• C.R . personnel du 13 Jan 2023. Les « réseaux sociaux », avantages et inconvénients

    Les réseaux sociaux de quoi parle-t-on ? Il y en a plusieurs sortes. Linkedin est un réeau social qui permet de trouver du travail, et ceux qui l’utilisent ont intérêt à donner leur nom, ils ne sont donc pas suspects de « fake news ». De même les sites Web ont pignon sur rue, et la vérité de leurs informations n’est généralement pas en doute, et leurs « tutoriels »  bien utiles ; cependant, ils peuvent se tromper, et par exemple les sites Wikipedia ne sont pas exempts d’erreurs, qui sont peu fréquentes et peuvent être corrigées. Les sites dont il est surtout question sont facebook, instagram et consort, qui demandent des pseudos seulement, et proposent des « like », c'est-à-dire parlent plus à l’émotion qu’à la raison. Cette émotion était plus ou moins nécessaire pendant le confinement, d’où le succès de ces réseaux à cette époque.

    C’est vrai qu’il est plus prudent de signer d’un pseudo que de son nom, car on trouve dans nos sociétés des « fous furieux » qui peuvent vous attaquer physiquement. De toute façon, toute information mérite d’être vérifiée, mais cela n’est pas toujours facile et demande du temps, ce que nous n’avons pas en général.

    Il est exact que les réseaux sociaux n’ont pas été les seuls à propager volontairement des erreurs : les politiques s’en chargent parfois aussi: exemple : le nuage de Tchernobyl qui évite la France en 1986, ou encore l’invalidité des masques pendant le début de la pandémie en 2023 ; mais ne pas confondre les politiques et les scientifiques.

    Question : les courbes présentées par le GIEC à propos du réchauffement climatiques, ont-elles été « travaillées », c’est dire falsifiées. On aimerait des précisions à cet égard.

    Un des problèmes actuels est qu’une partie des jeunes ne s’informent que par les réseaux sociaux, ce qui d’ailleurs ne leur donne pas envie d’aller voter.

    Les sciences utilisent pour valider un résultat un protocole sévère, avec publications dans des revues à « referees », c'est-à-dire à des personnes travaillant sur le sujet, et non des « pontes » qui ne connaissent pas le sujet. Il peut malgré tout y avoir des erreurs, rarement, mais cela n’a rien à voir avec ce qu’en dit n’importe qui à la recherche de « likes », ce qui est bien plus souvent erroné. En particulier, le Professeur Raoult n’avait guère de soutiens dans sa communauté scientifique, qui lui reprochait des erreurs évidentes dans sa façon de sélectionner les patients atteints ou non de la maladie.

    Le rôle de l’état dans la répression des « fake news » a été critiqué. Selon un participant, c’est l’Etat qui donne les informations à sa guise ; mais un autre participant a signalé qu’en France, il y avait des contre pouvoirs.

    La mondialisation serait-elle responsable des mensonges du web ?C’est vrai que la mondialisation, malgré des avantages certains, a laissé en chemin les classes populaires, qui se sont rapprochées du RN. Mais le RN est-il reponsable des mensonges des réseaux sociaux ? Peut-être mais ce n’est pas prouvé.

    Plusieurs participants ont déploré l’ambiance de doute incluse dans les réseaux sociaux. Peut-on vivre en doutant de tout ?Peut-être devrait-on seulement rester prudent.

    La gratuité du web a été mise en doute. Les infos sur nos connections sont revendues à des politiques ou des politiques, qui les utilisent pour leurs campagnes électorales ou de publicité . D’autre part, chaque connexion, et surtout chaque envoi de photos ou de documents a un certain coût que nous ne connaissons pas (Voir la B.D. de Jancovici).

    C.R. rédigé par Benoit Delcourt.


  • Commentaires

    1
    Pierre M.
    Samedi 20 Janvier à 11:22

    Ce CR témoigne d’une riche discussion qui a dû se développer lors de cette séance. Certains points de vue pourtant semblent contestables. En voici deux.

    1. Parler de courbes potentiellement « falsifiées » dans les travaux du GIEC c’est faire preuve d’un mépris pour les scientifiques, appuyé sur une méconnaissance de la méthode scientifique. Oui les données sont « travaillées » car elles ne sont jamais interprétables en l’état. Sinon n’importe quel monsieur (ou madame) Tartempion serait capable de les interpréter sans le recours d’un spécialiste. Travaillées pour être utilisables c’est ce que fait chaque spécialiste dans chaque domaine. Passons sur les raisons et sur les méthodes, ce serait trop long. Même dans des disciplines réputées « dures » comme la physique quantique on doit « renormaliser » certains résultats pour pouvoir les comprendre.

    Cela ne veut pas dire pour autant que les résultats.du GIEC soient paroles d’Evangile. Pour plusieurs raisons. D’abord on ne connait pas encore très bien tous paramètres qui agissent sur le climat (par exemple l’effet de l’albédo dû aux nuages au niveau régional et local). En second lieu car c’est un travail de prospective et l’on sait très bien que la prospective n’est capable de prévoir que ce qui peut arriver en non ce qui adviendra. En particulier en raison de diverses rétroactions dues notamment aux réactions humaines ou aux avancées technologiques.

     

    2. Il ne faut pas trop fantasmer sur le rôle de l’Etat dans la diffusion de l’information. Certes la presse de ces derniers jours pointe l’énorme augmentation récente des frais de communication des pouvoirs publics. Mais il ne faut pas s’illusionner sur ses effets. Si dérive il y a c’est surtout du côté des grands médias qu’il faut la trouver. On cite souvent la liberté de la presse en France. En fait à lire ou écouter les médias c’est toujours le même narratif qui apparait. Dans une société où la concurrence est la règle, c’est la recherche du scoop qui prévaut sur le devoir d’information. Et chaque média est obligé de se référer au scoop du concurrent. Et, l’information étant un produit comme un autre, c’est par étude du marché que l’on sélectionne celle qu’on doit promouvoir. D’où par exemple cette focalisation sur le comportement de tel ou tel people, qui ne présente aucun intérêt pour la vie de notre société. D’où l’accent mis sur tel ou tel drame local (surtout lorsqu’un non Français en est le protagoniste). D’où l’oubli de drames humanitaires qui se passent bien loin des chez nous.

     

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