• C.R. personnel du 19 Nov 2022: Qu’est-ce que profiter de la vie ?

    C.r. personnel du 19 Nov.2022 : Qu’est-ce que profiter de la vie ?

    Commençons par les points du texte d’introduction qui ont été contestés :

    -        Il était écrit :

     1.« la génétique détermine notre vie ». D’après plusieurs personnes, cela est faux. Ce qui détermine notre vie, ce serait l’éducation qui permet au cerveau de se développer, la culture qui domine la nature, et les hasards de la vie. Exemple : L’abbé Pierre était un bel homme étant jeune, et a eu une carrière complètement différente de celle d’Alain Delon. Et le mérite de l’homme est de surmonter ses conditions initiales de vie.

    2. »La consommation de lait vous garantit l’arthrose ». cet argument serait « prouvé » par le fait que deux décès de buveurs(ses) de lait ont été enregistrés dans la famille de l’auteur. Statistiquement, ce n’est pas une preuve, et l’académie de médecine, bien au contraire, conseille le lait, pour son contenu en calcium. Rien n’empêche à une personne d’être contre l’absorption de lait, notamment par elle-même, mais cette  opinion que le lait est néfaste était énoncée sur le ton de la certitude ce qui ne conviendrait pas.

    3. « les maladies sont principalement dues à l’ignorance et à la fainéantise ». Pour beaucoup d’entre nous, c’était inacceptable. Il n’est pas possible de dire cette phrase devant un malade. Nous connaissons tous des malades, plus ou moins gravement atteints, et nous refusons cette accusation à leur égard. L’auteur du texte a alors proposé à la place de cette phrase : « la santé n’est pas seulement une question de chance ».

    D’autre part, le titre lui-même a été critiqué . « Profiter de …» signifie « Trouver un  avantage matériel ou moral à …» (Larousse). La vie ne consiste pas forcément à « trouver des avantages à…. », ce qui a une connotation égoïste. Nous avons parlé  de ce qui nous faisait aimer la vie, ou encore apprécier la vie.

    Aimer ou apprécier la vie, 

    Il faut séparer ce qui concerne le passé, le présent, et le futur. Ce qu’on aime au présent, c’est, comme le disait le texte d’introduction, la jouissance, qu’elle soit sexuelle ou de gourmandise, qu’il ne faut certes pas nier, Epicure par exemple le soulignait. Mais il n’y a pas que les désirs, il y a aussi les souvenirs. A ce sujet, un proverbe Africain a été cité : « Quand la mémoire va ramasser du bois mort, elle rapporte ce qui lui plait » (elle a donc effacé ce qui ne lui plaît pas). Les désirs s’appliquent au futur, ils sont différents d’un humain à l’autre, Comme le disait le texte : certains veulent être milliardaires, pour d’autres, c’est la santé qui est primordiale. On aime donc la vie par référence à soi-même. Et nos désirs dépassent largement les besoins primaires. Le futur est une composante primordiale de l’amour, et de l’amour de la vie, à tel point que, dans le langage Hébreu, le présent n’existe pas, il n’y a que le passé et le futur (cf. la rabine Delphine Horvilleur).

    Il a été beaucoup question de donner un sens à sa vie, de se réaliser, et aussi de contempler ce que nous avons créé par nous mêmes. L’exemple contraire, c’est le bombyx du murier(« ver à soie ») : le mâle, étudié par Pasteur, fait l’amour pendant quelques heures, après quoi il meurt : il fait ce pourquoi il est programmé, puis s’en va. De même pour les fleurs ! Par contre les mammifères n’ont pas fini leur vie après s’être reproduits! Question : le bombyx a-t-il la même perception du temps que nous ?

    Il était très peu question, dans le texte, des relations avec les autres, et pourtant nous ne vivons pas tout seuls !. Or se tourner vers l’extérieur, s’entraider, discuter, échanger des arguments, donner et recevoir des autres, s’occuper d’eux quand ils en ont besoin,, expérimenter la convivialité par exemple au restaurant, tout cela fait aussi partie de la vie que nous aimons. Térence a été cité : « Je suis Homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».

    Certains trouvent la vie belle, ce sont les optimistes ; quand on leur fait un cadeau, ils en sont tout heureux, alors que les pessimistes trouvent dans le même cas ce cadeau moche.

    Aimer la vie, c’est aussi être prudent et savoir tenir compte de la réalité, et quelquefois surmonter ses déceptions, comme quand un homme invite une femme à danser dans un bal, et que la réponse est négative.

    Et puis, le simple fait d’être vivant, de se sentir respirer et de sentir le temps s’écouler, peut se suffire à lui-même et nous combler. On peut même parfois être heureux d’être heureux ! Et la lecture nous offre des descriptions de vies souvent heureuses qui renforcent notre amour de la vie ; on recherche en elle des « miettes de connaissance et de savoir ».

    Aimer la vie, c’est aussi accomplir tous nos actes selon les valeurs que nous nous sommes forgées. par exemple s’engager dans des actions conformes au sens que nous donnons à notre vie.

    Etre malade n’interdit pas d’aimer la vie. On a cité comme exemple une personne alitée depuis 35 ans et toujours heureuse d’être là. Egalement, l’auteur de théâtre Scarron, du temps de Corneille et Molière, avait une santé catastrophique et pourtant n’avait aucune envie de mourir!

    Il a été question de santé. Pour un participant, manger parfois un bon repas gastronomique est positift, même si c’est plutôt nuisible à la santé. Pour une autre personne, la psychologie est primordiale : une fois, elle a été guérie de brûlures à l’estomac, ressenties au petit déjeuner,  rien qu’en écrivant sur un papier tous les reproches qu’elle pouvait faire à son père ; comme quoi, le corps ne ment pas et suit l’esprit. Elle pense même que toutes les maladies, y compris le cancer, peuvent se traiter de la sorte, alors que la médecine officielle est la même pour tous. Une autre personne a affirmé que  les médecins ne seraient pas libres de leurs prescriptions, qui leur seraient dictées en haut lieu ( !?). D’autre part, les maladies ne seraient elles pas toutes dues à notre civilisation ? Enfin,, il a été recommandé de prendre la vitamine K2, que l’on trouve en petite quantité dans le foie gras, et bien sûr dans des pilules.

    La question : les hommes et les femmes profitent-ils autant de la vie ? a été remise à un autre débat.

    Dans sa conclusion, Jean-Paul a insisté qu’il faut avoir une bonne santé et de l’argent pour bien profiter de la vie.

                                                                            C.R. rédigé par Benoit Delcourt.

     

     


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