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    Compte rendu personnel du débat réalisé le 19/12/2020 avec l’utilitaire Zoom, il y avait  7 participants, ce qui a donné lieu à 30 interventions. Le texte n’a pas été lu en séance, chacun ayant lu auparavant  le texte sur le blog.

     

    1/ En introduction: Un petit dessin valant mieux qu'un long discours, un graphique power point a été présenté pour répondre aux deux questions posées en fin du texte, permettant de comprendre quelle est la nature du dilemme cornélien, il traduit les hésitations, et difficultés à faire un choix  entre deux options tout aussi délicates l'une que l'autre.

     

    Tombé dans la langue courante, ce choix cornélien établi à partir des sentiments ou de la raison, devrait répondre à la problématique « Quel choix de société, payer pour des vies, ou payer avec des vies ? »

     

    Une remarque en début de séance à mis en évidence une formalisation qui portait à confusion, malgré cela le graphique a été apprécié avec les commentaires d'explication.

     

    Ce graphique confronte deux courbes d'évolution des dommages en fonction des mesures prises pour éviter des contaminations, l'une représentant l'évolution des dommages (décès, maladies) dus au corona virus, l'autre l'évolution des dommages des actifs et dans le secteur économique. Quel que soit le choix, il y a des dommages des deux cotés, il faut trouver le minimum, il est à l’intersection des deux courbes l’une descendante, l’autre ascendante.

     

    Cette construction utilisée dans l’industrie, est inapplicable dans la problématique proposée puisque purement théorique dans un choix éthique, car on ne connaît pas les coûts ni les prix.

     

    Il a été fait état qu'un coût n'est pas un prix.

     

    2/ Précisions apportées en cours du débat :

     

    Les populations concernées sont : 20% des 68 millions des Français ont plus de 65 ans soit 13,6 millions considérées comme personnes à risques auxquelles il faut rajouter celles qui ont moins de 65 ans mais avec des maladies chroniques, soit au total près de 20 millions. De l’autre coté 29,6 millions d’actifs dont 2,8 millions de chômeurs.

     

    Avant de parler du prix d’une vie, il faudrait dire ce qu’est une vie, conduisant à la question « la culture est-elle indispensable », dans la situation actuelle nous sommes en survie. Plutôt que d’instaurer une discrimination jeunes / âgés et demander combien la maladie a coûté, il serait bon de mesurer la gravité de la maladie en réduisant l’espérance de vie. A propos de la vie depuis la genèse la vie est sacralisée, l’euthanasie pose le même genre de problématique de choix. La vie c’est sacré.

     

    3/ Différents points forts dans ce débat :

     

    Le dilemme du tramway a beaucoup été discuté, issu de différents cas exprimés dans le lien Wikipédia (tramway fou, chirurgien et organes à prélever, l’homme obèse sur un pont, véhicule autonome) qui pourraient être considérés comme morbides, il est à noter que ces expériences de pensée sont utilisées en éthique, en sciences cognitives et en neuro-éthique, et ne sont pas totalement dénuées d’intérêts.

     

    Issu de ce même lien, il a été rappelé que les Papes Paul VI et Jean Paul II ont précisé « qu’il n’est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire le mal afin qu’il en résulte un bien ».

     

    4/ Ce sujet faisant réagir souvent d’une manière émotionnelle, il a fallu à plusieurs reprises recentrer le débat en rappelant la problématique proposée, en ayant un rôle de décideur et donner  le choix que chacun ferait face au dilemme, et non pas seulement commenter voire critiquer les décisions des autres.

     

    Chacun a donc exprimé ses choix :

     

    « Trop de discours contradictoires, je m’interroge, cependant la responsabilité est du ressort de la personne, ceux qui sont vulnérables doivent rester chez eux. Face à cette position il a été dit que beaucoup de personnes ayant une maladie chronique et qui doivent aller faire des courses sont en difficultés, c’est donc du ressort de la responsabilité collective confrontée à la liberté individuelle. Les gens réclament de la liberté individuelle, il faudrait faire intervenir la justice. »

     

    « Mon sentiment est que les dirigeants n’ont pas eu les bonnes décisions jusqu’au premier confinement, après la gestion de la crise sanitaire, sociale économique, s’est améliorée. »

     

    « L’aspect émotionnel conduit à décider en spontanéité, tout ne passe pas par l’esprit, certains réagissent lâchement. Les dirigeants ne connaissent pas les millions de personnes, c’est un choix éthique, personnellement je ne connais que quelques personnes ce qui ne me permet pas de faire un choix de société. »

     

