• Accueil

    L'association (loi de 1901) "Le café-débat de Saint-Quentin en Yvelines" organise des débats une ou deux fOis par mois au café "Le Marina" 26, rue Étienne Marcel à MONTIGNY-LE-BRETONNEUX. Les séances ont lieu le Samedi entre 16h30 et 18h30.

    Les séances sont ouvertes à tous et sont gratuites; cependant les consommations sont à la charge des participants. Il n'est pas nécessaire, pour participer au débat, d'adhérer à l'association; la cotisation annuelle pour les adhérents est de cinq euros.

     Une séance commence par une introduction sur un thème choisi par un adhérent à l'association; cela dure au maximum vingt minutes; le texte de cette introduction est publié auparavant sur ce blog, et d'autre part une version papier est distribuée en début de séance; la longueur de ce texte est limitée à deux pages A4. Une fois ce texte lu, le débat s'engage: les interventions ne doivent pas excéder trois minutes; pour intervenir, il faut se signaler auprès de la personne qui donne la parole à ceux ou celles qui se sont signalées, à chacun son tour. Il est possible d'intervenir de façon plus courte (une minute par exemple), si une contre-vérité semble avoir été émise par l'orateur, mais seulement pour cela. La courtoisie et le respect sont nécessaires au bon déroulement du débat. Quelque temps après le débat, un compte-rendu est généralement publié sur le blog, et des commentaires, aussi bien sur le texte lui-même que sur le compte-rendu sont possibles et bienvenus.

    Parfois, la séance ne consiste pas en un débat, mais en une conférence. Dans ce cas l'orateur parle pendant le temps qu'il trouve convenable (au maximum deux heures). Sont également possibles, des débats sans texte d'introduction, dont le sujet est souvent voté par les présents en début de séance. 

     

     

  • C.R. personnel du c.d. du 18-11-2023. La marche serait elle salvatrice pour le corps et l'esprit?

    Nous étions 15 particpants, dont deux nouveaux.

    La discussion a tourné autour des différents aspects de la marche.

    La marche promenade en solitaire.

    Cet aspect a été le plus traité. La promenade permet d’accueillir de nouvelles idées ou de contempler,des détails de la nature ou de la ville jusque là ignorés, comme une petite église orès du chemin Jean Racine surtout si elle se fait en solitaire, comme c’était le cas pour Rousseau. Malheureusement pour les handicapés moteurs, cette marche est plus difficile.

    La marche permet en plus d’oublier le temps qui passe, cependant le temps passe de toutes facon!. Elle permet de prendre des décisions tranquillement, sans se stresser.

    En cas de problèmes personnels (par exemple familiaux), elle permet d’y échapper pour un temps, quitte à y revenir après ce temps de repos ; c’est son coté salvateur, complètement gratuit! Elle peut être utilisée systématiquement, c’est le cas d’un participant ayant calculé.qu’il avait fait environ 6000 kms en marchant tous les jours depuis une vingtaine d’années avec son chien  

    Une personne a dit que cette marche en solitaire, pour être bienvenue, n’est pas absolument nécessaire : la méditation matinale, par exemple au petit déjeuner, au moment où l’autocensure n’est pas encore installée dans l’esprit, peut avoir les mêmes bienfaits.

    La marche sur les pas d’une célébrité disparue..

    Par exemple, la marche ves Tipasa en Algérie, sur les pas de Camus

    .La marche sportive. 

     C’est tout à fait autre chose ! Entretien du corps, préparation de compétitions…

    Les pélerinages.

    Nous avions la chance d’avoir avec nous deux personnes ayant fait Compostelle. Ils nous ont dit les difficultés au point de vue physique, et le plaisir de les surmonter. Mais là n’est pas l’essentiel, qui est, au coté des bienfaits cités ci-dessus, de rencontrer des personnes que l’on n’aurait pas connues autrement, et donc d’aller vers les aurtres; quels qu’ils soient. Le coté spirituel est également important, même pour les agnostiques. Le nom d’Axel Khan a été cité, pendant sa trop courte retraite, il a fait deux voyages à pieds à travers la France à la rencontre des Français.

    Dans la Bible taoïste, on parle de « éternel chemin ».

    Les manifestations.

     C’est tout à fait autre chose. La marche sert à exprimer des avis politiques, religieux, des protestations ou encore uns solidarité avec des personnes en difficulté (marches blanches). Il y a souvent un décompte du nombre de participants.

