• Qu'est-ce que la mort ?

                                                                                                                  

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  • Commentaires

    1
    AH
    Mercredi 28 Août 2013 à 14:24
    AH

    Etonné que Jean-Paul n'ait pas fait la relation entre la mort et le sexe. Les cellules procaryote, et d'autres sans doutes aussi, ne meurent pas, elles se divisent pour se multiplier. C'est avec la sexualité que la mort est apparue.


    Il aurait été aussi intéressant d'évoquer les expériences de mort immente et les expériences troublantes mais expliquées désormais de décorporation. Un sujet plus difficile à évoquer, nous ne sommes pas égaux par rapport à la mort. Il y a des pertes inestimables comme Evariste Galois, véritable génie mathématique mort à 20 ans et d'autres qui le sont moins. Mais il a tant de choses à dire et 2.5 heures n'y suffiront pas

    2
    Kenkeni
    Lundi 9 Septembre 2013 à 21:39

    " où je suis, la mort n’est pas et quand la mort est là, c’est moi qui ne suis plus " : dommage que, dans le cadre d'un débat soit disant philo, Epicure ne soit pas cité puisque sa maxime est employée. Est-ce bien correct intellectuellement de s'approprier ainsi la formule d'autrui ? 

    3
    Mardi 10 Septembre 2013 à 08:12

    Encore une fois, il faut répéter que le Café-Débat de Saint Quentin en Yvelines n'est pas réservé aux profs de philosophie, et d'ailleurs on n'y parle pas que de philo. Les gens y viennent pour y parler de questions qui les intéressent, qu'elles soient philosophiques ou d'actualité.

    Bien sûr, Jean-Paul aurait pu citer tel ou tel auteur qui a servi à la rédaction de son papier, lequel n'est d'ailleurs qu'un papier d'introduction au débat. Mais franchement, le fait d'étaler sa culture rend t-il le contenu plus philosophique ?

    4
    Jeudi 12 Septembre 2013 à 22:56

    En faisant une recherche google avec la phrase en question, je trouve Jankélévitch. Jankélévitch est d'ailleurs le seul auteur que j'ai lu (plutôt survolé) et il est vrai que j'aurais pu citer Jankélévitch. En faisant une recherche avec google avec Epicure et la mort, je trouve bien la phrase d'Epicure:  la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas. Si on lit ma phrase en entier, la signification n'est pas celle d'Epicure. Je dirais même que je pense le contraire d'Epicure puisque non seulement la mort ce n'est pas rien mais c'est une tragédie métaphysique. Cela étant dit, je n'ai pas la prétention d'être un philosophe. Par ailleurs ce morceau de phrase aurait pu être dit par n'importe qui, puisque c'est une lapalissade. Jean-Paul

    5
    Pierre M.
    Mardi 17 Septembre 2013 à 10:48

    Il n'est pas besoin d'être philosophe ni de se référer aux philosophes pour discuter de la mort. S'il est un sujet auquel chacun d'entre nous a pensé, pense ou pensera un jour, c'est bien celui-ci. Et s'il est un sujet auquel aucune réponse satisfaisante pour l'esprit n'a été, n'est et ne sera apportée, c'est encore lui. La raison en est simple, c'est qu'aucun retour d'expérience n'est possible à son sujet : on ne peut pas vivre cet événement et venir ensuite en tirer enseignement. En tout cas pour le commun des mortels (comme l'on dit justement). D'où les phantasmes liés à ce constat, ces histoires de Dieux ou de héros légendaires (Orphée, Héraclès, Ulysse…) revenus des Enfers, ces romans sur la "lumière blanche" ou les thanatonautes. D'où ces tentatives de trouver un exutoire à ce grand scandale que serait la fin de l'Ego. C'est le rôle dévolu à la religion selon Bergson. Ce n'est pas la question "y a-t-il quelque chose après la mort ?" qui est posée, mais "comment est-il imaginable que mon Ego ait une fin ?". C'est surtout prégnant dans nos civilisations occidentales très égotiques.

    Certes les philosophes ont pris des partis – très différents – sur ces questions. Ou bien pas pris parti du tout. Ainsi, si l'on suit Parménide, la mort n'est pas un état : elle n'est rien et être rien c'est "ne pas être". On peut aussi, comme Bergson, partir en guerre contre "ces problèmes angoissants et insolubles qui ne portent pas sur ce qui est, qui portent plutôt sur ce qui n'est pas" (La pensée et le mouvant, 1934). Car la mort c'est justement ce qui n'est pas. On peut aussi estimer que la seule réalité c'est l'Ego ("Pour Moi, il n'y a rien au dessus de Moi", L'Unique et sa propriété, trad. 1899). Imaginer même que la fin du Moi est la fin de l'Univers que notre existence a créé. Alors la mort n'a plus aucune signification. Entre ces extrêmes toutes les opinions sont licites. C'est une question de conviction, de foi ou d'aveuglement sectaire.

    Alors la science ? Pas davantage, en raison justement de cette impossibilité de répétabilité et de retour d'expérience. Pourtant, en réfléchissant aux caractéristiques qui séparent ce qui est mort de ce qui est vivant on peut ouvrir des pistes de compréhension. Très brièvement : le vivant est organisation (néguentropie), le mort est désorganisation, désordre (entropie). Cosmos contre Chaos. Le vivant est un "quasi-contrat vital" solidairement passé entre les 1014 cellules qui composent le corps humain (sans compter les 1015 microbiotes qui y demeurent) pour mener à bien le projet vital de chaque individu. La rupture de ce contrat, pour quelque cause, interne ou externe, que ce soit, entraîne la fin du projet : la mort. Enfin la mort est indispensable à la pérennisation de la vie (apoptose cellulaire nécessaire au développement des organismes vivants, obligation de nutrition par prédation du vivant, au moins chez les animaux).

    Ceci étant écrit, je reconnais que ça ne fait guère avancer le schmilblick !

     

     

    Pierre (16/09/13)

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