Merci pour ce diapo.

La très belle conférence de Dominique Lalanne tombait à point nommé, la semaine même où l’ancien ministre de la Défense, Paul Quilès, un expert donc en la matière, publiait un livre co-écrit sur ce même sujet : L’illusion nucléaire (La face cachée de la bombe). Le diagnostic est le même, partagé par un nombre de plus en plus grand de nos contemporains : l’armement militaire est inutile et dangereux.

Le seul exemple peut-être où il a servi à quelque chose c’est celui, récent, de la Corée du Nord. Grâce à la menace que cela représentait, ce petit pays a réussi au prix d’efforts inhumains à se faire recevoir dans « la cour des grands ». Peut-être l’inspiration en vient-elle de cet ouvrage très burlesque des années 50, La souris qui rugissait.

Inutile, dangereux, mais aussi coûteux. Les dépenses qu’il induit -- et d’une façon plus générale toutes les dépenses militaires – constituent pour le pays qui les supporte une véritable drogue. On ne peut pas s’en passer : l’industrie de l’armement génère de nombreux emplois, participe positivement au solde de la balance commerciale. Mais ces dépenses ont un caractère inflationniste évident, puisque, en face de ces quantités de monnaie distribuées, il n’y a pas de création de biens ou de services dans lesquels elles pourraient s’employer.

Le problème est que, une fois pris ce chemin, on ne peut pas s’en passer que ce soit d’un point de vue stratégique (voir le paradoxe du prisonnier dans la théorie des jeux), soit d’un point de vue technologique (ce qu’on nomme le verrouillage technologique).

Mais demeurons optimistes : le Vivant a une résilience extraordinaire. Il existe des êtres qui peuvent résister à des conditions extrêmes comme un déluge nucléaire, ou l’inévitable future explosion du super-volcan de Yellowstone. Les champignons remplaceront peut-être les mammifères !