    L’efficacité de ces marches n’est plus à démontrer : marches de Gandhi contre les impôts sur le sel imposés par les Britanniques (une personne a émis de vives critiques sur Gandhi), marche de Martin Luther King contre le racisme aux Etats Unis.

    La marche Comme préservation de la planète.

    Nous avions aussi avec nous une personne qui a renoncé à la voiture il y a plus de cinquante ans.A cette époque, un traité à Rome sous l’égide de l’ONU avertissait déjà sur les dangers de la voiture pour tous, et on commençait à s’inquiéter de la surpopulation sur le Terre. Ayant compris l’avertissement, ce qui était très rare à l’époque, il fait, depuis ce temps, en moyenne plusieurs heures de marche par jour « en symbiose avec son environnement », faites le calcul de la distance parcourue !

    Selon lui, il faudrait repenser complètement l’aménagement de nos villes, qui ont donné beaucoup trop de place à la voiture, un instrument que ne peuvent pas se payer les pauvres, ces « manants » quii n’ont pas toute leur place dans la ville.

    La,marche et le musée.

    Selon une personne, on peut même avoir au cours d’une marche des émotions aussi fortes que celles éprouvées dans un musée, ou encore devant la pieta  de Michel Ange à Rome (comme Stendal).

    La marche de conquète

    L’Humanité a eu besoin de la marche pour s’établir sur toute la surface de la Terre. Les plantes ne se déplacent pas, les animaux se déplacent pour se nourrir, les humain aussi ; mais de plus ils créent leur environnent.

    Les armées de Napoléon étaient connues pour des marches très rapides aux quatre coins de l’Europe.

    L’errance.

    Sujet abordé par Michel Serre.

        C.R. rédigé par Benoît Delcourt avec l’aide de Daniel Soulat


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  • Quelle école pour demain ?

     

    Dans les années 70, les sociologues Bourdieu et Passeron constatent que la proportion d’individus provenant des classes populaires accédant aux études supérieures reste très faible(les héritiers). Même s’il y a égalité dans l’accès à l’école, il n’y a pas égalité sociale.

    Le monde a évolué, le monde va mal, la société va mal, l’école va mal. L’école de la république qui était un ascenseur social ne l’est plus, ou presque plus, l’école qui était pour tous se scinde en deux donc la société se scinde en deux donc danger !!

    Le niveau scolaire a baissé, le niveau des profs a baissé, la société devient bête. Les parents ont abandonné l’éducation de leurs enfants, les enfants sont déboussolés, rencontrent des difficultés à l’école, les enseignants ont des difficultés à transmettre ce pourquoi ils sont là : le savoir.

    Ils sont obligés de gérer les problèmes avant l’enseignement !!

    Le constat est un nivellement par le bas.Le certificat d’études correspond aujourd’hui au brevet ! On accède à la fac avec un niveau brevet, etc. etc.

    Les programmes changent pratiquement à chaque gouvernement ! On enlève d’un seul coup l’histoire ou on la modifie, on supprime les maths, ou la philo pour les remettre un an deux après !!

    Modifier l’enseignement pour s’adapter au monde moderne, pas de problèmes, il faut juste ne pas oublier d’où l’on vient, comment s’est construit le monde d’aujourd’hui. Cela s’appelle l’évolution. A condition de ne pas faire comme ce lycée qui interdit aux professeurs d’aller voir avec leurs élèves le film sur Simone Veil, un film sur l’homophobie en Afrique ! Aux Etats-Unis se pose la question de modifier certains dessins animés ! On propose en histoire de d’oublier certains moments de l’histoire !

    A force de tout modifier sans réfléchir c’est la catastrophe, il ne reste rien que les réseaux sociaux !  Et la violence. Comment s’exprimer si nous ne savons pas communiquer. En arrivant au collège les élèves, pour la plupart ne sont pas au niveau. Si on ne sait pas lire, écrire correctement, compter, il est impossible de suivre les cours.Le collège et le lycée sont là pour continuer l’enseignement, pas pour refaire le CP.  15 à 20% des élèves sont en état d’échec scolaire définitif à la sortie du primaire selon un expert du ministère.

    Inculture engendre violence, société individualiste, société du profit, de l’argent facile, pourquoi aller à l’école ? Si les élèves ne savent ni lire ni écrire, ils ne comprennent pas ce qu’ils apprennent, laissent tomber, s’ennuient, se détournent de l’école et ne sont pas forcément très heureux.

