• Quelques sujets abordés le 12 Janvier 2019. Pour vivre heureux, faut-il s’abstraire du monde

    Quelques sujets abordés au cours du débat du 12 Janvier 2018. :

                             « Pour vivre heureux, faut-il s’abstraire du monde? ».

     

    Note. A la suite d’une perte de mes notes, je ne peux pas prétendre à appeler ce texte un compte-rendu. Merci à la personne qui m ‘a permis d’essayer de déchiffrer les siennes. Si un participant veut ajouter quelque-chose qui a été dit au cours de la séance, qu’il le mette en commentaire de ce texte, et j’ajouterai dans ce texte (sur le blog donc)  le numéro de ce commentaire.

                                                   B.Delcourt, avec l’aide précieuse de Daniel Soulat.

     

    La séance a commencé par une intervention originale,  utilisant une peinture de Breughel, dont la reproduction sur papier circulait ; cette peinture montrait un vieillard tournait le dos à une cité de façon à ne pas y voir un début d’incendie ; une espèce de gnome tentait de ralentir la marche du vieillard vers le désert. Cette peinture avait la signification suivante : »on ne doit pas se retirer du monde, on doit essayer de le sauver ».

    Cette entré en matière faite, les interventions ont eu trait principalement à deux arguments :

    Se retire complètement du monde n’est pas possible

    Qu’appelle-t-on « le Monde ».

    Se retirer complètement du monde n’est pas possible.

    La raison principale est qu’il faut bien manger ! Certes, cependant, il est possible de limiter le plus possible ses relations  avec ses semblables, ou encore d’entrer dans des communautés fermées , comme des monastères ; dans ce cas, un participant a affirmé que le bonheur était possible.

    Autre objection, venant du philosophe Alain : ce n’est pas manger qui est le besoin premier, mais dormir ! Manger peut se concevoir sans l’appui de personne dans les civilisations de cueillette, et dans notre civilisation par l’aide d’associations. Tandis qu’on ne peut dormir tranquillement qu’en utilisant un système de protection fourni par la société.

    Se retirer du monde est beaucoup plus facile à une personne riche qu’à un pauvre : les relations avec le monde peuvent se limiter à des paiements  pour la nourriture et la tranquillité.

    Un exemple de personne n’ayant pas de relation avec quiconque : l’autiste, ou du moins certains autistes, incapables d’apprendre un langage de communication quel qu’il soit. Les bébés « normaux » apprennent rapidement à sourire, leur premier langage, avec lequel ils communiquent avec leurs parents. A ce propos, il a été avancé que si le langage met du temps à être appris, alors il ne sera plus possible de l’apprendre ensuite ; par exemple, si un enfant ne parle pas à quatre ans, dans tous les cas il ne parlera jamais ; ceci a été contesté par des professionnelles de l’enfance (le cerveau est « plastique »).

    Autre exemple : le jeune Mathématicien Evariste Galois (tué dans un duel, qu’il savait d’avance fatal)  ou encore les suicidés ; ce sont des cas où l’on se retire du monde, mais aussi de soi-même.

    Mais s’il est impossible de se retirer définitivement du monde, au moins est-il possible de le faire momentanément, par exemple en faisant de la peinture, ou de la méditation, ou en pratiquant un art quelconque. A ce propos, il est très touchant de contempler, dans des grottes, les peintures rupestres d’hommes préhistoriques, qui ont pris le temps de nous envoyer leur message d’admiration de la nature !

     

     Qu’appelle-t-on « le Monde ».

    Définir ce qu’on appelle le Monde n’est pas simple. Le dictionnaire  donne de nombreuses acceptions du terme, et le texte d’introduction choisissait  parmi elles. Cela n’a visiblement pas été suffisant.

    Tout d’abord, peut-on dire qu’il existe un seul monde ? alors que nous  sommes confrontés journellement à plusieurs : monde du travail, monde de la famille, monde du sport, etc…

     Autrefois, le Monde était confiné à notre province, ou au mieux, à notre pays. Aujourd’hui, avec la vitesse des communications, la Terre est devenue un village, et nous savons instantanément ce qui se passe à des milliers de kilomètres. Le Monde s’est donc beaucoup élargi ! Mais si le lointain s’est rapproché, le proche s’est éloigné !

    Dans le village planétaire, la vie privée a tendance à ne pas être facile à protéger, surtout depuis l’avènement d’internet et des réseaux sociaux.

     

    Divers.

    La définition du bonheur n’a pas été abordée dans le texte d’introduction (c’est un sujet pour un débat tout entier). Cependant, il a été remarqué que les animaux ne  s’inquiètent pas de leur bonheur, ils vivent sans aucune de nos règles, et cela leur suffit.  Il a cependant été remarqué que, si l’on ne peut parler à leur endroit de leur bonheur, on peut le faire de leur bien-être (bien-être animal). Une anecdote a été racontée faisant état du malheur ressenti par un chien.

    Une définition  a été donnée du bonheur : état intérieur pacifié.  Ou encore : absence de malheur.

     

    Citations : «  Pour vivre heureux, vivons caché ».

    « L’avenir est devant moi, mais si je me retourne, je l’ai dans le dos » (Pierre Dac).

    "Mourir pour des idées, d’accord, mais lentement ! "(Brassens).

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    charlotte
    Vendredi 18 Janvier 2019 à 12:16

    Je vois que je me suis mal exprimée en commentant la peinture du misanthrope de Breughel; il faut dire que la mauvaise reproduction qui circulait ne m'y aidait guère. On y voit un vieillard cheminant sur une route parsemée de clous à quatre pointes, ce qui laisse supposer que sa retraite ne sera pas facile. Il abandonne derrière lui un monde dont il a une vision déformée par sa paranoïa : ce monde n'est qu'un globe fragile, tout entier habité par une humanité représentée par un gnome imbécile qui, en ricanant, tranche les cordons de sa bourse… en forme de cœur ! ( Avec Breughel il faut examiner tous les détails car le moindre contient un message)  Le vieillard a rabattu sur son visage, dont les traits laissent  deviner l'amertume de son âme, sa capuche de deuil qui lui sert d'œillères. Or, le monde réel que cet homme laisse derrière lui, est représenté par un  paysage délicat, baignant dans une lumière radieuse, le moulin symbolise l'abondance, un berger fait paître ses moutons dans une prairie à l'herbe épaisse et dense.  Mais au loin, un incendie - symbole de tous les fléaux - menace de détruire ce monde bienveillant . Alors, qui pourra le sauver ? Celui qui fuit ? Le berger qui par ignorance lui tourne le dos ?... 

    Ainsi, avec ce scénario, Breughel répond en partie à la question posée par Benoît :"Pour vivre heureux, faut-il s'abstraire du monde ?"

    Fuir le monde :

    - C'est se priver de ses bienfaits.

    - c'est risquer le malheur d'être abandonné à soi-même.

    - c'est, en manquant au devoir de solidarité, laisser l'humanité courir à sa perte lorsqu'elle est en danger.  

    Autre petite remarque personnelle : La pratique de l'Art, n'est pas une façon de se retirer du monde mais au contraire une volonté de correspondre avec lui par un langage autre que celui du discours. Evidemment cette correspondance se fait dans la concentration et le silence qui exigent de longs moments de solitude.

     

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