• C.R. personnel du 19 Mars 2022:L’Histoire se répète-t-elle, si oui que peut on en tirer?

     

    Compte-rendu personnel du débat du 19 mars 2022.                

     

    L’Histoire se répète-t-elle, et si oui, que peut-on en tirer ?

     

    Nous étions un dizaine de participants.

     

    Nous avons discuté des cycles de Kondratiev (voir le texte d’introduction), puis nous avons beaucoup parlé de notre démocratie, de justice sociale, qui va élire son président 4 semaines après le débat, et de la guerre Ukraine Russie, le sujet exposé dans le texte n’avait pas inclus les guerres, rappelé en préambule.

     

    Les cycles de Kondratiev.

     

    Leur pertinence a été d’entrée mise en doute : on n’a pas trace, dans ces cycles des perturbations dues aux deux guerres mondiales, qui ont pourtant été des évènements majeurs pour les économies ; cela pourrait s’expliquer si Kondratiev était un états unien, mais non, c’était un conseiller de Lénine. Selon le « Nobel » de l’économie  Joseph E. Stiglitz , le terme de cycle suggère une certaine régularité qui n’existe pas dans la réalité.

     

    Pour un participant, on ne peut pas du tout prévoir l’avenir (et pourtant les cartomanciennes le font !). Les Humains ne sont pas de la matière inerte et leurs réactions sont difficilement prévisibles, et, nous venons de l’éprouver, les virus aussi !  La seule chose que nous puissions faire, c’est extrapoler : si rien ne change, alors le indicateurs de l’économie auront varié autant dans les 5 prochaines années que dans les cinq dernières. On peut aussi éviter ce qu’il ne faut pas faire, ne pas recommencer les mêmes erreurs que par le passé. Mais, à part certaines personnes peu présentes sur les médias, qui avait prévu ces actes criminels en Ukraine ?

     

    D’autre part, l’Histoire ne se résume pas à l’économie : il faudrait aussi considérer les progrès (positifs ou négatifs) dans ta technique (révolution industrielle) et pas seulement renversement des autocrates, dans les arts, dans les sports, dans la spiritualité etc..,

     

    L’état de notre démocratie.

     

    Notre démocratie serait malade : seulement 49% des personnes se sentent en démocratie. Il faut dire aussi que 7% des personnes croient encore que la Terre est plate. Le risque d’une révolte n’est pas négligeable, et pourrait par exemple se concrétiser après les élections législatives de Juin si les partis ne sont pas équitablement représentés. Et les débats politiques seraient de plus en plus agressifs.

     

    Pour certains, « les gens » ne sont pas entendus, et c’est pourquoi on assiste à des protestations qui peuvent tourner à la  révolte. Oui, mais la si « les gens » veulent qu’on les écoute, qu’ils fassent  le premier pas en s’inscrivant dans des partis politiques ou dans des associations, et participent pleinement à la vie de la cité, souvent moins agréable que la tranquillité ; cela est valable pour toutes les institutions, y compris l’Eglise catholique. Les gilets jaunes par exemple, refusaient tout débouché politique à leurs actions, à part les déprédations (certains parmi nous ne les en pensent pas responsables : les éblacks blocss sont venus  dénaturer le mouvement des gilets jaunes et engendré de la violence y compris au sein des gilets jaunes).

     

    Une phrase de La Boétie a été citée : « ce sont les esclaves qui créent le despote et non le contraire ».

     

    A ce égard, un participant a parlé du plaisir que l’on peut éprouver en travaillant à une œuvre commune, qu’on voit naître puis prospérer, chacun ayant la parole et écoutant aussi les autres,.

     

    L’actualité brûlante (guerre en Ukraine) a été analysée. Pouvait-on la prévoir ? Certaines personnes, peu connues l’avaient prévue (dont Philippe Fabry qui s’occupe d’historionomie et l’avait annoncé pour 2019),  mais les cercles politiques et diplomatiques non,  en tout cas en Europe..  Le parallèle avec l’Anschluss de 1938 aurait pu fournir un précédant, à ceci près que la majorité des Autrichiens ont accueilli Hitler les bras ouverts.

