• Pourquoi le chômage?

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    1
    Dimanche 27 Mars 2016 à 15:56

    Si l'on considère quelques échantillons de la réalité:

    https://www.facebook.com/cnbcinternational/videos/749203651847444/
    https://www.youtube.com/watch?v=GS_Tq6hrwSI
    https://www.youtube.com/watch?v=WM5AbYpJVX4
    https://www.youtube.com/watch?v=yZt8_WZ_JVg
    ...

    Nous ne sommes plus dans l'aire de la robotisation à la Chaplin ("Les temps moderne") ou l'homme tenait encore la place pénible de cet esclave humanoïde moderne.  L’humanoïde et l'i-intelligence prennent peu à peu cette place pour l'Homme sans contre partie possible à terme pour tout homme dépossédé de son pouvoir de produire. Mais de quelle contre partie parlons nous? Celle qui a déterminé que l'accès aux ressources devait nécessairement passer par une participation à l’émergence des richesses produites par le travail: En somme, tout travail mérite salaire, et le salaire devient la mesure de toute chose possédée. C'est à la fois l'héritage d'une forme de syllogisme et l’aboutissement d'un raisonnement moral. Syllogisme qui consiste à penser que plus il y aura d'agents productifs alors plus il y aura de richesses à distribuer grâce à une monnaie quelconque (la monnaie étant au final l'instrument de mesure du volume des richesses: un simple intermédiaire. Mais aussi un rapport de force manipulé entre pays, cf: "La grande pompe à phynances" http://www.ipernity.com/doc/krittpen/13839793 ). Aboutissement d'un raisonnement moral dans l'approche historique ici faite avec un peu d'humour en page 7 et 8: http://www.dargaud.com/bd-en-ligne/platon-la-gaffe-tome-1,1669-553c69527bec80cc67f59731c6270c3d

    Par conséquent, entre jugement moral et logique, le chômage finit par avoir vocation à être une sorte d'épouvantail, qui motive les troupes au travail pour continuer à accéder aux ressources, mais bride aussi les chômeurs dans leurs prétentions à accéder à ces ressources. Et tout ceux qui refusent cet état de fait sombrent soit dans l'ignorance sociale, la délinquance ou chez l'ennemie. Le chômage est donc au marteau ce que les ressources sont à l'enclume, l'homme servant de clou. Pour mieux enfoncer le clou, et l'enfer étant pavé de bonnes intentions, un certain Bernard London aura aussi théorisé l'importance de voir émerger l'obsolescence programmée en 1932: c'est à dire engendrer artificiellement l'usure de la chose consommée pour pouvoir travailler à la refaire, ce qui n'a rien à envier à la mythologie grecque de Sisyphe. C'est ainsi que pris entre le marteau et l'enclume, s'est affirmée l'idée peu à peu qu'il faut vivre pour travailler. Le plaisir de vivre n'étant finalement que très secondaire, forme d'inconscient collectif qui a valu quelques suicides dans l’ingénierie française comme sur des postes de travail dans le monde (rien d'étonnant: le syllogisme ayant valeur d'universalité, contrairement à la morale qui s'exprime variablement). La faute revenant toujours au marteau et à l'enclume.

    Au final, la question qu'il faut se poser pour l'avenir est plutôt celle là: Les leaders de se monde productif de plus en plus intelligent trouveront ils assez d’empathie pour redistribuer de façon intelligente aux dépourvues? Les outils intelligent seront-ils au service de l'Homme ou une poignée de privilégiés? La question n'est malheureusement pas nouvelle.

    Ce qui est certain, tourner le dos à l'obsolescence programmée pour s'intéresser à la question du partage et du renouvellement des ressources mondialement est forcément une bonne démarche. Qui implique d'abord un sens de la responsabilité démographique, et le développement d'une forme de curiosité à vouloir construire un monde meilleur, c'est à dire qui réponde aux problématiques de leur temps sans épouvantail et sans victimisation.

