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réunion 1 : 19 novembre 2010
La réunion du 19 novembre 2010 s’est déroulée selon la méthodologie prévue :
1. Pendant une heure, les participants ont exposé le fruit de leurs recherches sur le thème du jour, avec les questions engendrées à poser à l’expert.
Nous avons entendu ainsi :
Marie-Odile, qui a exposé la problématique générale de l’innovation en agronomie.
Elisabeth, qui a fait un tour d’horizon rapide de l’état des recherches
Jean-Paul, qui a exploré l’avenir possible de la pisciculture en Afrique
Jean-Jacques, qui s’est intéressé à l’amélioration du riz pour l’Afrique
2. Thierry LANGIN, directeur de recherches au CNRS, nous a ensuite rejoint, et nous a présenté de manière plus détaillée les voies de recherche possibles. Il a également répondu aux questions posées.
3. Compte-rendu de la réunion :
Le 19 novembre, nous nous sommes réunis à la Maison de l’Environnement et du Développement Durable de Magny les Hameaux à 19 heures, chacun a présenté son travail préalable en exposant les questions qu’il se pose :
- Marie-Odile a fait un exposé préalable du sujet s’appuyant sur un diaporama qu’on trouvera sur le blog
- Elisabeth a fait un rapide tour d’horizon des recherches en cours dans différents organismes africains, français et internationaux (texte en annexe);
- Jean-Jacques s’est penché de manière plus détaillée sur la conception, la mise au point et la diffusion du riz NERICA, en remarquant que les mêmes méthodes sont utilisées pour améliorer le manioc (diaporama sur le blog) ;
- Jean-Paul nous a parlé de la pisciculture en Afrique comme solution possible à l’apport de protéines animales aux populations vivant à l’intérieur des terres.
Puis Thierry Langin est venu nous faire un exposé très clair et très pédagogique sur les avancées de la recherche, entrecoupé de questions débouchant sur un riche dialogue interactif.
De cette première séance, qui a duré plus de trois heures, il faut retenir les points suivants :
- les surfaces cultivables en céréales sur Terre sont pratiquement toutes utilisées. Leur augmentation ne peut se réaliser qu’au détriment des surfaces boisées, ce qui n’est pas forcément très recommandé, en s’étendant sur des terres peu productives, en combattant la désertification dans certaines régions très touchées ; le contexte de changement climatique est défavorable, risque de réduire ces surfaces ; l’Europe est la meilleure partie des terres à blé pour la culture intensive (particulièrement la France) et a ainsi une mission mondiale de cultiver le blé tendre pour le monde, sa place est importante et originale.
- Selon la FAO, il reste des réserves de terres cultivables surtout en Amérique latine et Afrique subsaharienne
- l’augmentation de la production pour nourrir 9 milliards d’hommes en 2050 est tout à fait possible en augmentant les rendements et la productivité, en utilisant les techniques d’amélioration des plantes de plus en plus fondées sur le génie génétique appliqué à la sélection naturelle, et éventuellement les plantes génétiquement modifiées (voir prochaine séance) ;
- la question des besoins en azote est primordiale, d’une part en termes de coût, de rendement et de qualité (ex. teneur en protéines), d’autre part du point de vue écologique, mais devrait pouvoir se régler en évitant le recours massif aux engrais en recherchant un équilibre environnemental-économique;
- les techniques d’amélioration sont nombreuses et doivent être choisies et appliquées en tenant étroitement compte du contexte local : climat, efficacité des méthodes traditionnelles, état des sols, habitudes nutritionnelles, etc
- les aspects socio-économiques et politiques sont aussi importants que les développements techniques actuels et à venir pour nourrir la population mondiale.