• Construire sa vie

    Construire sa vie

     

    La pyramide de Maslow

     

    Elle permet de comprendre la hiérarchie des besoins de l’homme :

     

     

     

    Accomplissement personnel

     

     

    Estime de soi

     

     

    Estime des autres

     

     

    Amour, appartenance

     

     

    Sécurité

     

    Besoins physiologiques

                         

     

     

    Besoins physiologiques :                    manger, boire, dormir, éliminer, respirer. Il est impossible de s’en passer pour vivre

    Besoins sociaux et de sécurité :        se loger, s’habiller, être en sécurité, être propre, lire, écrire, travailler, communiquer, etc…Ce qui est nécessaire pour vivre en société

    Besoins personnels :                          être en bonne santé, se sentir bien, se sentir utile, se distraire,…Tout ce qui est nécessaire pour être en accord avec soi-même, être heureux

     

    Etre, ou avoir ?

     

    Avoir : pour pouvoir vivre, il faut « avoir » certaines choses, c’est certain, c'est-à-dire posséder des biens matériels ou spirituels. Pourtant, dans une société qui nous pousse de plus en plus à produire et à consommer, posséder le plus de biens matériels possibles devient synonyme de bonheur de plus en plus grand, ce qui est évidemment faux. « Réussir » dans la vie, c’est d’abord pour beaucoup être riche, faire du profit, avoir une position enviable par rapport aux autres. Bref, c’est avoir de l’argent et du prestige, et c’est surtout à cela qu’on pense d’abord en général pour construire sa vie.

    Sur un autre plan, celui de l’amour, trop souvent on s’approprie la personne qu’on aime, de manière égoïste : la mère qui veut son enfant pour elle seule, le mari qui considère sa femme comme sa propriété, le voisin ou le collègue qu’on voit d’abord comme un ennemi ou un concurrent. C’est encore tout ramener à la propriété et à soi-même : MA femme, MES enfants, MA voiture, MON boulot, et même MES problèmes…

    C’est vivre superficiellement sa vie, c’est la cantonner à la satisfaction des besoins biologiques et à la loi du plus fort.

     

    Etre : l’être s’oppose à l’avoir en donnant la priorité à la réalisation de soi-même au travers de la volonté de s’ouvrir et de donner avant d’exiger de recevoir. Il s’agit bien de mettre en avant l’amour-partage, la générosité, le don. De cette manière, il s’agit d’aller de l’avant, de se dépasser soi-même, de découvrir les autres au lieu de les exploiter à son profit, de savoir résister à l’adversité et d’être apte au sacrifice.

    Lorsque les besoins physiologiques sont satisfaits, et même avant, l’important n’est plus d’accumuler aux dépens des autres, mais de s’ouvrir à eux en recherchant l’harmonie, c’est privilégier sa vie intérieure et l’authenticité se sa personnalité.

    « Etre », c’est vivre consciemment, en accord avec soi-même, c’est mettre au premier plan ce qui nous distingue des animaux : l’intelligence.

     

    Bien sûr, le secret réside dans l’équilibre entre l’être et l’avoir, car les excès des extrêmes sont comme toujours nuisibles…

     

    Comment peut-on construire sa vie ?

     

    La philosophie, la religion et la science ont beaucoup réfléchi à la question de la liberté de l’homme, ce qu’on appelle le « libre-arbitre ». Deux grandes thèses s’affrontent :

    -       celle qui dit que « tout est écrit », que ce soit par un Dieu omnipotent ou par les lois déterministes de la science ; c’est une doctrine qui conduit au fatalisme et au renoncement à tout effort ;

    -       celle qui dit que nous sommes libres, ou que nous avons une marge de liberté appréciable dont nous sommes maîtres. Dans ce cas, il faut surtout s’attacher à identifier tout ce qui peut influencer nos décisions : de l’extérieur, comme par exemple l’éducation, le milieu, la profession, la religion ; ou de l’intérieur de nous-mêmes : l’inconscient, le fonctionnement du cerveau, la dualité raison / émotions.

     

    Si nous voulons vivre une vie pleine et entière, il ne faut pas être partisan de la première thèse, et il faut nous comporter comme si nous étions libres, même si nous avons des doutes à ce sujet.

    Il faut pour cela utiliser au maximum les qualités qui nous distinguent des animaux : lucidité, conscience de ce qu’on fait, et oser avancer dans la connaissance de soi, ce qui n’est pas toujours facile à accepter. A ce niveau, il faut savoir dépasser les apparences, et privilégier « l’être » au « paraître », par exemple en sachant résister au « socialement correct », c'est-à-dire en refusant de faire toujours comme tout le monde.

     

    La vraie liberté est d’abord celle de penser comme on veut, d’essayer de réfléchir par soi-même, puis d’agir au mieux dans un environnement de vie donné en tenant compte du hasard et des évènements iùmprévus.

     

    Si on arrive à se voir tel que l’on est, à l’accepter, on peut alors progresser vers ce qu’on voudrait être, et construire ainsi sa vie peu à peu à partir de quelques valeurs morales élémentaires en se fixant quelques objectifs réalistes et concrets.

     

    A ce niveau, il faut faire attention à deux choses :

    - il n’y a pas en nous de « moi » profond donné une fois pour toutes et bien caché. Ce « moi » se construit peu à peu à partir de ce qui nous est donné à la naissance, de ce qui se passe au cours des toutes premières années de notre vie, puis au travers de l’expérience ;

    - il faut se garder de se conformer au « modèle moyen » de son milieu. C’est une attitude certes confortable, mais c’est la voie de la facilité qui conduit à éviter les questions et à contourner les valeurs et la morale qu’on a ou qu’on voudrait acquérir.

     

    En conclusion :

     

    Comment faisons-nous nos choix de vie ? En fonction de ce qu’on ressent, de ce qu’on veut, de ce qu’on pense bon pour soi, de ce que l’on est au moment où l’on fait ce choix ; mais ce peut être aussi par conformisme social, par facilité, on est sur des rails…

    Les moyens pour faire ces choix sont :

    -       la conscience, l’intelligence et l’éducation, qui permettent de peser le pour et le contre, d’envisager les conséquences,

    -       la volonté,  qui donne l’audace de se lancer dans l’inconnu : ces moyens accroissent la liberté, permettent de changer de trajectoire, de « forcer le destin ».