• La conscience

    La Conscience

         La dernière fois nous avons vu que la nature nous dotait de la conscience. Celle-ci fait partie du psychisme que nous étudierons à la 4eme séance. La conscience est une des facultés de l'esprit, le mot signifie savoir instantanément qu'une pensée y est présente. Il faut savoir que les choses inconnues le restent tant que la conscience ne les transforme pas en choses connues car elle seule a ce pouvoir. à quoi sert la conscience ? ... à deux opérations de l'esprit (sans elle penser serait impossible d'où son importance) : la première : à rendre connue une chose inconnue, nous parlons alors de prise de conscience de la chose inconnue. La deuxième : à faire remonter les choses mémorisées dans le champ de la conscience afin que l'esprit puisse travailler dessus [exemple : quand je vais me servir des mots sujet, objet et chose, leurs significations vont venir en arrière plan dans le champ de la conscience afin que vous compreniez ce que je vais lire. Deux types de conscience existent : la conscience morale et la conscience psychologique.

     

    La conscience morale désigne la connaissance intuitive de ce qui est bien et de ce qui est mal. Deux expressions présentent bien celle-ci : avoir bonne conscience et avoir mauvaise conscience. Avoir bonne ou mauvaise conscience résulte d'un jugement moral porté par nous-même sur nos propres pensées et nos propres actes à l'aide justement de cette connaissance intuitive (on sent qu'on a bien ou mal fait). Cela se traduit soit par une satisfaction, soit par une insatisfaction de soi. Ce jugement n'est pas toujours neutre car il dépend de notre subjectivité (une pensée subjective est une pensée déformée par nos émotions ou nos sentiments, ou bien par nos partis pris, nos opinions préconçues, nos préjugés....).

     

    La conscience psychologique signifie connaissance immédiate et réflexive que l'être humain a de sa propre activité psychique (connaissance réflexive : avoir conscience de l'objet sur lequel on veut réfléchir tout en y appliquant les mécanismes de pensée (procédé de pensée appris et applicable dans les mêmes conditions :  procédé de la multiplication ou appliquer une règle de grammaire)  nécessaires à l'esprit pour travailler dessus et obtenir le résultat attendu. En philosophie cela se nomme retour de la pensée sur elle-même. Trois niveaux de conscience existent, ils sont classés suivant le degré d'engagement du sujet : le niveau spontané, le niveau réfléchi et le niveau réflexif. Dans la conscience spontanée l'objet de pensée accède directement et instanta-nément à la conscience sans que le sujet ne l'ai voulu. Cet objet provient de l'intuition, des cinq sens, de la sensibilité, de l'intellectualité (les idées spontanées...)... Dans cet état de conscience aucune opération intel-lectuelle n'est possible. Pour les rendre possibles il faut appliquer son attention dessus et ainsi passer au niveau de conscience supérieur. Dans la conscience réfléchie le sujet réfléchit par besoin, quand l'objet de pensée lui est fourni, ou avec l'intention de le faire quand il choisit lui-même cet objet. Dans les deux cas il décide du but à atteindre, puis il va recourir à deux nouvelles facultés : l'attention qu'il porte sciemment sur l'objet et la volonté qui se traduit par la décision d'effectuer les opérations de l'esprit nécessaires pour atteindre ce but. Voici trois opérations de l'esprit : le doute remet en question ce qui est pensé, dit, entendu,  lu, ce qui est fait ; la critique est une analyse objective et constructive des pensées et le jugement permet de se faire une opinion sur une chose, de donner une valeur à cette chose. Une dernière indication, en général on a besoin d'apprendre plusieurs fois une chose avant de pouvoir la mémoriser car notre mémoire s'efface, ensuite il faut se servir régulièrement de cette connaissance pour qu'elle reste en mémoire. Pourquoi cela ?  Parce que ce phénomène est lié à la façon de fonctionner de nos cellules nerveuses. 

     

         Nous étudierons le niveau de conscience réflexif en même temps que la culture. Il existe plusieurs autres états de conscience. La faible conscience est l'état dans lequel l'esprit est incapable de fixer son attention de manière soutenue. La conscience marginale s'exerce en marge de la pleine conscience (ex. : nous sommes concentrés sur un objet de pensée et une envie physiologique nous prend (la faim, la soif...). Quand celle-ci atteint une certaine intensité, elle franchit le seuil de la pleine conscience et remplace l'objet, ce qui nous décide à satisfaire cette envie. La pleine conscience est l'état dans lequel toute l'attention du sujet s'applique sur l'objet. La claire conscience est l'état de conscience par excellence dans lequel l'esprit a beaucoup de clairvoyance (vue exacte, claire et lucide des choses) et de jugement.

     

    LA CONSCIENCE EST PRIMORDIALE POUR BIEN AGIR