• Qu’est-ce que l’écologie pour vous ?

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    1
    daniel
    Lundi 17 Avril 2023 à 09:16
    Automobile : Carlos Tavares, le patron de Stellantis, invente l’anti-lobbying

    Le PDG du groupe automobile, qui a quitté l’Association des constructeurs européens, veut pousser ses idées au grand jour en organisant un « Forum sur la liberté de mouvement ».

    Carlos Tavares l’avait promis, il l’a fait. Mercredi 29 mars à 14 h 30, se tiendra en ligne la première réunion de son « Forum sur la liberté de mouvement », « une réunion annuelle de contributeurs engagés à identifier la façon d’apporter une mobilité propre, sûre et abordable pour la société et faire face aux enjeux du réchauffement climatique ». Leur mission : « Résoudre les problèmes, dans une approche basée sur des faits. »

    Qui sont les contributeurs ? Potentiellement, tout le monde. Le forum, qui se tiendra entièrement sur Internet, est ouvert à tous. Il suffit de s’y inscrire. Le patron de Stellantis a choisi de coprésider son conseil avec Sobel Aziz Ngom, directeur général du Consortium Jeunesse Sénégal. Autour d’eux, ils ont convié cinq experts : Massimo Ciuffini, un architecte en charge de la mobilité au sein de la Fondation pour le développement durable à Rome, François Gemenne, spécialiste des migrations et coauteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Kristina Lund, PDG du fournisseur américain d’énergie AES, Reema Nanavaty, directrice de l’Association indienne des femmes auto-entrepreneurs, et Jaehak Oh, président de l’Institut du transport coréen.

    Ce nouveau lieu de débat est un animal institutionnel à part. Le 13 juin 2022, Carlos Tavares a annoncé que Stellantis quittait l’Association des constructeurs européens d’automobiles, l’ACEA, pour créer ce forum. C’était cinq jours après le vote par le Parlement européen du texte interdisant la vente de moteurs thermiques en Europe après 2035.

    Le bon ordre

    Aux yeux du patron du quatrième groupe automobile mondial, le lobby européen, encore paralysé par le « Dieselgate », a été incapable de convaincre les eurodéputés qu’ils prenaient le problème par le mauvais bout. Il veut donc sensibiliser l’opinion à sa manière.

    Le bon ordre pour décarboner l’automobile, répète-t-il chaque fois qu’il rencontre la presse, aurait été que l’Europe développe d’abord la production d’électricité verte − ou au moins décarbonée −, puis qu’elle crée une infrastructure de recharge pour voitures électriques, et ensuite seulement, qu’elle interdise la vente de voitures thermiques. Tant pis si cela prenait vingt ans. Entretemps, les automobilistes auraient continué à acheter des moteurs moins polluants que ceux des vieilles voitures qui dans certains pays, se rechargent à l’électricité fournie par des centrales à gaz, voire à charbon, et qu’ils vont conserver trop longtemps avant de pouvoir acheter des voitures électriques encore trop chères.

    Avec ce forum, Carlos Tavares voudrait faire participer tous les citoyens au débat et pas seulement les ONG environnementales

    Stellantis réaffirme qu’il vendra 100 % de voitures électriques en Europe en 2030, mais Carlos Tavares s’inquiète : si certains citoyens ne peuvent pas changer leur voiture, à cause du prix, c’est risqué pour la démocratie. Il répète en boucle : « Sans liberté de mouvement, il n’y a pas de démocratie. » La question sur laquelle les experts choisis par le Forum sur la liberté de mouvement sont invités à plancher est donc : « Dans un monde décarboné, la liberté de mobilité ne sera-t-elle accessible qu’à quelques privilégiés ? »

    je rajouterai à cela, compte tenu des prix de vente, une bonne majorité de véhicules achetés à ce jour, sont des véhicules d'occasion de plusieurs années, n'ayant pas des émissions de CO2 réduites, et avec des consommations réduites par rapport aux vehicules actuels.

    2
    daniel
    Lundi 17 Avril 2023 à 09:39

    nous sommes actuellement dans des situations anxiogènes, et il n'y a pas à se priver de souligner des points positifs, nos jeunes sont très pessimites pour leur avenir.

    voir ci dessous le lien:

    Résorption du trou de la couche d'ozone : pourquoi est-ce une excellente nouvelle ?
    https://www.lefigaro.fr/sciences/resorption-du-trou-de-la-couche-d-ozone-pourquoi-est-ce-une-excellente-nouvelle-20230111?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3

    les points évoqués que l'on retrouve sont notamment:

    grâce à l'abandon de l'utilisation des CFC, la couche d'ozone se reconstitue et réduit le réchauffement climatique et converge sur l'objectif de retrouver les valeurs de 1980 avant l'apparition du trou, d'ici 2050.

    il y a des effets positifs sur la santé:

    la couche d'ozone agit comme un bouclier contre certains rayons UV, qui provoquent des cancers de la peau, les UV peuvent aussi endommager les yeux, provoquer des cataractes.

    cela concerne aussi la flore et la faune, les rayons UV s'attaquent à l'ADN des êtres vivants, s'il y a trop de rayons UV les plantes ne survivent pas, cela aurait aussi pour effet sur la capacité qu'ont les végétaux à absorber le CO2, une estimation est mentionnée d'avoir entre 0,5 et 1 degré en moins d'élévation de la température.

    etc...

