• Le féminisme : lutte d'émancipation, ou idéologie de domination ?

  • Commentaires

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    Jean-Jacques
    Dimanche 18 Janvier 2015 à 23:31

    Nous aurons le temps de discuter du fond de cette affaire samedi.  Mais je trouve déjà la première partie de ce texte très caricaturale, et vraiment d'un autre âge : la situation des femmes attribuée à la lutte des classes, à la pensée"bourgeoise", au capitalisme opprimant les salariés, le parallèle avec le nazisme, tout ça n'est plus d'actualité.

    2
    Lundi 19 Janvier 2015 à 23:25

    Malheureusement, je ne serai pas là Samedi. je crois qu'il va y avoir de l'ambiance!

    Je crois que l'identité de la femme devait beaucoup changer, du fait que le nombre d'enfants par famille a beaucoup diminué (2 enfants par femme aujourd'hui, contre 7 en 1900, dont deux survivaient). Comme les femmes sont des êtres humains, au même titre que les hommes, je ne vois pas pourquoi elles seraient condamnées à rester chez elles à s'emm.., une fois la période des couches-culotte terminées. Et pour quelle raison, si elles ont les capacités d'exercer un métier, ne le feraient-elles pas? C'est une question d'équité.

    L'identité de la femme ayant changé, il faut que celle de l'homme change aussi. Cela n'est pas facile, et je crois que les ajustements ne sont pas encore tout à fait faits. C'est comme tout changement sociologique: cela prend du temps, chaque couple doit trouver son équilibre, laisser sa place à l'autre sans se laisser marcher sur les pieds. Ce n'est pas gagné, mais c'est comme pour l'Europe, il ne faut pas désespérer.

    Le travail massif des femmes date de 1970 environ (il y a eu un intermède en 1914-1918, vite clos après la victoire). Cela a certes créé des problèmes dans la société, comme toute mutation.

    Nous avons eu deux filles, Marie-Odile et moi. Je n'ai jamais envisagé même une seconde qu'elles puissent se contenter pour leur avenir de rester à la maison. De toute façon, c'est bien trop risqué d'être à la merci d'un mari  qui peut s'en aller quand il veut (sans toujours payer les pensions alimentaires d'ailleurs). Bien nous en a pris!

    Bon débat.

    3
    soulat daniel
    Mardi 20 Janvier 2015 à 17:56

     

      I/ Commentaires sur la Critique du féminisme : Pour étayer le sujet relatif à l’émancipation, qui est une dynamique d’évolution de la   condition de la femme en l’occurrence, rappelons que c’est s’affranchir de la soumission, de la dépendance, de la domination, et d’avoir la liberté d’expression et de la reconnaissance.

     

    Abordons l’historique avec quelques exemples montrant l’émancipation sur ces critères :

     

    1/ liberté d’expression politique : 1791 Olympe de Gouge réclame l’égalité hommes / femmes, 1944 droit de vote des femmes, 1999 la constitution intègre le principe de parité qui permet l’égal accès aux fonctions politiques.

     

    2/ contraception : 1967 loi Neuwirth sur la légalisation de la pilule contraceptive.

     

    3/ indépendance financière et professionnelle : 1965 possibilité d’ouvrir un compte bancaire et de choisir une profession sans l’autorisation de son mari.

     

    La liste serait longue à énumérer, elle permet de voir d’où est partie l’émancipation des femmes.

     

    II/ Commentaires sur l’influences du capitalisme sur les femmes, j’aurai tendance à dire que c’est du ressort de l’éternelle question « qui est le premier de l’œuf ou de la poule », car il faut savoir d’où sont parties les femmes :

     

    Pendant la seconde guerre mondiale, les femmes d’agriculteurs ont travaillé laborieusement  pour remplacer leurs maris partis à la guerre et goûté à l’autonomie et à l’indépendance. Après la guerre les femmes au foyer n’avaient ni machine à laver, ni aspirateur, ni cocotte minute, ni réfrigérateur. C’est vers 1960 que le progrès technique a apporté de l’électroménager, allégeant les tâches de la femme, mais pour l’acheter il a fallu du pouvoir d’achat, le salaire du mari ne suffisait pas. D’un coté la femme obtenait du temps de libre pour faire autre chose que de rester chez elle. Le travail lui permettait de se socialiser et d’avoir du mieux être, sans parler de l’accès à la propriété, vœux cher aux français, par l’intermédiaire des remboursements de crédit.

     

    En ayant un regard sur l’extérieur, cela a permis notamment que les filles soient encouragées par leurs parents pour accéder au savoir, facultés, universités dans les années 1960.