    La baisse de niveau serait-elle volontaire ? Plus les gens sont incultes, plus ils sont manipulables ! Nous sommes dans une société de la peur, de l’abêtissement de la population :  téléréalité, fausses informations, harcèlement à l’école etc.

    En 1984 déjà, un article du Monde faisait état d’élèves instables, déboussolés et en échec scolaire définitif ; dans les mêmes années l’écrivain journaliste Maurice Maschino faisait le même constat. En 2005 Jean Brighelli écrivait un livre sur « La fabrique du crétin » !!

    Ce qui rappelle aussi le fameux livre d’Orwell « 1984 ».Dans ce monde tous les individus sont sous contrôle et se ressemblent, tout est uniformisé. On a affaire à un monde sans liberté. Paru en 1949.

    Autre exemple : « Fahrenheit 451 » paru en 1953 ! ce livre dépeint une société futuriste (la nôtre ?) où la lecture et le savoir mettent en péril le pouvoir en place. Une unité spéciale de pompiers est chargée de brûler tous les livres afin de maintenir la population sous le joug d’un gouvernement totalitaire. Les livres sont considérés comme dangereux et interdits. Ils sont des objets de résistance qui doivent être lus avec discrétion pour ne pas être brûlés,ou appris par cœur pour pouvoir se transmettre à nouveau aux nouvelles générations.

     

    En sommes-nous là ? 

     Joëlle Le Cocq                30 Septembre 2023

    Pour lire le texte sur le site avec google.analytics

     

     

     


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  • La crise financière et bancaire s’est révélée de manière spectaculaire, il y a un an. Depuis, de nombreuses actions ont été engagées, certaines avec succès, pour d’autres, les effets sont à venir. Peut-on dire que l’Europe va sortir progressivement de la crise ? Et quand ? Et de quelle crise, s’agit-il, n’y a-t-il pas plusieurs crises qui se juxtaposent : financière et bancaire, économique,  matières premières, environnementales… ?

     

    1. Le rappel des faits

     

    11. Les « subprimes » (prêt à risque)

    Pour loger les plus pauvres, trouver le financement nécessaire à ces dépenses et par là-même gagner beaucoup d'argent, les systèmes bancaire et immobilier des Etats-Unis ont inventé un système d'une extrême vulnérabilité. Des prêts  à des taux très attractifs les 2 premières années, mais ensuite, au prix du marché ont été proposés. Une spéculation implicite s'est opérée avec une montée des prix de l'immobilier américain. Cela a fini par faire retourner le marché et augmenter les taux.  La crise a eu lieu lors de l'été 2007, au total, 3 millions de ménages n'ont pu faire face à leurs échéances de remboursement et  y ont perdu leur logement et leur épargne. La valeur de l'immobilier devenu propriété des banques s'est effondrée devant le nombre de logements à vendre.

    12.     Le marché monétaire

    Les opérateurs ont mélangé le financement de l'immobilier des USA avec les SICAV monétaires. C'est ce qu'on a appelé la « titrisation », on transforme des titres immobiliers en titres monétaires, en échappant  à la surveillance des banques centrales.  Les « subprimes » boostent alors le marché monétaire et pourrissent le tout, à l'exemple d'une paella où l'incorporation de coquillages de mauvaise qualité entraine la dégradation de l'ensemble du plat.  En 2007, la dégradation s'étend à l'ensemble du marché monétaire.

    13.     La multiplication des faillites

    Les risques de faillites se sont développés, certains établissements ont été repris et d’autres  ont disparu. On pouvait penser qu'il n'était  pas possible de faire faillite quand on est d'une taille importante, c'est ce qui est arrivé à Lehman Brothers, un des plus importants opérateurs au monde qui n'a pas été sauvé par l'Etat américain. Cela s'est réalisé le 15 septembre 2008, c'est  symbole le plus grave  de la crise bancaire.

    14.     La diffusion de la crise

    La transmission s'est généralisée car tous les établissements bancaires interviennent sur le plan mondial, et quand l'un ne peut faire face à ses échéances, cela a des conséquences pour les autres qui lui ont fait crédit. Progressivement, suite à ces défaillances, le crédit que les banques se faisaient entre elles s'est effondré. Comme il y a des besoins de liquidités, dans toute l’activité économique, et en particulier pour les fonds de pension américains, qui sont en charge de l'essentiel des retraites, à régler chaque mois, les agents ont vendu rapidement ce qu'ils possédaient, en particulier les actions, dont les cours se sont effondrés. C'est alors que l'on a observé la baisse vertigineuse des Bourses mondiales, les sociétés cotées ont perdu un pourcentage important de leur valeur alors que leur situation réelle et la valeur de leur patrimoine ne justifiaient pas cet effondrement. 

