• Compte rendu personnel du débat du 28 Sept 2019. Quelles citoyennetés dans le monde d’aujourd’hui et de demain ?

      Compte rendu personnel  du débat du 28 Sept 2019 :

     

    Quelles citoyennetés dans le monde d’aujourd’hui et de demain ?

     

    Le découpage des citoyennetés, proposé par Bruno Sauvage dans le texte d’introduction, en trois niveaux, local, national, mondial a semblé pertinent à la majorité, bien qu’une personne se refuse à voir une autre autorité que celle de l’Etat. Il y a entre ces niveaux des sous-niveaux. 

    La discussion a eu  principalement comme sujets : Le droit à la citoyenneté, l’interaction entre les trois niveaux, la citoyenneté du Monde, l’organisation de la solidarité, et les difficultés de l’engagement citoyen.

     

    Le droit à la citoyenneté.

     

    A Athènes, était citoyen celui qui habitait la ville et avait fait son service militaire.. A Rome, le citoyen avait des droits que n’avaient pas les non citoyens ; par exemple, il était interdit de crucifier un citoyen Romain, au moins pendant la République.

    Dans nos pays, les immigrés ont souvent une situation floue : s’ils sont « sans papiers », ils n’ont presque aucun droit (théoriquement…) ; s’ils sont « en règle », ils peuvent voter aux élections municipales, à l’exclusion des autres élections. Et s’ils sont devenus Français, ils ont les mêmes droits que tout le monde, y compris le droit de vote.

    Pour ce qui est des personnes venant de l’U.E., les frontières laissent-elles passer trop de monde ?

    La citoyenneté comprend non seulement des droits, mais aussi des devoirs, notamment celui d’obéir aux lois, par exemple de ne pas passer au feu rouge même quand on n’est qu’en vélo, et cela, qu’elles vous plaisent ou non (ce point a été contesté).

    La citoyenneté n’est certainement pas le souci principal des personnes qui, de par le monde, n’ont pas de quoi manger, qui  sont environ un milliard d’humains.

     

    L’intéraction entre les niveaux.

     

    En France existent des sous niveaux (trop nombreux ?) : la commune, l’intercommunalité, le canton, le département, la région (depuis 1982), l’Etat, puis l’Union Européeene. C’est le « mille-feuille ».

    En Allemagne, les communes sont moins nombreuses et plus étendues, et nos « régions » sont remplacées par des « Länder », qui, avant 1870, étaient des Etats séparés.

    Le principe de subsidiarité (inventé par le pape Léon XIII,en fin du 19eme siècle), mis en avant par l’Union Européenne, consiste à donner le pouvoir  de décision au niveau le plus bas possible.  

    Mais dans tous les cas, chaque administration de niveau est jalouse de ses prérogatives, ses fonctionnaires redoutant d’être inutiles, ou au contraire  ne souhaitant pas « se baisser » pour ramasser  un travail peu gratifiant ( ?). Or c’est bien une coopération entre les différents niveaux concernés qui est la façon la plus efficace de régler les problèmes. Il faudrait équilibrer des relations top-down (du haut vers le bas) par des bottom-up (du bas vers le haut). Cette coopération serait difficile à faire marcher.

    Un exemple intéressant concerne la construction d’un équipement public, par exemple un gros instrument scientifique : tous les niveaux, du local au national , sont concernés et la commune, le département, la région, et  l’Etat ont intérêt à la chose et fournissent des subventions.

     

    La citoyenneté du Monde

     

    La conséquence principale de la citoyenneté  mondiale est que tout être humai       n a droit au même respect.

    Cette citoyenneté a été enrichie dans les dernières décennies par la citoyenneté « digitale », due à l’Internet.

    De fai t, on est tous sur la même planète, et il ne devrait pas y avoir de problème. Cependant, il est patent que la citoyenneté ne donne pas les mêmes droits par exemple en Egypte qu’en Grande-Bretagne.

    Le niveau pertinent pour ce qui est du réchauffement climatique est celui du Monde.

    Il est vrai que nous ne votons pas pour les dirigeants de la planète. Cependant, nous sommes représentés par nos dirigeants nationaux.

     

    L’organisation de la solidarité.

     

    La citoyenneté suppose une certaine solidarité entre les citoyens.

    Il existe un « tableau de bord des solidarité », qu’on peut atteindre sur Qwant en tapant « bleu solidarités », et « jaune solidarités » pour plus d’explications:

    https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/jaunes-2019/jaune2019_protection_sociale-W.pdf

    Cette solidarité doit-elle être disponible seulement pour les citoyens ? Ce que redoutent peut-être les non immigrés est peut-être que ces derniers, ayant été capables de franchir de grands obstacles ( les frontières ou les mers), se révèlent parfois plus intelligents et entreprenants que les « nationaux » ; exemple : les « pogroms » organisés par les Africains du Sud contre leurs immigrés (des dizaines de morts).

    Et que penser des réseaux d’exploitation des migrants : certains pensent que le journal « L’itinérant » en serait un exemple( ?).

    Selon un étude, la redistribution, en France, ferait passer la pauvreté de 24% à 13%, nettement mieux qu’en Espagne et en Allemagne.

     

    Les difficultés de l’engagement citoyen.

     

    La difficulté principale serait la complexité des problèmes à résoudre, à tous les niveaux. Et l’utilisation de l’informatique  pourrait aussi être décourageante, car trop technique.

    Il est parfois difficile de déterminer  lequel des 3 niveaux est le niveau décisionnaire pour un problème donné. Par exemple, le tracé d’une route  en zone rurale pourrait être l’apanage  des maires de communes traversées ; en fait, c’est le sous-niveau régional (ou départemental) où se prend la décision, car c’est là que se trouvent les compétences techniques, mais il doit y avoir  accord entre les maires des communes traversées. Par contre, pour le plan d’occupation des sols, c’est la mairie qui est responsable, bien que parfois elle n’ait pas les compétences techniques. Quelle législation peut utiliser un maire face aux voitures polluantes, aux décharges sauvages et aux épandages de pesticides près des habitations ?

    Une chose qui est trop peu faite : demander aux particuliers de s’impliquer dans l’amélioration de l’espace communal :  l’espace commun est fleuri par la commune, mais on ne demanderait pas assez d’effort aux particuliers.

    Au plan national, à qui appartient l’air que nous respirons ? Qui a le droit de le polluer (cas de l’incendie d’une usine près de Rouen).

    Au plan international : dans le cas du droit maritime, la mer est un bien commun, sauf pour ce qui est des eaux territoriales, définies par les nations voisines. A qui appartient l’eau ? et les poissons sont-ils vraiment  encore une « res nullius », une chose sans valeur, alors que la denrée se fait rare?

    D’autre part, la question de législations comparées des différents pays pose des problèmes difficiles. Par exemple, le création d’une usine en France mettrait 8 ans, contre 6 en Allemagne, ce qui est très mauvais pour notre compétitivité.

    De façon générale, convient-il de déréguler comme ce serait le cas pour l’U.E. ?

    D’autre part, la formation de l’Education Nationale serait insuffisante pour ce qui est de la citoyenneté et du développement durable (point contesté), sauf… en maternelle.

     

     

    Dans sa conclusion, Bruno Sauvage a posé la question : avoir un impact carbone de plusieurs tonnes par an, est-ce le bonheur ?

                                               

    C.R. (personnel) rédigé par Benoît Delcourt

     


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