     

    La pyramide de Maslow a été citée : peut on s’intéresser à la vie de la cité quand on n’a pas ce qu’il faut pour manger et dormir ?

     

    Il y aurait de quoi être pessimiste sur l’avenir de l’humanité : chacun veut sa part de l’œuvre commune, du gâteau, mais certains veulent avoir tout le gâteau, sans regarder si tout le monde est équitablement servi, ni si sa consommation est une catastrophe pour la planète ! De ce point de vue, nous devons tous faire un « examen de conscience ».

     

    De ce point de vue on a parlé fiscalité, la solution d’augmenter les tranches  d’imposition a été proposée pour réduire les inégalités riches / pauvres. Ces dernières années, les impôts sur les héritages ont beaucoup baissé, et notre société deviendrait une société de rentiers, ce qu’elle était au 19ème siècle ; cela n’est pas très dynamique, et de plus est injuste. Mais, chose curieuse, les classes défavorisées se montrent contre la taxation de l’héritage( !!!???). De toute façon, nous ne sommes qu’au début de la crise et il faudra certainement un rééquilibrage de la fiscalité au profit des plus fragiles.

     

    Il a aussi été remarqué que le progrès technique génère de graves inégalités, en ce que toutes les personnes ne sont pas capables de suivre. Et de plus, il est détourné par les Humains pour faire la guerre (par exemple, il y aurait maintenant des missiles indétectables par les radars).

     

    A la question posée en fin du texte « Que demande le peuple ? » il a été mentionné au cours du débat : la Paix, la démocratie, de la justice sociale, du dialogue, les gens veulent être écoutés, mais il faut s’écouter les uns les autres pour élaborer des projets en commun, le vote n’est pas suffisant, il faudrait plus de relations humaines, problème actuel de la Russie.

     

    Pour éviter des conflits, il a été proposé d’enseigner l’Histoire des deux cotés vainqueurs et vaincus.

     

    Un paradoxe cité, est que les français demandent plus de démocratie, mais le taux d’abstention augmente, ce qui pourrait montrer que la démocratie est à revoir, les réseaux sociaux changent les moyens d’expression, le recours à la violence est de plus en plus utilisé comme moyen d’expression conduisant à de durs rapports de force.

     

    Remarque : le 6e cycle Kondratiev émis par des économistes en 2014, inscrit dans le texte n’a pas été commenté en séance.

     

    C.R. rédigé par Benoit Delcourt avec  Daniel Soulat.

     


  • Commentaires

    1
    Pierre M.
    Mercredi 23 Mars 2022 à 00:19
    Dans mon premier commentaire, rédigé sans avoir assisté à la séance et avant la publication de ce compte rendu, j’évoquais la multiplicité des cycles, que l’on retrouve dans tous les phénomènes, physiques, biologiques, sociologiques ou économiques. S’agissant d’économie, il est un peu fâcheux qu’on se focalise sur le seul Kondratieff, cycle bien réel, n’en déplaise aux critiques, mais pas unique et pas nécessairement le plus marquant. Mécaniquement les cycles économiques proviennent du décalage qui existe entre la prise de décision et l’observation des conséquences de cette décision qui entraîne à changer de cap. C’est bien connu pour ce qui concerne la production porcine : lorsque les prix de la viande augmentent du fait d’une offre insuffisante, les producteurs ont tendance à augmenter leur cheptel porcin. Ce qui, face à une demande peu élastique, tend à faire baisser les prix et décourage la production. Ainsi se déclenche automatiquement un cycle : faible production et prix élevés forte production et prix bas. La durée du cycle dépend de du temps nécessaire pour la mise sur le marché du produit concerné, ici la durée d’élevage du porc. Ces cycles de produits marchands ont bien une existence réelle, mais ils peuvent être contrariés par différentes mesures politiques (stockages des produits, contrôle des prix, aide aux investissements, caisses de compensation, etc.)
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