    15.     La position de l'Europe

    Dans un premier temps, il y a eu une réponse européenne commune et coordonnée. Il fallait rétablir la confiance et  cela nécessite du temps et des actions durables. Le renforcement des fonds propres des banques a  limité leur fragilité. Les Etats se sont engagés pour se substituer au crédit-interbancaire défaillant afin de sauvegarder les possibilités de distribution du crédit. Le rôle de la banque centrale européenne et de l'euro ont été stratégiques.

    Les interventions coordonnées des autorités européennes et américaines en octobre 2008 ont été limites, car à quelques jours près, le système était au bord du précipice avec un effondrement complet du système bancaire international. Pensons que des pays aussi libéraux que les Etats-Unis et le Royaume Uni ont nationalisé des banques !

    Mais lors du  déclenchement de la crise, tout ceci a été similaire à l’intervention  des pompiers, lors d’un incendie, avant d’entamer un lourd travail de reconstruction, et de soigner le mal.

     

    2. Les causes de la crise.

     

    21.     Un marché financier international sans foi, ni loi

     L'origine de la crise est essentiellement lié au  fait qu'il n'y a ni réglementation, ni surveillance dans ce domaine. Les « subprimes » aux USA ont été gérés hors du bilan des banques. S'il n'y a pas de garde-champêtre, les voleurs de poules font la loi. Il faut organiser et réglementer le marché financier mondial, à chaque crise, des ajustements sont possibles.

    22. Les acteurs

    Ce qui a failli, ce sont les hommes et pas les techniques. C'est une faute morale, on a prêté alors que l'on savait qu'il existait un risque majeur de non-remboursement.

    On a vendu des produits dont les vendeurs ne comprenaient pas eux-mêmes le fonctionnement. Face à l'attrait de ces produits, les banques voulaient toujours faire mieux que leurs concurrents.

    Il n'y a pas de pilote, personne n'est en charge de surveiller ses pratiques. Le FMI (Fonds Monétaire International) a peu pouvoir dans ce domaine.

     

    3. Qu’a-t-on fait depuis ?

     

    31.     Le soutien aux banques

    Les banques ont en France, signé des conventions avec l'Etat via un Institut de Régulation des banques pour contrôler les ouvertures de crédit aux PME, la rémunération des dirigeants, les règles de fonctionnement. Un médiateur a été mis en place avec un rôle d'arbitre. Quand il n'y a plus de confiance entre opérateurs bancaires, il ne reste de confiance que dans les Etats, qui interviennent pour permettre d'ouvrir à nouveau des crédits. Si les règles ont été mises en place, on constate que le crédit est devenu plus difficile pour les entreprises et les particuliers. Les banques se sont rétablies, mais pas les entreprises, et le chômage augmente fortement.

    32.     Une réglementation internationale minimale

    Il faut donner un statut aux agences internationales de notations, réglementer les « hedge funds » (fonds spéculatifs), et pour surveiller tout cela confier une mission au FMI ou créer un autre organisme. Comme ce rôle sera très important, il est nécessaire qu'à côté des techniciens, il y ait des politiques avec un mode de gouvernance. Le G20 a remplacé le G8, et vient de délibérer à nouveau, à Pittsburg, aux Etats-Unis. On pourra  faire un bilan des différents chantiers engagés : relance économique, Fonds Monétaire International (FMI), normes comptables, encadrement des bonus, paradis fiscaux, agences de notation, supervision financière, « hedge funds » (fonds spéculatifs)…

    33.    Les plans de soutien à l'économie

    Dans ces circonstances, il est essentiel de soutenir l’activité économique. Tout ce qui touche à l'investissement est essentiel car cela prépare la société de demain. Si on veut être cohérent avec les inquiétudes de l'avenir, il faut investir fortement dans les technologies de l'environnement, facteur de rentabilité car les USA vont s'y mettre et les marchés vont se développer.  Le projet de grand emprunt lancé par le président Sarkozy est de cette logique, mais il ne peut être traité sans aborder les problèmes d’endettement.