    « Les dirigeants ont peur d’être trainés devant les tribunaux consécutivement aux choix qu’ils auront faits et leurs conséquences. J’ai du vécu et mes enfants ont le droit de vivre. On ne veut pas que nos enfants remboursent la dette provoquée par la covid-19, on doit protéger le maximum de vies mais pas à n’importe quel prix. Si j’avais été Président j’aurai eu besoin du conseil des autres, vu mon âge je préfère laisser ma place aux autres, par rapport à la société je me préserve et je limite mes déplacements pour ne pas contaminer les autres. Le gouvernement ne fait pas de discernement, il privilégie la vie par rapport à l’économie, il compte sur un rebond de l’économie pour rembourser la dette, il espère un vaccin. Le philosophe Comte- Sponville dit que l’on marche sur la tête. »

     

    5/ Les points faiblement débattus :

     

    Peu de réponses aux deux questions proposées en fin du texte d’introduction, cependant du fait que plusieurs ont évoqué que la crise économique et sociale était plutôt bien traitée, par rapport à la crise sanitaire mal gèrée jusqu’au premier confinement, on peut en déduire qu’il n’y a pas eu de discrimination. De plus il a été rappelé que ce ne sont pas aux médecins à qui il faut demander de choisir quels malades  ils doivent soigner. La décision de faire passer l’humain avant l’économie fait abstraction de l’âge des gens. Le confinement est préférable, il n’hypothèque pas l’avenir des actifs. J’accepte de limiter mes déplacements. Warning sur les hôpitaux engorgés. Une pandémie n’est pas assurable. La Chine maîtrise mieux la crise sanitaire à l’aide de sa culture qui permet des contrôles sévères. Je ne prends pas position, je ne sais pas, on essaie de sauver tout le monde. Au début cela a cafouillé (masques, frontières), après je n’aurai pas fait mieux. En cas de guerre on envoyait les jeunes au front.

     

    Face à ces réponses, on observe qu’il y un mélange de remarques, d’opinions et peu de décisions face au choix de société :

     

    6/ En fin du débat il a été rappelé l’importance du consentement des Français par rapport aux différentes mesures qualifiées de liberticides, et que le gouvernement surveille de près à l’aide de sondages les évolutions qui pourraient amener des révoltes.

     

    7/ Ce qu’il en ressort : On ressent des difficultés à répondre à la question en position d’un décideur face au dilemme posé par cette pandémie, car trop de charge émotionnelle et tiraillé entre sentiment et raison.

     

    Les critiques manifestées sur la gestion de la crise ont été plutôt attribuées sur le début jusqu’au premier confinement, celles-ci s’estompent ensuite pour l’instant, tout en restant dans un climat de tension suite à certaines décisions.

     

                                                                                   Daniel Soulat  21/12/2020

     

     

     

     

     

     

     


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    COMPTE-RENDU DU DEBAT DU 28 NOVEMBRE 2020 

                                                                          rédigé par       Charlotte Morizur

    Rappel du sujet : La vieillesse ou le temps des dernières espérances.

     Après la lecture du texte, celui-ci a été ressenti par une intervenante comme un hymne à la vie. Il a cependant été jugé par d’autres, trop empreint de nostalgie, de mélancolie, alors que le grand âge est souvent considéré comme étant celui de la sagesse et qu’il n’exclut pasprojets, joie de vivre.

     Les propos du texte sur LE TEMPS ont été réfutés par certains alors que pour d’autres le temps est en effet une notion subjective.

     L’utilisation du mot « vieux » souvent utilisé dans le texte, a été très vivement critiqué. Il est vrai que ce motayant,de nos jours,prisune connotation péjorative peut passer pour insultant. Cependant il signifie« qui a vécu »et convient donc davantage au fond et à la forme du texte queles termes « personnes du troisième âge », « séniors », « papy et mamie »…qui ont été proposés. Ces termes sont d’ailleurs relativement récentset souventjugés comme typiques dulangage « politiquement correct ».

     « La vieillesse est un naufrage » Ces paroles prononcées la mort dans l’âme par le général de Gaulle en juin 40 ont été rappelées afin de mettre en évidence les fragilités mentales dues au vieillissement.Cependant de Gaulle ne parlait pas de sa propre expérience : il avait alors 49 ans et de voir le maréchal Pétain, 84 ans, laisser la France aux mains del’ennemi l’avait consterné, cependant,plutôt que d’accuserde lâcheté un homme qu’il avait admiré, il a préféré opter pour le diagnostic de sénilité.

     

    Il est vrai que si le corps et l’esprit ne sont plus aussi alertes au temps de la retraite qu’en celui des jeunes années et que l’on peut en concevoir une certaine nostalgie, tous les vieillards ne sombrent pas dans la démence et plusieurs exemples ont été cités dont celui de Stefan Hessel qui, à 93 ans, laissait à l’attention de la jeunesse cette recommandations : « Indignez-vous ». Ont également été rapportées des anecdotes des grands-parents merveilleux ayant laissé un souvenir à jamais vivant dans la mémoire éblouie de leurs petits-enfants. 

