). - Un chômeur sur-diplômé ne trouve pas de travail. Pour attirer l'attention, il monte en haut d'un monument interdit au  public. Les forces de l'ordre l'emmènent dans un hôpital psychiatrique. Un témoin demande : "Pourquoi dans un HP ? il n'est pas fou". Réponse : "Non , pas encore , mais il va le devenir". - Les suicides professionnels par pression trop forte.   un de mes proches vit depuis 2 ans cette situation : après le rachat de la société qui l'emploie , il lui est demandé de démissionner, il refuse et , avec un  "BAC+8" il a hérité d'un travail de standardiste.
    Quels sont les modes d'expression de la folie : -dépression -meurtre -suicide -meurtre puis suicide -toxicomanie, alcoolisme, prise de médicaments etc...
    Bon débat à tous !

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