    34.     Un problème d'éthique

    Les valeurs fondatrices de l’économie de marché sont aujourd'hui manquantes, les « néolibéraux » ont effacé des valeurs essentielles  telles que le respect du partenaire ou  le sens de la mesure. Il faut bien se rappeler que l'idéologie néolibérale représente le fondement des idées économiques des républicains américains au pouvoir depuis 10 ans. Il est donc logique que des réflexions s’engagent sur le sens des valeurs dans nos sociétés.

     35.    L’endettement

    Tous les Etats se sont endettés à des niveaux jamais atteints en temps de paix. La France est dans une situation particulière, car elle a abordé la crise avec un endettement plus important que celui de ses partenaires. Elle a donc moins de possibilités de relance, et elle a augmenté de manière considérable cet endettement, qu’il faudra résoudre rapidement par des mesures qui seront désagréables.

    Jean-Pierre Clève


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  • Les plus anciens organismes de Micro finance (1) peuvent être fiers de leur engagement : donner des moyens d'action aux pauvres. Ils sont conscients des défis qu'affronte la micro finance aujourd'hui. La pauvreté possède des racines complexes et le microcrédit ne peut constituer à lui seul un remède rapide. Pour les organisations qui investissent dans les Institutions de Micro Finance (IMF) telles que la SIDI ou Oikocredit, parvenir à dégager un bénéfice sur investissement tout en restant fidèle à leur mission sociale constitue un véritable défi.

    Leur objectif est de fournir des services financiers aux entrepreneurs pauvres et marginalisés, de réduire la pauvreté et de créer une société plus juste à l'échelle mondiale. En tant que promoteur d'investissements sociaux, elles emploient leurs ressources financières à soutenir les petites entreprises qui créent des emplois, génèrent des revenus et donnent des moyens d'action à des individus pour qu'ils améliorent leurs conditions de vie. Pendant de nombreuses années, ils ont été pratiquement les seuls à financer des IMF. Lorsque d'autres acteurs se sont mis à investir, ces derniers ont souvent privilégié le retour sur investissement par rapport aux retombées sociales. Ces organisations préfèrent collaborer avec de grandes IMF urbaines qui ont fait leurs preuves et dont les taux de risques sont faibles. Or la SIDI  et Oikocredit luttent pour procurer des services financiers à ceux qui sont privés d'accès aux banques classiques. Par conséquent, leurs investissements vont en priorité vers de petites organisations, souvent basées en milieu rural, qui ont un impact social véritable. Résultat, plus de 50 % de leurs portefeuilles est placé dans des petites et moyennes IMF.

    Au cours des années, certaines IMF avec leur croissance ont perdu de vue leur mission sociale, cherchant surtout à élargir leurs activités et à réaliser des bénéfices. Visant la maximisation du profit, elles misent sur leur image d'institutions responsables au plan social. En Inde par exemple, la micro finance devient une activité de plus en plus commerciale, dont l'intérêt pour les bénéfices va croissant. Les IMF se font concurrence et de nouvelles institutions s'adressent aux mêmes clients des mêmes zones. Cette concurrence féroce est souvent synonyme de surendettement des clients et de pratiques abusives.

    Si la micro finance a gagné en popularité, le niveau des critiques à son égard aussi - et à juste titre. Des voix critiques s'élèvent, qui interrogent les objectifs de ces organisations et préviennent des conséquences négatives pour les clients et pour tout le secteur. Les évaluations permettent de surveiller les opérations et œuvrent au maintien de l'intégrité du secteur. La micro finance devrait différer de la banque classique. Dans le domaine de la micro finance véritable, les prêts et autres services financiers sont adaptés aux besoins et capacités de l'emprunteur. Ce n'est pas de l'argent rapide (« fast money »), c'est de l'argent lent (« slow money ») : de l'argent pour consolider la société, pour permettre à des individus d'échapper à la pauvreté. Les taux d'intérêt exorbitants, la multiplicité des prêts et l'exacerbation de la concurrence contribuent au surendettement des clients ; ils ternissent aussi la réputation du secteur et oublient les principes de base de son modèle. 

    D'un autre côté, les défis auxquels font face les acteurs de la micro finance - comme les taux d'intérêt sur les prêts - sont souvent traités sans véritable explication ou compréhension. S'attacher à réduire la pauvreté ne fait pas d'Oikocredit, par exemple, une œuvre caritative. Nous croyons fermement en une approche entrepreneuriale sociale et en des solutions financières adaptées. Les prêts sont plus efficaces que les subventions en termes de productivité économique et d'autonomie. Nous pensons aussi que nous devrions travailler avec des prêts bonifiés. Si une entreprise est viable au plan financier, les emprunts stimulent sa durabilité. À ce titre, nous savons que c'est grâce à la stabilité de des résultats financiers que la durabilité des organismes sérieux sera assurée et que leurs engagements envers leurs investisseurs tenus. 

