• Les relations homme-femme

    Les relations homme-femme.

     

    Deux parties à cet exposé : un rappel historique, puis une seconde partie pour amorcer la discussion.

     

    Une brève Histoire des relations entre les hommes et les femmes.

     

    Les relations entre les hommes et les femmes « de la rue » sont difficiles à cerner dans l’Histoire : on n’a comme matériau que les récits, sculptures, peintures qui en général ne s’intéressent qu’aux « grands Hommes». Néanmoins, on peut supposer que les gens « simples » suivaient de loin les modèles des grand Hommes.  Parmi ces derniers, deux points importants sont à examiner: le pouvoir politique laissé aux femmes et la monogamie (mono = un seul ; game = femme ; une seule femme par homme).

     

    Pour ce qui est de la préhistoire, nous ne savons rien, par définition : Cependant, nous pouvons imaginer que l’homme avait la responsabilité de trouver de la nourriture (chasse) et de protéger la famille contre les bêtes féroces, tandis que la femme restait dans sa caverne pour s’occuper des enfants.

     

    Chez les Egyptiens, (pendant les 3000 ans avant J.C.), la beauté de la femme est vantée sur les bas-reliefs (Néfertiti par exemple), et le pharaon est souvent représenté en compagnie de sa femme. C’est donc qu’il y avait un semblant de monogamie. Cependant les nobles au pouvoir nourrissaient des concubines, et se réservaient les plus belles femmes, fussent elles des esclaves. On voit pourtant des bas-reliefs, en Egypte comme au Louvre , figurant des couples d’artisans  et on voit bien la solidarité qui pouvait exister entre eux. Enfin, notons la présence de quelques « pharaonnes », dont la célèbre Cléopâtre.

     

    Chez les Grecs (dans les 1000 ans avant J.C.), il semble que la monogamie était la règle, plus qu’en Egypte. Dans l’Iliade et l’Odyssée, écrits par Homère 1000 ans avant J.C., les héros Hector, Ménélas et Ulysse ont pour femme Andromaque, Hélène et Pénélope. Le roi des Dieux, Zeus, a pour femme Héra, ce qui ne l’empêche cependant pas de coucher avec des nymphes (demi déesses aux mœurs peu farouches). La fidélité de Pénélope pour Ulysse est mise en avant. Chez les déesses, citons Athéna, déesse de la victoire, Aphrodite, déesse de la beauté, et les 9 muses, une par art. Cependant, les femmes n’ont pas accès au pouvoir,.

    Les Romains (de 700 ans avant J.C. à 300 après) ne sont pas très différents des Grecs, avec cependant une certaine décadence des mœurs. Les expéditions lointaines fournissent de nombreux esclaves (Trajan, environ 100 ans après J.C. ramène 500000 esclave de « Dacie », la Roumanie actuelle) et les femmes esclaves, que l’on achète et revend,  sont soumises sexuellement à leur maître. Beaucoup d’empereurs (Trajan, Hadrien par exemple)  n’ont pas de relation avec les femmes, se contentant de leur vie militaire.

    Nous pourrions dire, en résumé, que chez les Grecs et les Romains, la femme est célébrée pour sa beauté et sa fécondité, mais que bien peu de place lui est laissée en dehors du foyer.

     

    Chez les Chrétiens, l’abstinence sexuelle est de mise : Jésus ne prend pas femme, Marie est le symbole de la virginité : c’est aussi la règle chez  les moines, moniales et prêtres.
    Le mariage pour la vie est un contre feu à la « concupiscence », et d’autre part il permet une éducation des enfants plus tranquille ; il ne sera cependant officialisé complètement que juste avant la Renaissance (1500 après J.C.). Comme pour les périodes précédentes, les filles sont « accordées en mariage » par leur père, qui paye une « dot » pour « caser » sa fille. Le père veille particulièrement à la conservation de l’héritage au sein de la famille. Cependant, il existe des essais de mariage décidés par les jeunes, Roméo et Juliette par exemple.  Les femmes n’ont accès au pouvoir que dans les pays nordiques,(Angleterre, Suède, Russie) et en Autriche. Finalement, jusqu’au dix neuvième siècle, la condition des femmes a peu changé par rapport à celle de la préhistoire : quand la famille n’est pas miséreuse, la femme reste au foyer, et donne un coup de main aux travaux des champs,  tandis que l’homme s’occupe de l’extérieur ; en cas de nécessité, il y a les places de servante au château.

     

                Vient alors la révolution industrielle, et de gros besoins de main d’œuvre peu qualifiée : les femmes sont alors embauchées en masse comme ouvrières. Pendant les guerres, par exemple celle de 1914-18, ce sont elles qui font « tourner la boutique » pendant que les hommes sont au front.

     

                La première partie du vingtième siècle voit une révolution dans la médecine : alors qu’autrefois plus d’un enfant sur deux mourait en bas âge, c’est maintenant extrêmement rare. A cela s’ajoutent les progrès de la contraception (la « pilule ») : moins d’enfants naissent. L’éducation des enfants ne remplit plus alors la vie des femmes et elles demandent alors d’avoir accès aux responsabilités au même titre que les hommes : cela ne va pas sans heurts.
                Enfin, le vieux modèle du père mariant sa fille disparaît peu à peu, laissant place au « mariage d’amour », dans lequel les jeunes se choisissent tous seuls.

     

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                                        Comment envisager aujourd’hui la vie de couple.

     

    Nous avons discuté, à partir du texte sur l’ « esprit et le cœur » du moment du choix de son partenaire. Nous pouvons y revenir au cours de la discussion.

     

    Prenons maintenant le cas d’un couple constitué, vivant ensemble. Il semble évident que ce couple ne peut fonctionner que si chacun apporte quelque chose à l’autre. Les anciens parlaient à ce propos, et à juste titre, de « commerce » ; on dit aussi que l’on « échange » des avis. 

                Ce sera le but de la discussion d’examiner quels peuvent être  les dons mutuels dans un couple.