     

    3
    Pierre M.
    Mardi 18 Avril 2023 à 23:36

    Aujourd’hui chacun de nous peut, se prétendre sinon écologiste, du moins préoccupé par l’écologie. Encore faut-il savoir ce dont il est question.

    Un des pionniers de cette démarche*, le forestier américain Aldo Leopold, auteur de l’Almanach d’un comté des sables (1949), l’homme qui « pensait comme une montagne »,  mêlait dans sa réflexion connaissance profonde de la biologie, souci de l’environnement et préoccupations esthétiques et éthiques. Connaître, comprendre, agir : c’est bien ce qui transparaît dans les propos que Bruno a développés.

    Ce n’est donc pas une mince affaire. Il ne suffit pas de faire du tri sélectif, de circuler en vélo ou de composter les matières organiques pour se donner bonne conscience

    Afin de compléter, sans la contredire, l’analyse de Bruno, on peut ajouter ce qui suit.

     

    - Augustin Berque (Être humains sur la Terre, Gallimard, 1996) met en avant le concept d’écoumène : c’est la partie de la Terre qui est habitée par l’homme. L’humanité aussi en tant qu’espèce vivante a un environnement : mais seule l’humanité possède un écoumène.

     La distinction entre écoumène et biosphère est du même ordre que la distinction entre humain et animal. Il y a donc quelque chose de plus que dans la notion d’environnement, laquelle, à la limite, pourrait être réduite à un simple décor. L’écoumène est alors accessible à la réflexion éthique.

    On notera incidemment que les termes « écologie », « économie », « écoumène », ont la même origine grecque : oikos, la maison. Ces trois concepts visent le même objectif : comment appréhender et assurer la bonne organisation, la bonne gestion, de la maison. Pourquoi faut-il donc que l’économie et l’écologie soient souvent incompatibles ? Comment les réconcilier ?

     

    - Philippe Descola (Par delà nature et culture, Gallimard, 2005)

    Critiquant le dualisme nature/culture, à partir de deux critères, ceux d'intériorité et de physicalité (ou extériorité) d'une part, et d’autre part ceux de ressemblance et de différence, il classe les populations humaines en quatre systèmes ontologiques (animisme, totémisme, naturalisme, analogisme). Soit dit de façon très schématique, nous autres occidentaux serions classés dans les « naturalistes » qui faisons la distinction entre les êtres humains et les non-humains. Alors que chez les animistes ou les totémistes, les non-humains et même les non-vivants ont une âme, des valeurs comme les humains. Ils font preuve aussi d’intentionnalité, de conscience de soi, de mémoire, de connaissance, etc.

    Ces peuples sont-ils naturellement écologistes ? Peut-on s’inspirer d’eux ?

     

    - Catherine et Raphael Larrère (Penser et agir avec la nature, La Découverte, 2015. Et Du bon usage de la nature : pour une philosophie de l'environnement, Paris, Aubier, coll. « Alto » 1997) 

     Ils confirment que l’idée de nature, comme un ensemble matériel, existant par soi et indépendamment des hommes, est typiquement occidentale, sans équivalent dans les cultures des autres populations. Et posent la question : « En effaçant les frontières entre le naturel et l’artificiel, le sauvage et le domestique, ne se prive-t-on pas des repères qui permettaient de guider l’action écologique ? ». Pour eux la crise environnementale, c’est le naturel qui fait irruption dans le social et le social qui s’imprime sur le naturel. 

    Mais il est possible de concilier préservation de la nature, diversités culturelles et équités entre les êtres humains.

    Dans une interview récente au journal Le Monde Catherine Larrère, la philosophe (Raphael est agronome), déclarait : « Ce qui nous divise, c’est précisément ce qui est censé nous unir, le dérèglement climatique »

     

    * Il ne faudrait pas oublier Rachel Carson et son Printemps silencieux (1962)

    4
    Pierre M.
    Mercredi 19 Avril 2023 à 16:51

    Dans la note précédente était évoqué le fait que souvent écologie et économie peuvent s’opposer. En effet, si l’on considère que l’environnement est un bien public1, il doit être géré comme tel et non être soumis aux lois de l’économie marchande. Dans ce système économique, les ressources qu’il nous offre sont exploitées selon des règles qui ne permettent pas toujours sa conservation : gratuité de l’air ; eau, ressources de la biodiversité, minerais, payés au coût de leur utilisation ou de leur extraction ; souvent en fonction des prix déterminés par la confrontation de l’offre et de la demande (pétrole) ; ou encore laissés à l’arbitrage des pouvoirs politiques (paysages).