    Il existe néanmoins une différence essentielle entre profit et maximisation du profit.

     

    Fixer un taux d'intérêt

    Toucher les zones rurales et accorder de petits prêts à des organisations petites et jeunes, souvent à risque : ceci a un prix. Les coûts de transaction élevés se traduisent parfois par des taux d'intérêts élevés. Il est essentiel que ces taux soient équitables et que le raisonnement qui les fonde soit transparent. Lorsqu'Oikocredit fixe un taux d'intérêts pour ses prêts, plusieurs facteurs sont pris en compte : le taux du marché, le coût du capital, les risques que présentent l'emprunteur et le pays, la cohérence en termes de développement et la couverture des coûts.

    En général, les prêts octroyés aux grandes institutions qui ont fait leurs preuves, surtout dans les pays à faible risque, bénéficient d'un taux d'environ 7 % (EUR) et de 8 % (USD). Les prêts aux plus petites IMF, sans grande expérience et situées dans des pays à risques, bénéficieraient de taux allant de 9 % (EUR) à 11 % (USD). Ces taux peuvent varier en fonction de l'évolution des taux de base et d'autres facteurs.  

    Les prêts effectués en devises locales s'accompagnent souvent d'un taux d'intérêt plus élevé que ceux en devises fortes, tenant compte d'une plus forte dévaluation (en partie influencée par l'inflation). Les IMF doivent aussi couvrir leur propre capital, les coûts opérationnels et les risques qui pèsent sur les taux d'intérêts de leurs prêts. Pour garantir des coûts raisonnables, Oikocredit évalue scrupuleusement la gouvernance et l'efficacité des partenaires via un processus poussé de sélection et de suivi régulier.

    Afin de garantir la complète transparence des taux d'intérêts et des coûts, Oikocredit a signé en 2008, l'Accord MFTransparency. Cet accord symbolise notre engagement à ouvrir la communication avec nos partenaires (IMF) afin de s'assurer que les coûts des services financiers aux individus pauvres sont transparents, clairs et équitables. 

     

    Responsable au plan social à chaque étape

    Chaque échelon doit faire preuve d'un comportement socialement responsable : investisseurs, institutions de micro finance, bénéficiaires. Afin d'appuyer la mise en place de pratiques et de politiques cohérentes pour l'ensemble de cette industrie, Oikocredit a été l'un des premiers des 35 signataires en faveur d'une nouvelle politique de protection de la clientèle. Cet outil garantit entre autres que les clients sont protégés du surendettement et qu'ils bénéficient d'une pleine transparence des prix et conditions.

    Si Oikocredit agit pour que ses partenaires de projet soient en mesure de rester à leur mission sociale, il est tout aussi important de s'assurer que ses actions sont en accord avec ses objectifs. L'innovation la plus récente en matière de mesure des performances sociales consiste à regarder au-delà de la performance des IMF et à évaluer les organismes financeurs tels qu'Oikocredit. En début d'année, Oikocredit était le premier financeur privé à se soumettre à un audit sur ses propres performances sociales.

    Quand un investisseur choisit Oikocredit, il choisit un investissement au revenu financier modeste mais à l'impact social élevé. Par exemple après presque 35 années de terrain, Oikocredit a prouvé que le modèle financier équitable fonctionnait. Il est possible de créer une organisation durable et rentable, exclusivement centrée sur la finance socialement responsable. Et nous allons continuer : continuer de renforcer activement le potentiel de la microfinance, continuer d'améliorer le sort des plus pauvres.

    (1) Par exemple en France la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement, crée en 1983 par le  CCFD ou Oikocrédit (d’origine protestante) , le plus ancien (35 ans) et plus gros organisme mondial de micro finance Nord/Sud .


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  • PROGRAMME

    Le prochain débat aura lieu :

    le Samedi 2 jMars 2024

    à 16h30

    au Marina, place Etienne Marcel, à Montigny le Bretonneux

     

    Sujet proposé par Josette Saint-Marc.:

    le Progressisme, un progrès?

