• Le psychisme

    LE PSYCHISME

     

         La création du psychisme est due à l'hérédité génétique (ensemble des caractères, des dispositions, des aptitudes... hérités de ses parents et de ses aïeux). Le psychisme constitue la structure de l'esprit humain. Il comporte une partie inconsciente innée - l'inconscient général - et une potentialité : un embryon de conscience. L'inconscient général renferme le tempérament de l'individu et les instincts, communs à tous les hommes (instinct de conservation de la vie, sexuel pour la conservation de l'espèce, maternel et paternel, d'imitation, de violence, du beau...). Quatre types de tempérament existent : le sanguin, le mélancolique, le colérique et le lymphatique (notre tempérament est un mélange de plusieurs types de ces tempéraments). Le tempérament détermine la forme du corps, le fonctionnement des organes (les uns ont le foie fragile, les autres digérent tout...), le caractère (ensemble des manières habituelles de sentir, d'agir et de se comporter) et les aptitudes (don, faculté, penchant...). Cet inconscient fait vivre le bébé jusqu'à ce que les trois instances de Freud se mettent en place, celles-ci sont : le ça, le surmoi et le moi. Ces trois instances forment la personnalité de l'individu, elle se construit à partir de la naissance, au contact de la société, des éducateurs et surtout des parents grâce aux expériences qu'il fait, aux connaissances qu'il acquiert, à l'éducationqu'il reçoit et à l'affrontement avec les réalités de la vie.

     

         Notre corps et notre esprit ont des besoins à satisfaire pour assurer la vie (besoin sexuel pour la survie de l'espèce, besoin de nourriture pour assurer la subsistance du corps, besoin de connaissances pour satisfaire nos aptitudes manuelles, intellectuelles ou artistique...). Ce corps et cet esprit transmettent leurs besoins à l'inconscient général qui les transfère au ça. Le ÇA, nommé aussi subconscient ou inconscient personnel, est amoral. Il a pour rôle principal de transformer en pulsions (énergie psychique dirigées vers un but précis motivant l'activité de l'individu (violence, envie de prendre l'air...) les besoins exprimés par le corps et l'esprit. Il a pour autre rôle de mémoriser les habitudes, les souvenirs souvent chargés d'émotions et les refoulements (voir ci-dessous). Il transfert ensuite ces pulsions au surmoi. Le SURMOI se forme à partir des obligations, des exigences et des interdits de l'éducation qu'elle soit religieuse, morale ou sociale. Le surmoi se forme aussi à partir des laisser-aller et des laisser-faire des éducateurs . Celui-ci va donc juger en fonction des obligations, des exigences... les pulsions venues du ça. S'il les accepte, il les transmet au moi ; s'il les censure, il les refoule vers le ça (voir le refoulement ci-dessous). Le MOI  ou ego est également amoral, c'est la seule partie consciente de l'être humain. Il se forme en même temps que le ça et est façonné par les circonstances extérieures. Il a pour rôle d'adapter les pulsions venant du surmoi aux exigences des réalités de la vie, les modifiant en désir, en souhait, en rêve...

     

         Les refoulements sont provoqués par le surmoi qui juge certaines pulsions inacceptables au vu de ses propres impératifs, il les censure alors et les repousse dans le ça. Ces refoulements, répétés et répétés dans l'enfance, s'ils concernent un même type de pulsion, vont s'agglomérer et former des complexes. Ceux-ci détiennent une puissance affective qui entrave la vie, ils se manifestent par des symptômes révélant leur existence. Exemple : les complexes d'infériorité, les plus courant, ont pour symptômes principaux des sentiments d'insécurité, de peur et d'impuissance qui font souffrir l'individu car ils empêchent la vie normale de s'épanouir. Ces sentiments se manifestent par des comportements  que celui-ci cherchera à modifier pour tenter de soulager cette souffrance. Il essaiera alors de compenser l'insécurité en devenant par exemple autoritaire, la peur en devenant par exemple anormalement gentil (peur du gendarme) et l'impuissance en devenant un bourreau d'activité. Les complexes (maladies les plus courantes) sont des maladies du psychisme au même titre que les névroses et les psychoses. Les névroses sont des troubles psychiques de l'individu qui a conscience de la nature maladive de ses symptômes et qui maintient son adaptation à la réalité (la neurasthénie et les phobies... Les psychoses (maladies les moins courantes) sont des troubles mentaux déréglant fortement le comportement normal de l'individu, troubles que le malade ne reconnaît pas comme anormaux. Exemples : la  paranoïa et la schizophrénie.