• Être libre

    EST – ON  -  LIBRE  ?

     

    Liberté : degré le plus élevé d’indépendance qu’on estime légitime, souhaitable, de reconnaître aux membres d’un groupe social.

     

    Être libre c’est ne pas être empêché de faire ou de penser ce que l’on veut.

     

    L’acte libre est l’acte qui résulte d’un choix après que l’on ait délibéré (Aristote).

     

    Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l’homme : et c’est ôter toute moralité à ses actions que d’ôter toute liberté à sa volonté (JJ Rousseau)

     

    La question de la liberté se pose à l’homme parce qu’il vit en société (ma liberté s’arrête là où commence celle des autres) ; cette formule, pour séduisante qu’elle soit, pose le problème de la coexistence des libertés, plus qu’elle ne les résout. C’est dans le rapport à autrui que la liberté se construit et se problématise. Qui peut poser la frontière entre ma liberté et celle d’autrui ?

     

    L’homme ne veut pas être ramené au rang de l’animal, il est une personne et c’est en tant que personne qu’il revendique la liberté et l‘entière responsabilité de ses actes. C’est parce qu’il est capable de devoir que l’homme possède un droit.

     

    Toutefois, une telle liberté serait problématique si elle n’était attestée par l’expérience morale. S’il n’est pas libre au moment d’agir, il n’est plus possible d’imputer à l’homme le mérite ou le démérite qui s’attache à ses actes. (en France, un meurtrier ne peut être jugé s’il est reconnu irresponsable au moment des faits, par les psychiatres). Etre responsable c’est répondre à cette question qui nous est posée : sommes nous ou non l’auteur de nos pensées et de nos actes ? étions nous conscients au moment des faits ? Si oui, nous sommes tenus pour responsables du point de vue social et juridique. Liberté et responsabilité sont posées en même temps, nous sommes responsables parce que nous sommes libres.

     

    Si les hommes faisaient toujours ce qu’ils doivent faire, il n’y aurait pas besoin de lois. Ce qui différencie le domaine du droit du domaine de la morale :

    • l’obligation juridique renvoie à une contrainte externe
    • l’obligation morale ou le devoir à une contrainte interne.

     

    La liberté ne consiste pas à faire ce qui nous plaît et à satisfaire nos désirs. Une telle liberté nous conduirait, en fait, à la souffrance et au malheur, puisque la satisfaction de nos désirs ne dépend pas de nous, mais des circonstances ou de la volonté d’autrui.

    La vraie liberté consiste à accorder nos désirs à l’ordre du monde. Il nous faut donc apprendre à vouloir non ce que l’on veut, mais ce que l’on peut.

    Ma liberté s’arrête là où commence la tienne.

     

    « ex : je ne fume pas pour ne pas gêner les autres ; si je me drogue, cela ne concerne que moi, je ne fais pas de mal aux autres, c’est ma liberté. Est-ce aussi simple ? »