     

    Exceptionnellement, il n'y aura pas de texte d'introduction.sur ce blog.

     

    Débat précédent  (du 13 janvier 2024).

                     Les réseaux "sociaux", avantages et inconvénients. 

    Introduction par     Benoit Delcourt

     

     Résumé: Les réseaux "sociaux", tels qu'ils sont pour le moment, ont certes quelques avantages, mais aussi beaucoup d'inconvénients, au point de menacer nos régimes démocratiques. Nous analyserons le problème, et les moyens de pallier leurs défauts..

     Pour lire le texte

     

    Pour lire un compte-rendu personnel

    Le samedi 16 Décembre 2023 à 16h30 au Marina, place Etienne Marcel à Montigny-le-Bretonneux.

     

    Sujet:

                                     ON VA TOUS MOURIR!

    Introduction par     Charlotte Morizur
     
     
    Résumé : Si la technique et les progrès scientifiques ont pu maîtriser les catastrophes naturelles ou limiter leurs conséquences, quelle sorte d'intelligence pourra parvenir à neutraliser la folie et les pulsions de violence, inhérentes à la nature humaine.

    Le samedi 2 Décembre 2023 à 16h30 au Marina, place Etienne Marcel à Montigny-le-Bretonneux.

     

    Sujet:

              La famille, qu'est-ce-que c'est?

                 Autrice: Catherine Gantz

    Ce texte a déjà été discuté en Mai 2018

     

    Pour lire le texte.

     

    Pour lire un compte-rendu de la séance

    Le samedi 18 Novembre 2023 à 16h30 au Marina, place Etienne Marcel à Montigny-le-Bretonneux.

    Attention, c'est bien 16h30

    Sujet:

              La marche serait elle salvatrice pour le corps et l'esprit?

     

    Introduction par                                                        Daniel Soulat

     

    Pour lire le texte 

    Pour lire un C.R. de la séance

     Résumé: La marche inspire depuis des Pour lire un compte-rendu de la séance.siècles écrivains, philosophes, explorateurs, pèlerins. De surcroît certains politiques l’ont utilisée comme force pacifique pour manifester. Elle a aussi des vertus pour la santé physique et morale, et plus encore.

    Le samedi 14 Octobre 2023 à 14h30 au Marina, place Etienne Marcel à Montigny-le-Bretonneux.

    Attention, c'est bien à 14h30, pour cause de bruits liés à la coupe du monde de rugby à 17h

    Sujet:

                         Les crises des temps modernes sont-elles

           de graves menaces pour notre modèle civilisationnel ?

     

    Introduction par                                                        Pierre Marsal

     

    Pour lire le texte

    Pour lire le compte-rendu de séance

     

     

     Résumé: Les crises sont inhérentes à tout système dynamique (vivant, politique, économique social). Lequel système en sort souvent renforcé. Mais les crises actuelles semblent avoir atteint un tel niveau d’intensité qu’on peut s’interroger sur leur survie.

     

    Le samedi 30 Septembre 2023 à 16h30 au Marina, place Etienne Marcel à Montigny-le-Bretonneux.

    Sujet:

                                         Quelle école pour demain ?

    Introduction par                                        Joëlle Le Cocq

    Pour lire le texte

    Pour lire un C.R. personnel du débat 

     Résumé:

    Aujourd’hui, notre école semble en crise, autant sur le niveau  que sur les contenus des enseignements mais aussi  par rapport à des  évènements dramatiques qui surviennent maintenant dans les établissements scolaires. Que faudrait-il faire pour que l’école amène vraiment au lire, écrire compter indispensable à l’entrée du collège ? Quel avenir pour notre société avec un tel constat ?

     

    Le samedi 16 Septembre 2023 à 16h30 au Marina, place Etienne Marcel à Montigny-le-Bretonneux.

    Sujet:

    "Partagez-vous un peu, beaucoup ou pas du tout le raisonnement

            et le sentiment religieux de Jean Jacques Rousseau ?"

                   (à partir d'extraits de la Profession de foi du vicaire savoyard)

     

    Texte introduit par                          Bruno Sauvage 

    Pour lire un compte-rendu

     

    Résumé: Dans « La Profession de foi du vicaire savoyard », Jean Jacques Rousseau expose son raisonnement et son sentiment religieux. Après la lecture de quelques passages significatifs de cette profession de foi, nous discuterons pour savoir si l’approche de Rousseau nous parle « un peu, beaucoup ou pas du tout ».

