• D'où vient notre sens (ou conscience) du bien et du mal ?

  • Commentaires

    1
    Lundi 16 Octobre 2017 à 04:20
    Merci ça ma rafrechir
      • Buisson
        Mardi 30 Janvier 2018 à 13:26

        2 ri1, quontan ke sa ta fé rafrechir

    2
    Dimanche 19 Août 2018 à 14:20

    Bonjour,
    Si la physiologie nous montre ce qu'est le mécanisme de nos organes, si la psychologie nous apprend quelles sont nos facultés mentales et sentimentales, la morale nous enseigne l’usage que nous devons en faire.
    La physiologie nous dit ce que nous pouvons, la psychologie ce que nous faisons, la morale ce que nous devons.
    On peut la définir ainsi : « C'est l'ensemble des règles qui doivent guider la libre activité de l’homme. »
    Ces règles doivent être basées sur les vérités éternelles ; elles doivent reposer sur les principes mêmes qui ont créé la vie et dirigé l’évolution humaine. Sans cela ce n'est pas la morale.
    Ces principes étant partout les mêmes, sur notre terre, tous les hommes doivent être soumis aux mêmes règles de conduite puisqu'ils sont soumis aux mêmes lois physiologique. Donc, la morale doit être une, elle doit être universelle comme les vérités premières qui doivent être l'origine et la fin de tous les devoirs de la vie.
    L'histoire nous montre, en effet, que les préceptes de morale, observés chez tous les peuples de la terre, reposent sur un fond commun d'idées.
    Le code du devoir a toujours été à peu près le même. La pensée souveraine qui a traversé tous les âges et qui semble être née spontanément dans toutes les parties du monde, est l'écho des lois immuables qui gouvernent la nature humaine.
    Les vérités morales, nécessaires à la vie sociale de l’humanité, ne sont le privilège d'aucun temps, d'aucun peuple, d'aucun individu. Partout la conscience humaine est soumise aux mêmes lois et se développe dans la même direction.
    Il ne doit y avoir qu'une morale, comme il ne doit y avoir qu'une science.
    La morale universelle, unie à la science universelle doit devenir la Religion suprême, celle qui dirigera tous les peuples, qui régnera dans toutes les nations.
    « Les lois morales ne sont pas nées d'hier ni d'aujourd'hui, elles vivent de toute éternité ; je ne pense pas que les ordres d'un mortel aient assez de force pour renverser ces lois, qui ne sont pas écrites, mais qui sont immuables. » (Sophocle Antigone).
    Mais les causes premières sur lesquelles se base la loi morale échappent à l’entendement actuel de l’humanité.
    Elles sont à l'origine de la vie sociale, comme les causes qui ont dirigé l'évolution des êtres sont à l'origine de la substance organisée.
    L'idée que nous avons d'une loi morale n'a pas son origine dans notre moi actuel, nous l'apportons en naissant, c'est un lot de l'héritage ancestral. Nous pressentons les lois de l’ordre moral, nous les proclamons et nous nous y soumettons avant de les comprendre : C'est un phénomène d'atavisme. Nous pouvons même dire que, dans l'état actuel de l'esprit humain, les causes n’en sont plus du tout comprises.
    Et, cependant, il semble qu'une voix intérieure révèle à l’homme la différence qui existe entre le bien et le mal, le juste et l'injuste. Mais la cause de ces différences lui échappe.
    C'est un flambeau que les générations se passent de mains en mains sans que personne ne songe à demander qui a allumé ce flambeau, où, quand et pourquoi….
    « Quant à l'idée du bien et du mal, de l'honnête et de l'infâme, de la décence et de l'indécence, du bonheur et du malheur, de ce qui est conforme au devoir, de ce qu'il faut faire, ou ne pas faire, quel homme ne l'a pas apporté, pour ainsi dire, en venant au monde ? » (Epictète. Discours)
    Les causes morales doivent être cherchées dans les principes mêmes qui ont créé la vie et dirigé l'évolution puisqu’elles sont inhérentes à la nature humaine. Mais il faut savoir quel est le rapport qui peut exister entre ces principes et les actions des hommes ; pourquoi la nature humaine est organisée de telle sorte qu'en suivant ses impulsions l’homme ne va pas toujours vers le bien ? Quelle signification on doit donner au mot bien et au mot mal, quel est le but que l'homme doit chercher à atteindre, en un mot, qu'est-ce que la perfection morale ?
    Lien : Le Bien et le mal : loi morale
    Cordialement.