     

    Si on laisse les choses en l’état, à la libre disposition de tout un chacun, la consommation de ces biens n’aurait pas de limite. Consommer un produit ou un bien, ce n’est pas l’annihiler, c’est le transformer en autre produit dégradé. Car « rien ne se perd et rien ne se crée, tout se transforme »2.

     

    Afin de remédier à ces dérives s’est constituée une branche des Sciences économiques, une Economie de l’environnement. C’est une discipline très complexe, dans la mesure où il est difficile d’évaluer le coût monétaire des atteintes à l’environnement et à notre écoumène (quel est le coût de la dégradation d’un paysage ? comment  mesurer la valeur d’une vie humaine ?). Il faut donc d’abord mesurer le coût économique de ce qu’on nomme « externalités négatives », c’est-à-dire les conséquences négatives des actions humaines non monétarisées, non prises en compte par le marché. Ce coût étant déterminé, il faut alors mettre en œuvre des mesures économiques ou réglementaires destinées à pallier ces externalités.

     

    Passons sur les méthodes très complexes d’évaluation des biens environnementaux. Pour ce qui est des lignes directrices des principaux instruments des politiques environnementales, on peut citer :

    le principe pollueur-payeur qui vise à internaliser les externalités et, de ce fait, dissuade les opérateurs à abuser des biens naturels et/ou à les faire participer à la remédiation des dommages qu’ils peuvent créer ;

    - la réglementation qui impose des normes ;

    - les taxes imposées pour l’usage d’une ressource afin de remédier à la dégradation de celle-ci (par exemple les écotaxes, les taxes sur l’eau perçues par les Agences de Bassin) ; ces taxes peuvent être progressives selon la quantité de ressource utilisée ;

    - les droits à polluer dont le quota est déterminé par l’Etat ou par une communauté d’Etats et qui sont négociables sur le marché ; tel est le statut du « marché du carbone », mis en place depuis le Protocole de Kyoto (COP3).

     

    Chacun de ces systèmes présente des avantages et des inconvénients. La taxation ne garantit pas le niveau de consommation de la ressource, mais elle permet de se doter de ressources financières pour réparer les dommages subis. Les quotas librement négociables sur le marché ne procurent aucune ressource, mais permettent de ne pas dépasser le niveau prescrit.

    On ne s’étonnera pas d’observer que les pays les plus libéraux – au sens économique – préfèrent les solutions privées (négociation sur le marché) et que la tendance actuelle à la diminution des prélèvements obligatoire, les écotaxes sont de plus en plus mal perçues (voir le mouvement des gilets jaunes)

     

    1 Pour plus de précisions à ce sujet se reporter à la séance du 4 février 2023

    http://quentin-philo.eklablog.com/n-y-a-t-il-d-autre-choix-qu-entre-l-etatisme-et-le-neoliberalisme-a213733521 

    2 Phrase attribuée à Lavoisier. A milieu du XIXe Pierre Leroux, pionnier du socialisme, fut aussi pionnier de l’écologie avec la théorie du circulus appliquée à l’agriculture. Inspiré par la Bible (« pulvis es et in pulverem reverteris » : tu n’es que poussière et tu retourneras à la poussière), il prônait la fumure organique.

    5
    Laurent
    Mercredi 24 Mai 2023 à 09:01

    Pas de limite ?

    Simplement un point : la consommation a déjà une limite depuis longtemps. Elle en a toujours eu une, notamment démographique, la plus importante étant le planning familial agréable lorsque l'on recherche la paix. Car trop d'enfants tuent l'enfant dans des guerres, une sorte de montée du stress dans une cocotte-minute et des prix élevés n'est pas très paisible en réalité, car la cocotte explose lorsque la soupape se bloque. La hausse des prix est donc un trouble à l'ordre public, quelles que soient les facteurs limitants.

    Les bonnes nouvelles ? Eh bien, on dort environ 25 ans sur 75 ans, ce qui traduit la présence de limites et de cycles, heureusement. Un autre point majeur : l'être humain, dans son intention consciente, n'est heureusement pas multitâche. Il est incapable de lire deux livres, de regarder deux films ou de jouer à deux jeux en même temps. De plus, comme il n'a pas non plus le don d'ubiquité, c'est une très bonne nouvelle.

    Quelques solutions ? Cela signifie, comme le suggère le texte ci-dessus, que l'autopartage, à condition d'être basé sur des véhicules autonomes, est une solution viable dans le même standard de mobilité, mais en mieux qu'aujourd'hui. Peu importe les modalités, tant qu'elles convergent (mutualisation, allocation de son propre véhicule autonome à un réseau public qui l'entretient, réseau public de véhicules). Seulement la mobilité reste majeure à la vie tout simplement.

     

    On peut résumer cela ainsi, la croissance fonctionnelle (en biens et services) souhaitée individuellement (ou intimement) dans un moindre poids (en biens et services) fait baisser les prix agréablement, d'une vie agréable et aussi pleine d'enseignements. La croissance fonctionnelle dans un moindre poids est synonyme pour un individu de plénitude car une journée ne comporte que 24h, il n'y a pas de dette possible dans 24h déjà comblés.

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