• Les crises des temps modernes sont-elles de graves menaces pour notre modèle civilisationnel ?

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    charlotte
    Mercredi 8 Novembre 2023 à 12:15

    N’ayant pu assister au débat je voudrais intervenir sur le texte qui vient de réapparaître sur le site. Permets moi, Pierre, de revenir sur le 3ème paragraphe de la première partie de ton texte dans lequel tu consacres une ligne aux famines, stratégie (parmi d’autres) mise en place par des puissants sans scrupule et sans âme dans le but d’éliminer un peuple, une ethnie. Tu utilises alors le terme « HORREUR » pour désigner cette barbarie. Une ligne seulement parce que ton texte parle surtout des catastrophes naturelles et crises économiques que les états s’emploient à maîtriser. Et pourtant ces actes de barbarie ne perturbent ils pas profondément et pour longtemps l’organisation d’un pays, son modèle civilisationnel ? l’Histoire passée et récente du peuple arménien en est un exemple, la tragédie qui secoue en ce moment même le Moyen-Orient risque de faire basculer l’ordre du monde. Mais revenons sur le terme « HORREUR » : l’horreur, nous le constatons, surgit comme un souffle dévorant sur tous les points du globe et cela depuis la naissance de l’humanité. De nos jours elle nous assaille par des images, des récits qui nous pétrifient et nous bouleversent si profondément qu’il semble impossible d’aborder le sujet au cours de nos réunions. La question est comment peut-on la juguler ? N’est-ce pas celle que tu poses dans la parenthèse de ton titre ? Car comment organiser une nation, prévoir sereinement son avenir lorsqu’elle est à la merci d’un accès de folie de la part de groupes qui sèment le désordre et la haine. C’est Saint Augustin, je crois, qui introduit l’idée de « la tâche originelle » qui selon lui vouerait l’Homme, cet animal presque parfait, donc « mal foutu », à commettre inéluctablement le mal absolu. Chaque fois, lorsque la barbarie prend le dessus, c’est dans les larmes et dans le sang que l’on s’écrit en implorant le ciel : « Plus jamais ça ! » Mais le ciel n’y est pour rien et l’horreur n’est pas pédagogique, elle ne sert jamais de leçon, il semblerait même qu’elle serve de modèle pour faire encore mieux ou plutôt encore pire la prochaine fois. Me vient une pensée… elle n’est pas joyeuse. Il n’y a pas si longtemps, moins de quelques 60 décennies en arrière, c’était depuis la Terre que nous, les Humains, regardions la Lune. Nous la trouvions sympathique, on parlait d’elle en chansons. Et puis, en 1969, des Américains, ont foulé pour la première fois – il y en eut d’autres - le sol de la planète grise. Alors ils ont pu voir la Terre de là-haut, et, depuis, des satellites, des hommes comme Thomas Pasquier, nous en envoient des photos. Ah ça oui, elle est très jolie, tellement qu’elle en est émouvante, notre planète bleue ! Mais elle apparaît si petite et toute perdue dans son coin de l’univers, il suffirait d’un rien semble-t-il pour qu’elle disparaisse car on la découvre fragile, abimée, meurtrie, salie… Honteux et confus on se rend compte depuis quelques temps que c’est notre faute, à nous les humains : nous n’avons pas su la protéger. Et voyez sur la Lune les traces qui restent sur son sol de la grande aventure de la mission Apollo ; savez vous ce qu’à peine douze hommes y ont laissé après leurs passages ? 180 tonnes de détritus !!! Soit 96 sacs d’urine et d’excréments, presqu’autant de poches à vomi, 70 engins spatiaux (modules lunaires, sondes, outils scientifiques) une branche d’olivier dorée, ou en or je ne sais pas, mais elle fait son petit effet kitch, 12 paires de bottes presque neuves, un coupe ongle, une épingle à cravate, une bible … et bien sûr un drapeau : « coucou la Lune, c’est nous, les Ricains, on est ici ! » qu’il nous dit … Décidément, on commence bien notre envie d’aller voir ailleurs. Comment revenir en arrière, tout réparer, réembellir le monde. Comment réparer, réembellir l’âme de l’Humanité ? Chaque fois qu’un acte de barbarie est commis elle se noircit, et alors qu’on la croyait immortelle, peu à peu elle perd sa lumière. De la même façon nous avons dégradé l’état de notre Terre. Pourvu que ce ne soit pas irrémédiablement. J’avais prévenu : ce n’est pas un constat réjouissant. Une lueur d’espoir lorsque tu dis, Pierre : « L’espèce humaine a toujours trouvé des solutions » Mais, patatras ! tu ajoutes aussitôt : « C’est ignorer que le contexte a changé. » Serait-il donc trop tard ? Y aura-t-il quelqu’un qui trouvera quelque part dans le ciel une étoile pour nous guider ? Je doute que ce soit Elon Musk ! https://1drv.ms/w/s!AvTpGfdnNrtAbinqYwyIWbEbiA4

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    charlotte
    Mercredi 8 Novembre 2023 à 12:26

     

    Et bien non, le texte de Pierre n'est pas réapparu !

    3
    charlotte
    Mercredi 8 Novembre 2023 à 13:35

    Ah ben si ! 

    Mais pourquoi en grandes et grosses lettres  ? 

    4
    Pierre M.
    Mercredi 8 Novembre 2023 à 19:19

    « La der des ders », « plus jamais ça », « l’équilibre de la terreur », etc. Après chaque conflit les populations vivaient avec l’espoir que l’horreur qui s’était abattue sur eux conduirait tous les peuples du monde à faire preuve de plus de sagesse.

    Sans vouloir faire de pessimisme force est de constater que ce n’était là qu’illusions.

    A l’instar des crises économiques et financières qui « purgent » régulièrement les sociétés contemporaines dont l’économie s’emballe, à l’image des tremblements de terre qui surviennent lorsque les tensions des plaques tectoniques dérivantes atteignent un seuil de rupture, les guerres ne seraient-elles pas l’inévitable aboutissement de tensions dues à des intérêts politiques incompatibles et exacerbés ?

    A moins que tout ceci soit lié dans notre système actuel. Jean Jaurès, à qui tout le monde, de droite comme de gauche, se réfère aujourd’hui ne disait-il pas que « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».

    Désolé de faire preuve de tant de pessimisme.

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