     L’âge de la retraite a été considéré par un intervenant, comme un temps heureux, où le passé est édulcoré ne laissant la place qu’aux bons souvenirs. Il est le temps a-t-il dit, où l’on n’a pas forcément pour obligation de « jouer les jeunes », où l’on peut se laisser aller, à condition de jouir d’une bonne santé, à cet état agréable de la « prime -vieillesse »quand les activités peuvent être choisies et que les heures ne sont plus à compter… Un âge idéal ? 

     Nous avons abordé la problématique des EHPAD ou plutôt de la tendance dans nossociétés bien organisées à prévoir systématiquement notre dernier séjour dans ces établissements comme un passage obligé. Si cette tendance pose des interrogations,nous sommes, pour y répondre, convenus qu’à notre époque les gens vivent très, très vieux et malheureusement pas toujours en excellent état physique et mental.Lorsque les personnes deviennent dépendantes pour tous les actes du quotidien, s’occuper d’elles demande à leur entourage bienveillance, patience, savoir-faire et surtout beaucoup de temps ;or cet entourage, composé le plus souvent des enfants du patient, n’est la plupart du temps plus très jeune non plus.  Etant donné la population de plus en plus volumineuse de personnes très âgées et les besoins que cela crée en service, des entreprises privées, plus ou moins onéreuses, et plutôt plus que moins, ont saisi ce marché. Certains pays nous reprochent ce système, arguant que chez eux c’est un devoir pour les enfants de s’occuper de leurs anciens. La réalité est que nulle autre solutionne leur est proposée, de plus il n’y a pas de système de surveillance, or la maltraitance est chose dont on ne se vante pas mais qui peut êtrecourante.

     La transmission ou l’art d’être grands-parents.

     N’a-t-on pas dit que lorsqu’un vieillard meurt c’est une bibliothèque qui disparaît ? Laisser aux générations qui suivent, l’histoire de la famille en l’inscrivant dans la grande Histoire a été vu comme un devoir agréable et bien accepté pour certains alors que pour d’autres c’était prendre le risque de se faire « lourder » par de jeunes indifférents. Les anciens qui ont vécu les deux grandes guerres ont maintenant disparu ; ils étaient les grands-parents de ceux qui sont aujourd’hui grands-pères et grands-mères et certains d’entre eux n’ont rien appris de leur propre passé familial car il fallait oublier, effacer les douleurs dans le silence… Mais ce silence était étouffant et a fait place à un grand vide.

     Les grands-parents peuvent guider leurs petits-enfants par leur exemple et beaucoup consacrent leur temps au bénévolat. Et justement a été donné l’exemple de retraités qui, accompagnant dans les unités de soins palliatifs des hôpitaux des personnes en fin de vie, ont été étonnés, touchés, de voir combien ces personnes avaient le désir de parler, de raconter.

     Enfin, dans le titre, le mot « tabou » - la vieillesse, un tabou ? - a posé des interrogations. Où se situait le tabou a demandé un intervenant ? Serait-ce dans le fait que souvent le monde des vieux est entouré d’un respect qui n’est dû qu’à une posture politiquement correcte ? Les réponses furent plutôt vagues, peut-être la question devrait-elle être réétudiée.

     CONCLUSION

     Ce qui est apparu tout au long de ce débat c’est que la vieillesse doit, aux yeux de la société (et cela a des allures d’injonction) paraître comme un état,fort de dynamisme, d’espoir et de joie.La nostalgie, aujourd’hui,semble ne plus être considérée comme légitime car elle serait un signe de faiblesse. Il a même été insinué que les personnes qui vieillissent mal physiquement sont responsables de leur décrépitude et souffrances et cela par manque de vigilance : « l’âge, c’est dans la tête !». Reste donc à souhaiter à ceux qui en sont persuadés qu’ils mourront en excellente santé. 

     


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    Compte-rendu personnel du 14 Nov 2020, rédigé par Daniel Soulat.  

                               L'individualisme, une force ou une faiblesse pour la société Française.

     

    12 présents, 38 interventions ventilées suivant la structuration du texte, faisant l’objet du compte rendu personnel ci-dessous.

     

    Préambule : le texte présenté en introduction du débat a été préparé entre avril et juin 2020, le contexte a fortement évolué depuis, avec la crise sanitaire, sociale et économique.