     

    Je ne suis donc pas en accord avec « c’est aussi une destruction de l’identité masculine », car c’est aux hommes de maintenir leurs caractéristiques d’hommes par rapport aux femmes tout en étant d’accord sur le fait que hommes et femmes doivent enrichir leurs complémentarités et non les détruire. Je serais plus nuancé quant au fait « le capitalisme enlaidit les femmes », ce serait plutôt le vedettariat et le showbizz qui tendent à stéréotyper le profil à la fois de hommes et des femmes, là encore cela nécessite du pouvoir d’achat et abonde dans le sens du capitalisme. Faut-il rappeler que ce dernier n’existe que s’il y a de la demande.

     

    III/ D’accord sur l’exaltation de la masculinité et de la féminité, de l’accomplissement personnel des deux sexes. Cela pose la question de savoir : quelles sont les attentes, les besoins, respectifs qui sont différents, sans se faire influencer par les médias, et en n’ayant pas à l’esprit la priorité de paraître, mais d’être.

     

    Ma conclusion : le féminisme n’est pas du ressort de la domination. C’est une lutte d’influence, rien d’étonnant lorsque l’on a été étouffé que de vouloir s’affirmer. Reste aux hommes à ne pas se laisser faire, priorité au mérite, halte à la politique de l’excuse. L’émancipation concerne les deux sexes sans ascendance de l’un sur l’autre, ni au détriment de l’autre. Aucun des deux ne doit se soumettre, ils doivent conserver leur complémentarité, et de grâce, que les féministes nous épargnent  leur recherche et affichage  de virilité en étant agressives, elles ont bien d’autres armes que celles-ci pour se défendre.

     

      

    2/ .

     

     

     

     

      

     

     

     

    4
    Marie Odile
    Vendredi 23 Janvier 2015 à 12:24



    Je regrette que le texte d’introduction démarre sur une idéologie, et plus encore sur une ‘idéologie de domination’ qui biaise d’emblée le sujet de façon extrêmement restrictive et provocatrice. J’aurais préféré qu’il se fonde sur une définition du féminisme. On peut en trouver plusieurs depuis la simple défense des droits des femmes jusqu’à inclure une attitude radicale qui peut en effet devenir une idéologie. Dans leur très grande majorité les femmes revendiquent le droit d’être des citoyens à part entière et de décider par elles-mêmes et pour elles-mêmes, pas une ‘lutte des sexes’. Cela a peu de choses à voir avec la ‘destruction de l'identité masculine et féminine’ ou la production d’individus ‘sans identité et sans racine’.


    Est signalée « l'aliénation que constitue la pensée féministe qui incite les femmes à exercer un travail rémunéré » sans aucune évocation de son corollaire en termes d’autonomie, ni des autres aliénations innombrables et gravissimes subies par les femmes à travers l’histoire …  Il a existé, il existe encore « des prisons dont il faut s'évader »…  Le nier, c’est leur faire violence.


    L’avènement des femmes à l’égalité est une transformation profonde des rapports interpersonnels, véritable mutation qui demande du temps, plusieurs générations. Nombreux sont les hommes qui en sont déstabilisés et qui pensent avoir perdu au change, c’est inévitable ; de plus en plus nombreux sont ceux qui apprécient d’avoir une compagne qui est leur égale et les aide à grandir, et qui découvrent avec bonheur la tendresse d’une paternité proche de l’enfant, dans des gestes autrefois réservés aux mères. Ont-ils perdu leur masculinité ? Les bénéfices concernent non seulement  les femmes mais l’humanité entière.


    Quant à ‘l’exaltation de la masculinité et de la féminité’, pourquoi pas ? Tout dépend de ce que l’on met dedans. Redéfinir la place des femmes dans la société a pour corollaire de redéfinir celle des hommes qui, il est vrai, n’en demandaient pas tant. ‘Deux édifices immenses, magnifiques, mais fragiles qui doivent se conforter l'un l'autre’, d’accord, mais parfois inévitablement s’affronter pour faire bouger les choses. Toute mutation est douloureuse et exige efforts et réflexion, et du temps.


    La situation à laquelle sont parvenues les femmes en France est enviable et enviée par beaucoup d’autres à travers le monde. Le chemin n’est pourtant pas terminé : elles ont besoin des hommes pour avancer, de leur respect, de leur reconnaissance (être reconnues pour ce qu’elles sont, ce qu’elles font), de leur bienveillance, de leur tendresse, de leur altérité sans laquelle il n’y a pas d’amour. Grandir ensemble dans la complémentarité…


     Je souhaite que ce débat soit une occasion de faire avancer les choses, pas de se dresser dans une stérile rivalité

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