    Bien à vous

    2
    Daniel
    Dimanche 27 Mars 2016 à 18:19

     

    I / Ce serait l’affaire de différents déséquilibres : 1-inadéquation charges / potentiels ceux qui n’ont pas ou qui n’ont plus les compétences qui leur permettent d’exister sur le marché du travail 16,8% des chômeurs sont non diplômés,  2-offre / demande du marché en terme de produit et de services balance commerciale -60 milliards d’euros, 3-offre de travail / demande de travail, dont près de 300 000 travailleurs détachés fin 2015.

     

    Observons le troisième. L’offre des capacités de travail (et non de l’emploi) augmente de par : la population active (personnes pouvant et voulant travailler, pour des raisons démographiques arrivée sur le marché de l’emploi des baby-boomers, l’immigration, pour des raisons sociologiques développement du travail féminin (en 2013 les femmes représentaient 48% de la population active, pour 34% en 1962). La demande de besoin de travail diminue : en partie à cause de la mécanisation et de l’informatisation, si une croissance forte peut être réalisée en augmentant la quantité des machines (facteur de production « capital » ou K) et en embauchant (facteur de production « travail » ou W), elle peut aussi être obtenue en améliorant la productivité des facteurs de production (Capital et Travail), c'est-à-dire qu’on peut produire plus sans nécessairement embaucher, voire en licenciant, et en achetant plus de machines, on dit alors qu’il y a substitution du Capital au Travail , on assiste aussi à un phénomène de délocalisation. Ces phénomènes détruisent de l’emploi dans un premier temps, mais en créant également dans de nouveaux secteurs (fabrication de machines, conception de logiciels, maintenance, etc.) mais pas dans les mêmes proportions, et requérant des qualifications spécifiques, différentes de ceux qui ont été licenciés. Comme il n’est pas possible de réaliser des économies au niveau du Capital, il reste la main d’œuvre comme variable d’ajustement que l’on peut faire stagner ou diminuer.

     

    II/ Exploration des théoriciens économiques :

     

    a-    Les libéraux : le marché du travail devrait fonctionner exactement comme les autres marchés : ajustement de l’offre et de la demande par les prix, or le travail est encadré par la législation (en particulier le SMIC), ce qui fausse le marché (on verra que cet élément est souligné dans le livre de François de Closet cité ci après). Le prix du travail tel qu’il est fixé engendre un excès d’offre sur la demande. La dérégulation du marché du travail (en particulier la suppression du SMIC) permettrait donc la suppression du chômage. Remarque l’Allemagne vient d’instaurer un SMIC en 2015.

     

    b-    Les keynésiens : l’économie est en crise à cause d’une demande insuffisante, pour relancer la consommation, donc l’économie, il faut augmenter les salaires.

     

    c-    Les marxistes : c’est la nature même du système qui crée le chômage, la tendance du capitalisme est de remplacer la main d’œuvre par le capital pour augmenter le profit. Ceci est forcément au détriment de l’emploi. De plus, l’existence du chômage est une bonne chose pour les patrons, car elle engendre la baisse du coût du travail : Marx dans le « Capital » parle de « l’armée industrielle de réserve ». La solution au chômage pour les marxistes passe donc par un changement de système économique, voire un changement de régime.

     

    III/ Consommation, effet de circularité, production. Evolution de la population active :

     

    Baisse de la consommation : Les chômeurs consomment moins, les autres consomment aussi par anticipation, ils repoussent leurs achats lourds par peur d’être eux aussi touchés par le chômage. Déficit des organismes de protection sociale : manque à gagner (ces organismes sont en majeure partie financés par les revenus du travail, indemnisation du chômage. Production en provenance de l’étranger à des coûts inférieurs (voir ci-après).

