• Au cours du débat, certains ont apporté des compléments aux informations présentées en introduction.

            Des précisions ont été apportées concernant les médiateurs chimiques (hormones ou autres) produits soit dans le cerveau soit dans une autre partie du corps, tels que dopamine, ocytocine, sérotonine, adrénaline, cortisol, endorphines et les effets qui leur sont associés.

    ·         Certains effets psycho-somatiques sont très bien connus et répertoriés tel le spasme du sanglot chez l’enfant, l’eczéma, l’ulcère…

    ·         L’hypnose est un état du cerveau intermédiaire entre sommeil et vigilance, qui donne accès à certaines actions sur l’inconscient

    ·         Une expérience a été citée de la mise en évidence de certaines observations sur le cerveau en lien avec le déclenchement d’un cancer.

    ·         Plusieurs ont évoqué l’importance du stress, la nécessité de l’éviter en soi et dans son entourage, de « prendre du recul par rapport à tout ce qui grouille », allant jusqu’à appeler thérapeutes des personnes comme Raymond Devos ou Charlie Chaplin. Importance aussi de savoir se concentrer à fond sur un livre ou autre pour éviter le stress.

    ·         L’espoir et la confiance dans les médecins et les traitements, la confiance en soi sont très importants dans la gestion des maladies. « Ne vous rendez pas plus malades en gambergeant »…

    ·         La question du rôle des émotions a été soulevée. Que viennent-elles faire entre le corps et l’esprit ? La réponse est que le cerveau est ainsi construit avec un empilement de trois cerveaux apparus successivement dans l’évolution : celui des émotions (cerveau limbique) est entre le cerveau reptilien basique et le néocortex (le plus évolué, qui permet de penser). On ne peut pas court-circuiter le cerveau limbique.

    ·        « L’esprit ne soigne pas, il soulage ».

    ·         « Placebo comme méditation calment, apaisent et par là empêchent de fonctionner les mécanismes d’alerte ou de fuite « qui sont toujours en action même dans le sommeil. Le corps se met à ne pas faire des choses, il se met off. Car le cerveau travaille tout le temps à 90 ou 100% de ses capacités ».

           Quelques-uns ont apporté des témoignages concernant des médecines alternatives

    ·         A été cité Le grand dictionnaire des malaises et des maladies de Jacques Martel, une réflexion sur deux sentiments primordiaux (la peur et la colère) peut améliorer la santé.

    ·         Le rôle des guérisseurs (« Ils guérissent ! »)

    ·          « Il y a des gens qui guérissent du cancer autrement que par leur traitement ». La maladie est un symptôme dont on peut rechercher les causes... en s’interrogeant sur ce qui ne va pas dans sa vie. « maladie = mal à dire »

          Sur l’effet placebo

    ·         L’environnement, l’entourage, la sensation de bien-être contribuent à l’effet placebo

    ·         L’effet placebo est intéressant mais ne peut être que limité. « Si on attrape un cancer ce sera difficile… »

    ·         « Une bonne nouvelle peut soigner ou tuer ». « L’esprit peut soigner mais aussi tuer ». Ne pas oublier l’effet nocebo. Le moral agit sur l’état physique en général et sur les maladies. Le bien-être améliore la santé.

    ·         « J’ai testé l’effet placebo sur moi. L’objet n’a aucun effet pour moi, mais aller chez le médecin est un placebo qui marche ! Les personnes, l’autre, l’humain ont une importance capitale.

     

    La méditation

    ·         « Je fais de la méditation comme je respire. Réflexion et méditation sont la même chose ». Cette affirmation a soulevé un tollé.

    ·         « Comment pratiquer la méditation ? Comment faire le vide dans mon esprit ? Par exemple lors d’insomnie… » Quelques-uns donnent leur « truc » : réciter un haïku,… « pour que la conscience prenne le pas sur le mental »

    ·         Quelques-uns ont témoigné d’une pratique de la méditation. « Il faut beaucoup d’entraînement. Cela aide à lâcher prise, à arrêter les obsessions »

    ·         La méditation n’est pas absence de conscience ou de concentration. Il s’agit d’acquérir la capacité de chasser de son esprit les pensées parasites et par là de devenir extrêmement attentif et conscient de tout ce qui est accessible à nos 5 sens dans l’instant présent. On vit très intensément ici et maintenant. Cela requiert une grande concentration.

    ·         Écarter des pensées négatives est-ce du refoulement ? Il ne s’agit pas de nier ce que nous éprouvons, mais de l’examiner avec du recul, de le mettre à distance. Par exemple, on peut distinguer la douleur brute qui nous atteint objectivement de la souffrance qui concerne la façon dont nous allons vivre la douleur, ce qui est très subjectif. A douleur égale, on peut souffrir plus ou moins. La méditation permet d’atténuer la souffrance.