    3
    Pierre M.
    Lundi 20 Août 2018 à 23:58

    Belle profession de foi qui mériterait d’être débattue plus longuement.

    Sans pouvoir ni vouloir la commenter en détail, j’émets néanmoins quelques réserves, car elle me semble très empreinte de finalisme, voire téléologique (« les principes qui ont créé la vie et dirigé l’évolution humaine »). De même l’idée de morale universelle fondée sur des « vérités éternelles » me fait un peu peur : elle débouche certes sur de belles réalisations (Déclaration universelle des droits de l’homme) mais peut engendrer certaines formes de totalitarisme.

    S’il y a des « lois immuables » quel en est le législateur ? Qu’elles sont ces « causes premières » qui échapperaient à « notre entendement actuel » ? S’interroge-t-on pour savoir pourquoi et en quoi elles sont immuables, s’il est prouvé qu’elles le sont vraiment ? En matière de morale donc, il nous faudrait demeurer dans notre docte ignorance (Nicolas de Cues). D’autant plus que les causes profondes de la distinction entre le bien et le mal nous échapperaient ! C’est comme ça parce que c’est comme ça ! Alors là je ne marche pas. Et tant pis si je n’atteins pas la « perfection morale ».

      • Pierre Roland
        Jeudi 6 Février 2020 à 07:07
        Je vous le dis le bien et le mal n'existent pas en soi, c'est l'homme qui en fait la distinction pour établir des critères pour vivre en société. Les hommes nus autotones en Afrique faisaient-ils le mal ? C'est le blanc qui lui a imposé dd s'habiller !!! Les antropophages avaient-ils conscience de faire le mal ? Nous les avons mis en prison.
    4
    Pierre Roland
    Jeudi 6 Février 2020 à 06:33
    Le bien et le mal n'existent pas en soi. Ils sont des critères variables d'une société à l'autre. Ou selon notre entendement. Les méfaits de la nature ne sont pas le mal,mais nous l'interprétons ainsi.
    5
    Pierre Roland
    Jeudi 6 Février 2020 à 06:42
    En temps de guerre tuer l'ennemi n'est pas considéré comme mal,alors qu'il est bien stipulé " tu ne tueras point ton prochain " Qu'en penser ?
    6
    Pierre M.
    Jeudi 6 Février 2020 à 15:12

    Judicieuses observations.

    La faculté de distinguer entre le Bien et le Mal est une spécificité humaine. C’est la contrepartie de la liberté de l’être humain, animal ayant perdu ses instincts originels, qui risque de se mettre en danger s’il n’a pas de garde-fous, lui et la société à laquelle il appartient. Ces garde-fous sont indispensables sinon il y a longtemps qu’il n’y aurait pas d’être humain sur Terre.

    C’est d’abord la capacité de reconnaître ce qui est Bon et ce qui est Mauvais (aliments par exemple) et qui se transmet par apprentissage. Passer du Bon et Mauvais au Bien et Mal constitue un important saut qualitatif qui permet d’édicter des règles assurant la cohésion et la pérennité des sociétés humaines. Ces règles sont transmises par les détenteurs du pouvoir, Rois et Prêtres, par éducation mais aussi par coercitions agrémentées de sanctions. Rien d’étonnant à ce que ces règles varient selon l’organisation de sociétés.

    Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà, écrivait Pascal.

    7
    Hamid Lakioui
    Lundi 17 Mai 2021 à 02:37
    Hamid Lakioui
    Tout simplement, génial !!! Merci à vous !
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