• L'esprit s'oppose-t-il au coeur?

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    Daniel
    Mercredi 31 Mars 2021 à 19:17

    Ce texte aborde surtout les émotions, avoir du cœur signifie aussi être généreux, il nécessiterait d’éclaircir les différences entre les sensations, les sentiments, les émotions, ce site Internet permet de voir les réactions du corps et notamment  le déclenchement d’hormones.

    1/ Pour tenter de donner une explication à la remarque de Benoît : «  c’est qu’une forte émotion a troublé notre cerveau, qui a donné au cœur l’ordre de battre fort, par un procédé que nous ne maîtrisons pas ». Essayons de savoir ce qu’est l’intelligence émotionnelle :

    Selon les psychologues Peter Salovey et John Mayer, l'intelligence émotionnelle (EI) réfère à la capacité de reconnaître, comprendre et maîtriser ses propres émotions et à composer avec les émotions des autres personnes.  Elle est proche du concept d'intelligence sociale. Le concept a été popularisé par Daniel Goleman en 1995.

    Émotions et cognitions dans le modèle de Mayer et Salovey : Les émotions sont reconnues comme étant un des trois ou quatre types d’opération mentale, à savoir : la motivation, les émotions, les cognitions et (moins fréquemment) la conscience.

    2/ Aux trois émotions abordées par Benoît, ajoutons   la colère, elle apparaît en réponse à une menace ou une injustice ; la peur apparaît en réponse au danger, la peur organise l’attaque ou la fuite.

    La cognition comprend l’apprentissage, la mémoire et la résolution de problèmes. Elle se fait en direct et implique un traitement intentionnel de l’information basé sur l’apprentissage et la mémoire

    Différentes significations sont données au terme d'intelligence. Toutefois, que l'on parle d’intelligence artificielle, d’intelligence humaine ou d'intelligence économique, toutes impliquent le fait de rassembler de l’information, d’apprendre de celle-ci et de raisonner avec elle ; elles impliquent toutes une habilité mentale associée à des opérations cognitives.

    Selon les auteurs Peter Salovey  et John Mayer, l’intelligence émotionnelle comporte deux dimensions : la dimension expérientielle (la capacité à percevoir et à manipuler l’information émotionnelle ainsi qu’à y réagir sans nécessairement la comprendre), et la dimension stratégique (la capacité à comprendre et à gérer les émotions sans nécessairement bien percevoir les sentiments ou les éprouver complètement).

    Modèle de Daniel Goleman : le psychologue et journaliste scientifique pour le New York Times propose 4 grandes sphères de l'intelligence émotionnelle : 1. La première, la conscience de soi, est la capacité à comprendre ses émotions, à reconnaître leur influence à les utiliser pour guider nos décisions. 2. La deuxième, la gestion de soi, consiste à maîtriser ses émotions et impulsions et à s’adapter à l’évolution de la situation. 3. La troisième, l'intelligence interpersonnelle ou conscience des autres, englobe la capacité à détecter et à comprendre les émotions d’autrui et à y réagir. 4. Enfin, la gestion des relations, correspond à la capacité à inspirer et à influencer les autres tout en favorisant leur développement et à gérer les conflits (Goleman, 1998).

    3/ En dehors de cette explication théorique, je propose d’examiner  un cas pratique : la timidité, elle est souvent sous tendue par la peur de faire des erreurs, de ne pas savoir, d’avoir des conflits …

    Tout au long de la première partie de la vie, on essaie de surmonter cette timidité, notamment pour  s’exprimer en public, passer des examens ou concours, participer à une compétition sportive, et le trac chez les artistes.

    On est à la recherche de maîtriser cette peur toute sa vie, sans pour autant être insensible aux autres.

    4/ Autre domaine, les enfants n’ont pas peur du danger, c’est le rôle des parents de les éduquer, c’est en partie pour cela que la peur arrive et qu’elle protège, mais la peur peut conduire à des excès néfastes dans les relations avec autrui, par exemple une bonne partie de ceux qui s’expriment dans les médias numériques, n’ont pas le courage de s’exprimer en face à face et restent  anonymes, et pour certains employer des termes agressifs.

    5/ Autre remarque sur « de véritables classes sociales se sont créées : les intelligents, et les autres ». L’intelligence du cœur  existe, tout le monde a son intelligence, le sens pratique, le savoir faire nécessite de l’intelligence, que les intellectuels bien souvent ne possèdent pas. A chacun sa forme d’intelligence, on a besoin de tous, à condition que l’intelligence ne serve pas à nuire autrui.

    6/ Une émotion pourrait faire l’objet d’un débat : l’émerveillement devant la beauté.

    7/ Dans la conclusion de Benoît : « les forts en maths, et au contraire, beaucoup de ces derniers n’ont que mépris pour cette activité (l’émotion) ». Pourquoi ostraciser cette catégorie d’individus ? « Vous n’avez pas le monopole du cœur. » Pour information Cédric Villani médaille Fields ne me paraît pas dénué de sensibilité.

    8/ Certes Blaise Pascal a dit : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas », mais depuis cette citation, l’intelligence émotionnelle apporte des éléments de réponses.

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