    La conscience

    ·         Certains ont du mal à définir la conscience. La définition donnée dans l’introduction satisfait la majorité (connaissance du processus mental et ce qui en résulte).

    ·         Des ambigüités viennent d’un autre aspect de la conscience qui est son aspect moral : la notion de bien et de mal qui se construit au cours de la vie. Aspect hors du sujet de ce jour.

    ·         Il y a des choses pénibles que l’on doit vivre très consciemment. « Il faut vivre ces moments, ne pas les refouler ».

    ·         Il y a aussi un problème avec la culpabilité. « On ne peut pas dire aux gens : C’est de votre faute »…

    ·         La méditation la plus courante est celle dite « en pleine conscience ». Il ne s’agit pas de s’abstraire de sa vie, mais de discipliner ses pensées de façon à être conscient de ce que perçoivent nos 5 sens dans l’instant présent. Il semble que ce soit très positif.

    En conclusion

    ·      Les méthodes de gestion des maladies par l’esprit ne dispensent pas des traitements de la médecine moderne, elles les complètent.

    ·         Lorsque nous sommes très concentrés sur une tâche, nous vivons intensément et consciemment. La concentration porte sur les pensées. Ceci ne peut pas se faire en même temps que la méditation. En méditation la concentration porte sur les sens en faisant taire les pensées, la conscience est très aiguisée (pleine conscience). Ce sont deux tâches complémentaires. Elles ont des points communs : dans l’un et l’autre cas les pensées parasites sont éliminées et la vie est vécue dans l’instant présent.

                                                  Marie-Odile Delcourt.

     

     

     


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  • Le samedi 04/12/2015 au café débat, 18 participants ont formulé 24 interventions.

    En synthèse : le texte permettait de rappeler la terminologie des éléments du titre, hormis le mot crise, ce qui a pu heurter ou conduire à des incompréhensions. Le processus de l’innovation décrit semble avoir été apprécié, les exemples en annexe du texte fourni n’ont pas été lues ni commentés, pour certains le sujet était complet voire trop complet, pour d’autres il manquait différents domaines, tels que les innovations financières (souvent toxiques) et sociétales (l'humain, la défense du bien commun, les méthodes de travail). Un des aspects que je voulais aborder est que l'innovation ne se cantonne pas uniquement à la technique contrairement aux propos du rapport Louis Gallois, et qu'il ne suffit pas de dire "allez-y". Un autre élément que je souhaitais souligner était l'aspect immatériel lié en grande partie au numérique, à la connaissance ... On est dans une nouvelle ère qui bouleverse beaucoup d'éléments ce qui laisse libre cours à l'imagination, la créativité, l’invention, l'innovation, éléments sur lesquels chacun attend beaucoup, surtout en période de crises en tout genre (ressources rares, compétitivité accrue par la mondialisation, chômage, ...). On peut aussi opter pour de l’amélioration continue ‘Kaisen’.

    Le texte a essayé de montrer que tout le monde compte sur l’innovation pour sortir de la crise, en rappelant en fin du débat les réflexions d’Albert Einstein lors de la crise de 1929, qui considérait que la crise est une bénédiction pour les innovations. Le texte a également essayé de montrer que l’innovation ne va pas de soi en rappelant notamment la citation de Schumpeter, c’est pour cela qu’il a été rappelé qu’au niveau national il y a un grand chantier animé par Anne Lauvergeon, sur le principe d’innovation et ses sept ambitions. L’innovation devrait permettre à la jeunesse d’avoir confiance en l’avenir.

    Un des participants a schématisé sa participation : je suis venu là pour apprendre, comprendre, je suis satisfait sur ces deux points, mais reste à savoir pourquoi et comment, en retour en rappelant qu’au moment où le Japon était vénéré par tous les patrons comme modèle de performances économiques, une petite histoire a été racontée : trois chasseurs en Afrique, un Japonais, un Allemand, un Français, tirent au fusil toutes leurs cartouches, puis n’ayant plus de cartouches ils se retrouvent nez à nez avec un lion. Le Japonais se baisse et serre ses lacets, les deux autres le regardent et lui demandent pourquoi fais-tu cela ? Sa réponse « il me suffira d’un mètre d’avance sur vous », moralité il suffit d’avoir une longueur d’avance. Cette histoire pour répondre à la question du pourquoi. Le comment est décrit dans les annexes du texte fourni en séance et disponible sur le blog, les témoignages d’innovateurs fournissent la réponse au ‘comment’.

