• C.R. 12-12-15 L’esprit peut-il soigner le corps ?

    Au cours du débat, certains ont apporté des compléments aux informations présentées en introduction.

            Des précisions ont été apportées concernant les médiateurs chimiques (hormones ou autres) produits soit dans le cerveau soit dans une autre partie du corps, tels que dopamine, ocytocine, sérotonine, adrénaline, cortisol, endorphines et les effets qui leur sont associés.

    ·         Certains effets psycho-somatiques sont très bien connus et répertoriés tel le spasme du sanglot chez l’enfant, l’eczéma, l’ulcère…

    ·         L’hypnose est un état du cerveau intermédiaire entre sommeil et vigilance, qui donne accès à certaines actions sur l’inconscient

    ·         Une expérience a été citée de la mise en évidence de certaines observations sur le cerveau en lien avec le déclenchement d’un cancer.

    ·         Plusieurs ont évoqué l’importance du stress, la nécessité de l’éviter en soi et dans son entourage, de « prendre du recul par rapport à tout ce qui grouille », allant jusqu’à appeler thérapeutes des personnes comme Raymond Devos ou Charlie Chaplin. Importance aussi de savoir se concentrer à fond sur un livre ou autre pour éviter le stress.

    ·         L’espoir et la confiance dans les médecins et les traitements, la confiance en soi sont très importants dans la gestion des maladies. « Ne vous rendez pas plus malades en gambergeant »…

    ·         La question du rôle des émotions a été soulevée. Que viennent-elles faire entre le corps et l’esprit ? La réponse est que le cerveau est ainsi construit avec un empilement de trois cerveaux apparus successivement dans l’évolution : celui des émotions (cerveau limbique) est entre le cerveau reptilien basique et le néocortex (le plus évolué, qui permet de penser). On ne peut pas court-circuiter le cerveau limbique.

    ·        « L’esprit ne soigne pas, il soulage ».

    ·         « Placebo comme méditation calment, apaisent et par là empêchent de fonctionner les mécanismes d’alerte ou de fuite « qui sont toujours en action même dans le sommeil. Le corps se met à ne pas faire des choses, il se met off. Car le cerveau travaille tout le temps à 90 ou 100% de ses capacités ».

           Quelques-uns ont apporté des témoignages concernant des médecines alternatives

    ·         A été cité Le grand dictionnaire des malaises et des maladies de Jacques Martel, une réflexion sur deux sentiments primordiaux (la peur et la colère) peut améliorer la santé.

    ·         Le rôle des guérisseurs (« Ils guérissent ! »)

    ·          « Il y a des gens qui guérissent du cancer autrement que par leur traitement ». La maladie est un symptôme dont on peut rechercher les causes... en s’interrogeant sur ce qui ne va pas dans sa vie. « maladie = mal à dire »

          Sur l’effet placebo

    ·         L’environnement, l’entourage, la sensation de bien-être contribuent à l’effet placebo

    ·         L’effet placebo est intéressant mais ne peut être que limité. « Si on attrape un cancer ce sera difficile… »

    ·         « Une bonne nouvelle peut soigner ou tuer ». « L’esprit peut soigner mais aussi tuer ». Ne pas oublier l’effet nocebo. Le moral agit sur l’état physique en général et sur les maladies. Le bien-être améliore la santé.

    ·         « J’ai testé l’effet placebo sur moi. L’objet n’a aucun effet pour moi, mais aller chez le médecin est un placebo qui marche ! Les personnes, l’autre, l’humain ont une importance capitale.

     

    La méditation

    ·         « Je fais de la méditation comme je respire. Réflexion et méditation sont la même chose ». Cette affirmation a soulevé un tollé.

    ·         « Comment pratiquer la méditation ? Comment faire le vide dans mon esprit ? Par exemple lors d’insomnie… » Quelques-uns donnent leur « truc » : réciter un haïku,… « pour que la conscience prenne le pas sur le mental »

    ·         Quelques-uns ont témoigné d’une pratique de la méditation. « Il faut beaucoup d’entraînement. Cela aide à lâcher prise, à arrêter les obsessions »

    ·         La méditation n’est pas absence de conscience ou de concentration. Il s’agit d’acquérir la capacité de chasser de son esprit les pensées parasites et par là de devenir extrêmement attentif et conscient de tout ce qui est accessible à nos 5 sens dans l’instant présent. On vit très intensément ici et maintenant. Cela requiert une grande concentration.

    ·         Écarter des pensées négatives est-ce du refoulement ? Il ne s’agit pas de nier ce que nous éprouvons, mais de l’examiner avec du recul, de le mettre à distance. Par exemple, on peut distinguer la douleur brute qui nous atteint objectivement de la souffrance qui concerne la façon dont nous allons vivre la douleur, ce qui est très subjectif. A douleur égale, on peut souffrir plus ou moins. La méditation permet d’atténuer la souffrance.

    La conscience

    ·         Certains ont du mal à définir la conscience. La définition donnée dans l’introduction satisfait la majorité (connaissance du processus mental et ce qui en résulte).

    ·         Des ambigüités viennent d’un autre aspect de la conscience qui est son aspect moral : la notion de bien et de mal qui se construit au cours de la vie. Aspect hors du sujet de ce jour.

    ·         Il y a des choses pénibles que l’on doit vivre très consciemment. « Il faut vivre ces moments, ne pas les refouler ».

    ·         Il y a aussi un problème avec la culpabilité. « On ne peut pas dire aux gens : C’est de votre faute »…

    ·         La méditation la plus courante est celle dite « en pleine conscience ». Il ne s’agit pas de s’abstraire de sa vie, mais de discipliner ses pensées de façon à être conscient de ce que perçoivent nos 5 sens dans l’instant présent. Il semble que ce soit très positif.

    En conclusion

    ·      Les méthodes de gestion des maladies par l’esprit ne dispensent pas des traitements de la médecine moderne, elles les complètent.

    ·         Lorsque nous sommes très concentrés sur une tâche, nous vivons intensément et consciemment. La concentration porte sur les pensées. Ceci ne peut pas se faire en même temps que la méditation. En méditation la concentration porte sur les sens en faisant taire les pensées, la conscience est très aiguisée (pleine conscience). Ce sont deux tâches complémentaires. Elles ont des points communs : dans l’un et l’autre cas les pensées parasites sont éliminées et la vie est vécue dans l’instant présent.

                                                  Marie-Odile Delcourt.

     

     

     


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