     

    On pourra voir le site Internet de l’Insee  taux de féminisation de l’emploi, répartition de l’emploi par catégorie socio professionnelle, répartition de l’emploi par niveau de diplôme, répartition de l’emploi par âge, répartition de l’emploi par secteur d’activité, qui montrent l’évolution et la transformation de la population active, le secteur tertiaire emploie actuellement 89% de la population active française, on assiste à une secondarisation du secteur tertiaire (emploi croissant de machines), ainsi qu’à une tertiarisation du secteur secondaire (entreprises industrielles). On peut voir également le site travail-emploi .

     

    IV/ En septembre 2015 25% des faillites d’entreprises, sont dues aux mauvais payeurs , dont l’Etat. 16 milliards d’euros échappent aux PME.

     

    V/ Autre cause : en juin 2014, le travail au « noir » représenterait 10,8% du PIB  avec ses conséquences sur les cotisations sociales salariales et patronales => coût du travail.

     

    VI/ Issus du livre de François de Closet « La France à quitte ou double » Fayard 2015 :

     

    P102 car la France a si mal géré ses ressources humaines, qu’elle doit faire appel aux étrangers, alors même qu’elle n’a pas de travail pour ses nationaux.

     

    P106 rappelons la 81e proposition du programme commun socialo communiste de 1981, « le plan fixera le nombre annuel de travailleurs étrangers admis en France ».

     

    P124 ce sont les ultra libéraux qui souhaitent voir affluer une main d’œuvre docile et pas chère qui ferait baisser les coûts du travail et augmenteraient les profits.

     

    P178 d’un consensus général, nous préférons réserver les emplois et les salaires aux plus productifs et dédommager les plus faibles par une protection sociale généreuse. Les quinquagénaires n’ont rien à attendre, présumés moins productifs et plus chers, ils sont indésirables sur le marché du travail.

     

    P179 en France, quand les affaires vont mal, les entreprises réduisent le personnel. En Allemagne, elles réduisent les horaires et les salaires. 

     

    P182 on se souvient du constat désabusé de François Mitterrand en 1993 : « contre le chômage, on a tout essayé », la formule juste est « contre le chômage, on a essayé, et on continue d’essayer tout ce qui ne marche pas. » or la bataille du chômage se gagne moins sur les emplois préservés que sur les emplois créés.

     

    P183 le smicard vit en concurrence avec la machine et celle-ci l’emporte quand le coût du travail non qualifié augmente. Les 35 heures payées 39, de Martine Aubry qui devaient permettre de créer 700 000 emplois, nous nous retrouvons seuls avec cette mesure absurde (loin de créer les 700 000 emplois elle en a créé 350 000) a réussi ce miracle de dégrader notre compétitivité, donc de réduire l’emploi, les promoteurs de cette politique ont posé comme postulat que l’économie dispose d’une quantité de travail déterminée et distribuable, tant de millions d’heures à répartir parmi la population active. La leçon à en tirer est claire, le partage du travail ne peut pas créer des emplois supplémentaires. Il faut partager le revenu et le travail.

     

    VII/ Personnellement ayant travaillé chez Renault pour développer des véhicules à l’international, dans pas mal de pays (Argentine, Mexique, Chine, e t c), s’il n’y a pas de l’ordre de 60 à 80% de la valeur du véhicule, intégrés sur place, il y a  tellement de taxes que le prix du véhicule est rédhibitoire et ne se vend pas (protectionnisme) d’où délocalisation.

     

    Par ailleurs, dans certains secteurs, les 35 heures ne sont que théoriques, puisque le management par objectif, conduit à une énorme différence entre le travail prescrit et le travail réel, les systèmes informatiques de saisies d’activité ne permettent pas de déclarer le travail réel, les statistiques et les média ne tiennent pas compte de ces écarts, c’est une des raisons pour laquelle, il est dit que les français sont parmi les plus productifs, mais pas compétitifs.

     

    VIII/ Selon Bossuet « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes », dit autrement, il faut savoir ce que l’on veut. 

     

    3
    Mardi 6 Septembre 2016 à 10:26

    Thanks for the nice post

    4
    Mercredi 7 Septembre 2016 à 10:10

    Thanks for nice post

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