    Mais au-delà de cette réponse au ‘pourquoi’, le premier intervenant a rappelé que l’innovateur ressent un besoin, sa problématique est de savoir ce qui ne va pas, et ce qui peut être amélioré, en rappelant qu’une des priorités est l’éducation des enfants. Ensuite, il a été dit qu’il fallait incorporer la confiance et ne pas avoir peur de l’échec, et d’en tirer des enseignements. L’innovateur est généralement passionné. Le cerveau humain est associatif, ce n’est pas l’apanage des plus ‘gradés’ d’avoir des idées, en effet il faut sortir du cadre en n’étant pas formaté et avoir un autre regard,  en France on est trop élitiste. Certaines idées viennent dans des situations étonnantes, par exemple l’idée de la création d’un film à grand succès est venue autour d’une piscine dans l’imagination de deux cinéastes. Certaines innovations proviennent d’un résultat non attendu ‘sérendipité’. Le fait d’avoir des idées n’est pas forcément associé au niveau de culture intellectuelle, l’exemple de Steve  Jobs à l’âge de 17 ans créant le premier ordinateur Apple alors qu’il était considéré comme inculte. Il y a un classement international du nombre de brevets déposés, l’innovation est synonyme de développement, mais bon nombre de brevets ne débouchent pas sur des innovations.

    Le monde du travail est impacté par de nouvelles méthodes de travail, avec de nouveaux outils de travail à distance, nouvelles organisations, cela conduit à d’autres types d’échanges.

    Pour certains, se pose les questions ou commentaires « y-a-t-il la nécessité d’une invention ? », la réponse a été donnée par un autre intervenant « souvenez vous du phonographe inventé par Th. Edison pour enregistrer la voix des individus pour les réécouter après leur mort, on a vu après coup l’essor dudit phonographe utilisé à d’autres fins », « je fais une choucroute avec une recette à ma façon que je mange chez moi, est-ce une innovation ? » la réponse est dans le texte « dès lors que cela n’impacte pas une population ou le corps social, ce n’est pas une innovation, c’est de la créativité voire de l’invention », « l’invention a pour corollaire la passion », « a-t-on besoin d’avoir un nouveau portable tous les trois mois ? » réponse c’est ce que l’on appelle l’innovation destructrice, de même que le nouveau condamne l’ancien, exemples les disques vinyles remplacés par les CD, eux même remplacés partiellement par MP3, ou les appareils photos argentiques remplacés par le numérique. Certaines innovations perturbent l’utilisateur les conduisant à les déconnecter, par exemple les détecteurs de franchissement de lignes blanches dans les automobiles.

    Il est apparu que le terme crise était mal perçu dans le cadre de l'innovation, il manque certainement une définition dans le texte, hors café débat en annexe ci-dessous est fournie une approche de définition du terme crise. Par ailleurs, la quantification annoncée de la part de la culture dans le PIB laissent certains dubitatifs, elle est à approfondir.

    Enfin, pour imager la notion de crise et d’idées, il a été rappelé le slogan de 1973 au moment du choc pétrolier « la France n’a pas de pétrole, mais elle a des idées » !

    Le sujet débattu samedi ouvre des portes de discussion et de réflexion, ce qui est un des buts du café débat, même si l'on ne peut pas tout traiter en une seule séance, à partir du moment où l'intérêt à été perçu, chacun à sa manière peut réfléchir à sa convenance sur les aspects de l'innovation / crise.

    Annexe : le terme médical « crise » s'est étendu à l’idée de troubles, de situations de déséquilibre profond, puis de désordres graves.

    Il est également très attaché aux domaines économiques et financiers, puis des ressources écologiques dans une société mondialisée plus que jamais dépendante de ressources finies, productrices de déchets toxiques ou dangereux, et dépendante d'un système où la valorisation d'un capital est presque entièrement basée sur sa consommation, pour entretenir un système de production qui n'a pas de régulation politique forte et qui est une menace pour la santé des écosystèmes et d'une partie de la population. Il peut de plus y avoir une contradiction dans les termes. La crise semble parfois même être un mode de gestion. Ainsi peut-on lire dans un rapport français de 2006 :

    « "Gérer la crise" est d’un certain point de vue une contradiction dans les termes. On ne gère pas le tourment, le trouble ; on s’efforce d’éviter qu’il se produise, d’en minimiser les effets ou de rétablir l’ordre ».

     

     Aujourd'hui, dans l'usage courant le terme crise peut désigner :

    ·         une manifestation violente, l'apparition ou la mutation brutale d'un trouble ou d'une maladie: crise de nerf, crise cardiaque, crise d'asthme... ;

    ·         une période de tension conflictuelle ou une situation de déséquilibre grave ou de rupture préoccupante: crise politique, économique ou sociale ;

    ·         le manque de quelque chose, ou un état de pénurie: crise du logement, crise de l'épargne. 

                                                              Daniel Soulat.


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