     

     Pour lire le texte d'introduction

     

     

     

     

    Le Café-Débat de Saint Quentin en Yvelines

     

    Le Café-Débat de Saint Quentin  Yvelines  se déroule de 16h30 à 19h00 environ, 2 samedis de chaque mois, au "Marina" à Montigny le Bretonneux près du centre commercial. 

    Les sujets (philosophiques, d'actualité ou de société) sont proposés par les participants et programmés pour la ou les réunions suivantes. Certains débats peuvent être introduits par un invité spécialement sollicité. Le Café-Débat est une association

    Principes

     Le but du débat est l’échange et la confrontation des idées et points de vue sur une question, dans un esprit de tolérance et de respect mutuel. Grâce à ces éclairages variés, les participants peuvent enrichir et/ou réévaluer leur point de vue.Une séance du Café-débat consiste en la discussion d'un sujet. Elle commence par un exposé de vingt minutes maximum par la personne ayant proposé le sujet; Cet exposé est écrit  et a été publié dans le blog dans la semaine précédant la réunion. Une fois l'exposé terminé, une liste de tours de parole est constituée, chaque participant qui le désire se faisant inscrire sur cette liste ; ceci est géré par le président de l'associaeion ou son représentant; et la liste est allongée au cours de la réunion à la demande des participants voulant intervenir. Les participants qui prennent la parole sont tenus de ne pas dépasser trois minutes environ, afin que chaque participant qui le désire puisse s’exprimer. Des prises de parole courtes (une minute maximum) peuvent s’insérer dans le tour de parole exclusivement sur le point en cours. La personne qui a préparé l'exposé a une priorité dans le tour de parole, à charge pour elle de ne pas en abuser. Les règles élémentaires de la courtoisie sont de rigueur, et il est instamment demandé de ne pas se livrer à des attaques personnelles. Une personne ne participant pas habituellement aux débats peut être invitée à faire l'exposé et à le défendre, par exemple parce qu'elle a une connaissance technique reconnue sur le sujet traité. Il est demandé à cet invité de respecter les règles habituelles du Café-débat, qui doivent lui avoir été communiquées auparavant. Son exposé ne doit en aucun cas tourner à la conférence, ni à la propagande. Comme les intervenants habituels, il prépare un texte écrit. A défaut, il appartient à la personne ayant émis l'invitation de se substituer à lui pour fournir un texte ou des références vers des textes consultables sur internet, qui puissent être publiés sur le blog en temps utile.  Tout le monde, adhérent ou non, peut proposer un sujet, sous forme de question, en y joignant 3 lignes explicatives. La programmation des sujets est faite par le Bureau, ou par une personne désignée par le Bureau.Le Bureau peut demander une reformulation du titre ou refuser un sujet. 

    Il convient d' éviter les éléments racistes, sexistes, injurieux, d' étayer les affirmations au moyen de références sérieuses; et de ne pas dépasser deux pages (Times 12 et marges raisonnables), avec des documents annexes si besoin. Des échanges spontanés peuvent avoir lieu soit sur le blog, soit par courriel grâce à une liste de diffusion qui est propra du Café-débat. Les échanges par ce moyen obéissent aux mêmes principes que ceux édictés plus haut. Cette liste de diffusion ne peut être utilisée à d’autres fins, en particulier pour convoquer une réunion qui n’aurait pas été validée par le Bureau. 

    Invités

     Une personne ne participant pas habituellement aux débats peut être invitée à faire l'exposé et à le défendre, par exemple parce qu'elle a une connaissance technique reconnue sur le sujet traité. Il est demandé à cet invité de respecter les règles habituelles du Café-débat, qui doivent lui avoir été communiquées auparavant. Son exposé ne doit en aucun cas tourner à la conférence, ni à la propagande. Comme les intervenants habituels, il prépare un texte écrit. A défaut, il appartient à la personne ayant émis l'invitation de se substituer à lui pour fournir un texte ou des références vers des textes consultables sur internet, qui puissent être publiés sur le blog en temps utile.

    Organisation

    Tout le monde, adhérent ou non, peut proposer un sujet, sous forme de question, en y joignant 3 lignes explicatives. La programmation des sujets est faite par le Bureau, ou par une personne désignée par le Bureau, les sujets retenus l’étant environ deux mois à l’avance afin de permettre leur publication dans les médias locaux.

    Le bistrot propose des consommations (payantes...), ne pas oublier de les régler en partant !

     


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