• Comment prendre une bonne décision?

     

     

     

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    1
    Pierre M.
    Samedi 8 Janvier 2022 à 23:25

    Ce texte est très clair. Que peut-on y ajouter si ce n’est quelques observations sur les méthodes d’aide à la décision ? Car des choix inopportuns peuvent avoir de graves conséquences pour les individus ou les entreprises qui les font. Aussi, depuis longtemps, économistes et mathématiciens se sont efforcés de mettre en œuvre une « théorie de la décision », théorie qui est parfois d’une grande complexité eu égard à la multiplicité des objectifs, des situations et des comportements.

    Evidemment, on suppose que les individus qui prennent ces décisions sont rationnels : les décisions de fous sortent du domaine logique.

     

    En résumant à l’extrême, on peut mettre en évidence les paramètres à prendre en compte.

    - Il faut connaître l’ensemble des décisions, l’ensemble des éventualités et l’ensemble des conséquences de chaque décision pour chaque éventualité : je prends ou je ne prends pas mon parapluie, il risque de faire beau ou de pleuvoir : 2 décisions possibles, 2 éventualités, donc 4 conséquences (p. ex. j’ai mon parapluie et il ne pleut pas : je ne me mouille pas, mais je suis encombré).

    - Il faut avoir une idée sur le degré de certitude de chaque éventualité. Trois situations sont envisageables : la certitude (je sais qu’il va pleuvoir), le risque probabilisable (il y a une chance sur trois qu’il pleuve), l’incertitude (je n’en sais rien).

    Il va de soi que la décision à prendre dépendra de la connaissance de la situation.

    - Enfin, tout dépendra du comportement des individus face aux conséquences attendues : je me moque d’être mouillé ou bien je n’aime pas être encombré d’un engin peu pratique et que je perds tout le temps (c’est mon cas !). C’est la plus ou moins grande aversion pour le risque qui induit des comportements plus ou moins prudents de chaque individu.

     

    Face à ces situations on a élaboré des méthodes plus ou moins sophistiquées pour choisir la meilleure décision possible, méthodes mathématisées mais qui ne font en fait que reproduire en le formalisant le raisonnement de chacun. Ainsi dans une situation d’incertitude ce qu’on cherche à obtenir c’est le maximum de l’espérance mathématique (c.-à-d. la moyenne pondérée par la probabilité de chaque valeur qui peut être prise). Dans les cas d’incertitude on a l’embarras de critères, évidemment imparfaits mais qui témoignent d’un certain type de comportement : par exemple le critère du minimax-regret conduit à retenir, comme son nom l’indique, la décision qui entrainera le moins de regret si l’on se trompe* : est-ce que je regrette plus d’avoir oublié mon parapluie alors qu’il pleut à verse, ou de l’avoir pris alors que le soleil brille.

     

    Bien d’autres paramètres interviennent. Par exemple le niveau de revenu sur l’aversion pour le risque avec le paradoxe du pauvre diable de Bernoulli, dit aussi paradoxe de Saint Pétersbourg, qu’on peut résumer en le modernisant ainsi : un SDF trouve un billet de loterie qui lui donne une chance sur deux de gagner 20 000 € ou de rien gagner du tout. Un riche PDG lui propose de le lui racheter 5 000 €. Le SDF accepte. Et chacun est content.

    Cette théorie de la décision ouvre la voie à beaucoup d’autres paradoxes, comme le dilemme du prisonnier qui montre qu’à défaut de coopération entre protagonistes, les décisions pourtant rationnelles peuvent aboutir à des résultats désastreux. Elle explique par exemple pourquoi les Nations se livrent à de coûteuses courses aux armements, alors qu’il serait plus profitable pour tous de coopérer.

    La logique de la décision est donc une chose très sérieuse et très complexe : discipline des mathématiques appliquées on lui doit une bonne dizaine de prix Nobel (théorie des jeux).

     

    Décider judicieusement n’est pas simple : faudra-t-il que je fasse tourner un programme sur ordinateur pour décider si je me lève demain matin dimanche ?

     

    * NB : sans le savoir, au second tour des futures élections présidentielles, une majorité d’électeurs déterminera peut-être son vote selon le critère du minimax-regret, c’est-à-dire en votant non pour son candidat préféré mais pour celui ou celle dont il regrettera le moins l’élection.

     

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    DANIEL
    Lundi 10 Janvier 2022 à 13:56

    Il y a plusieurs modes de décisions, selon les domaines :

    1/ Technique exemple conduite de projet véhicule en mode collectif.

    Une bonne décision est celle qui fait que la balance des avantages / inconvénients est bénéfique, elle est issue du coûts et des moyens à mettre en œuvre, d’une analyse des risques avec un plan qui anticipe les actions à mettre en œuvre s’ils s’avèrent en problèmes.

    Pour atteindre un objectif dans un délai donné, avec un planning et les attendus à chaque jalon, sans oublier les attendus clients. Parmi les difficultés il y a les aléas non prévus, et les pilotages pour engager la réactivité afin de trouver des solutions, il a aussi les évolutions clients non prévues.

    Nous sommes dans le domaine de la logique et de la rationalité.

    2/ Changement de profession : lorsque l’on est amené à changer d’emploi, c’est toujours une part d’inconnu que l’on doit affronter d’une manière personnelle, qui pousse à une certaine angoisse, la peur d’échouer en quittant son domaine que l’on connait bien, et qu’il faut se remettre en question.

    Nous sommes dans le domaine à la fois rationnel et émotionnel.

    3/ Choisir un conjoint : trouver un conjoint et fonder une famille c’est aussi une épreuve psychologique sentimentale à affronter, pour savoir si on fait le bon choix, pour construire une vie à deux et se définir des fondamentaux admis conjointement.

    Puis ayant des enfants qui grandissent, il y a à les éduquer, afin qu’ils s’adaptent dans le monde dans lequel ils vont vivre avec leurs parents, et surtout dans lequel ils vivront émancipés de leurs parents.

    Selon les différents types de personnalité, l’adulescence est une période plus ou moins difficile pour les parents qui souhaitent que leurs enfants progressent dans l’autonomie, la maturité, et qu’ils s’épanouissent. Certaines décisions sont cornéliennes.

    Nous sommes essentiellement dans le domaine affectif, sans oublier une partie de rationnel.

    À noter, qu’au-delà du cognitif, lié à l'intellect, l'interférence inconsciente ou consciente de facteurs émotionnels (biais émotionnel) ou instinctifs, il y a certains biais cognitifs résultant de biais émotionnels qui perturbent le processus cognitif.

    4/ Remarque : ne jamais prendre une décision sous l’emprise de la colère, de préférence laisser passer une nuit

    5/ Question : doit-on avoir tous les éléments pour prendre une bonne décision ?

    6/ La détermination de s’engager dans un choix est une des qualités à avoir.

    Nota : Il y a eu un café débat le 23/05/2013 ‘faut-il oser prendre une décision qui dérange ?’

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