• réunion 3 : visite de la serre expo de l'INRA à Versailles

    Le 21 janvier, nous nous sommes retrouvés pour la visite de la Serre-Expo de l’INRA à Versailles. L’horaire ne convenant pas à plusieurs d’entre nous, nous n’étions que 6 plus Lucie Piriou, en charge du blog QSEC.

    http://www.versailles-grignon.inra.fr/serre_expo/presentation

     

    La prochaine date est fixée au : 18 février à 19h chez Elisabeth sur le thème :

    Aspects économiques de l’agriculture durable : prix des matières premières, échanges commerciaux, transport et commercialisation.

     

    Avant la visite proprement dite, Serge Grégoire, chargé de communication, nous a fait un exposé très complet concernant l’INRA en général, son personnel, ses axes de recherche, en particulier en Ile de France.

    La Serre Expo est une serre ancienne de construction très ingénieuse mais qui n’est plus adaptée aux exigences de la recherche actuelle. Elle a été réhabilitée pour s’ouvrir aux visiteurs.

    Une première partie de la visite a permis de réfléchir sur les aliments qui étaient disponibles il y a quelques siècles, et de mesurer le fossé qui nous sépare de cette époque. Trois plantes conservées dans la serre ont permis d’illustrer le chemin parcouru en matière d’amélioration des plantes : le blé grâce à des échantillons secs de plante au moment de la récolte (pied enraciné avec les tiges et les épis pleins), le maïs et la tomate grâce à des plants vivants portant des fruits. Pour le blé, dont on a observé certains « ancêtres » (exemple l’engrain), on a pu observer les progrès accomplis sur la forme de la plante, sa hauteur, l’homogénéité des épis, qualités qui, outre un rendement largement amélioré, permettent une récolte mécanisée facile et sans pertes. Le maïs s’est révélé également modifié pour devenir une plante à tige unique et à un seul épi très fourni (200 grains). La tomate a montré des variétés multiples et nous avons bénéficié de conseils pour nos propres essais de jardinage.

    Hors de la serre, nous avons observé des échantillons de sols entretenus avec les mêmes intrants depuis 1926 : leur structure résultante est très variée, depuis un sol clair très compact jusqu’à une terre noire et très fine (intrants organiques). Nous avons vu de l’extérieur les serres modernes ultra protégées (contrôle de l’atmosphère interne et surtout conditions empêchant la sortie de tout pathogène).

     

    Petit repère pour le blé : à partir d’1 grain, on obtenait en moyenne 4 grains au Moyen Age (sur lesquels il fallait prélever la semence), 5-6 au 18ème siècle, 15 au début du 20ème siècle, 100 aujourd’hui.

     

    Nous avons appris que le blé est autogame (la fécondation se fait à l’intérieur d’une fleur, les successeurs sont identiques au pied mère), mais le maïs allogame (il existe une distance entre la partie mâle (le toupet) et la partie femelle (futur épi) et aussi un décalage de maturation, donc la fécondation se fait par pollinisation à partir des plantes voisines). Cette propriété permet de « castrer » certains plants de maïs pour les obliger à s’hybrider avec une variété apportée sous forme de pollen, qui chemine le long des soies jusqu’à l’épi. Si on sème les grains obtenus, les descendants ne sont alors pas identiques aux parents car les recombinaisons génétiques se font au  hasard des mélanges des 2 génomes. L’agriculteur doit donc racheter sa semence chaque année.

    Nous avons été intéressés par les banques de blé qui rassemblent de nombreuses variétés et doivent être entretenues en les cultivant par rotation.