     

    1/ Dès le début du débat, il a été nécessaire de préciser le domaine abordé dans cette séance, il s’agissait de l’individualisme des français au sein de la société, car parler de l’individualisme de la France au sein de l’Europe et dans le monde, nous aurait entraînés à parler d’indépendance de la France et de la souveraineté du peuple. Les relations internationales de la France étant un tout autre sujet, certes pertinent, mais à voir ultérieurement ?

     

    2/ Ce qui dénature l’individualisme et lui donne une mauvaise image, c’est qu’il est souvent associé à l’égoïsme, l’Egoïsme est destructeur. A noter que l’EGO en est la racine, il désigne le moi, c'est-à-dire la représentation et la conscience que tout individu à de lui-même, l’égo est souvent perçu comme la substance de notre personnalité psychologique.

     

     3/ Dans la Société on accepte de faire reculer nos libertés dans la situation du corona virus, à cela il serait nécessaire de rappeler que l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme mentionne « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi ». L’être humain a besoin de la société, la religion l’a fait au travers de la croyance.

     

    4/ Individualisme complément de définition : l’individualisme c’est quand on cède à son intuition.

     

    5/ Individualisme et collectif, l’esprit d’équipe est basé sur le collectif qui en fait sa force. Par ailleurs à l’embauche dans certaines entreprises on teste le candidat pour voir s’il a des aptitudes ou pas à travailler en collectif, s’il est plutôt replié sur lui-même. Il a été fait état du processus d’individuation de Jung (devenir un individu libre et relié). Une intervention « J’ai pris conscience que l’on traite souvent les autres d’individualiste’.

     

    Au travail, il faut contribuer à un collectif, en dehors de la valeur ajoutée pour l’atteinte de l’objectif assigné, il existe un collectif de travail permettant d’avoir des relations humaines d’entraide, de soutien. Le travail est le meilleur moyen de socialisation. Dans certains domaines, notamment dans la création il y a un important travail individuel.

     

    6/ Individualisme et éducation, le ministre de l’éducation nationale a récemment déclaré que l’objectif était d’apprendre à lire écrire compter et respecter les autres. L’enseignement doit aussi développer l’esprit critique. Il a été fait état également  que les élèves devaient apprendre à être heureux, à condition d’avoir un débouché dans un métier. Parmi les buts de l’éducation, il y a celui de rendre autonomes et indépendants les enfants, cela va dans le sens de l’individualisme.

     

    7/ Problématique apparue depuis peu : La vaccination contre le corona virus, a suscité un débat entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, actuellement les sondages montrent qu’il y 50% de chaque coté. Cela met en exergue la séparation individualistes égoïstes : moi-je n’ai pas peur, sans se soucier qu’ils peuvent contaminer les autres, invoquant  que ‘les effets secondaires ne sont pas connus et que contrairement aux médicaments les recours ne sont pas possibles dans le cas des vaccins’, et les solidaires je me protège et je protège les autres.

     

    8/ Pour répondre à la problématique proposée : Avoir des individus dans une démocratie, c’est le pré-requis, reconnaître les êtres humains comme individus c’est essentiel donc une Force. De plus l’individualisme dynamise le personnel en entreprise, il faut trouver un équilibre entre individualisme et collectif.

     

    Faiblesses : C’est ce qui amplifie la montée de l’égoïsme, avec les systèmes d’échange d’informations via Internet et les réseaux dits sociaux, beaucoup d’utilisateurs mettent n’importe quoi dans les systèmes d’informations et de communication, dans la mesure où c’est anonyme. Avant il y avait les rumeurs qui circulaient et propageaient de fausses informations, maintenant elles sont dénommées des ‘fake news’ avec l’inconvénient qu’elles sont devenues incontrôlables vue la rapidité de propagation. Dans les journaux la diffusion de fausses informations est contre indiquée car tout de suite sanctionnée.

     

    Les réseaux sociaux permettent d’entretenir un certain Ego et de raconter sa vie à qui veut l’entendre ! Synonyme : moi, je.

     

     9/ Il y a eu des Comparaisons de la France avec quelques autres pays : Au Japon l’individu doit se conformer au groupe, réussir ensemble avec l’harmonie de groupe, quid du résultat obtenu, rentrer dans le moule conduit à beaucoup de suicides, en Europe c’est d’abord l’importance du résultat obtenu. En Chine un travailleur Français se sent étouffé. Aux Etats Unis il y a les ‘cow-boys’ et les démocrates civilisés. Aux USA il y a les self-made men avec le souci de la réussite à court terme, alors qu’en France les individualistes sont généreux et solidaires.  En Afrique il n’y a pas d’individualisme.

     

    Dans certains pays, le collectif a écrasé l’individu, à l’inverse, l’individualisme a permis une avancée de l’humanité.

     

    10/ Essai de conclusion : le système ‘zoom’ nous a permis de faire un café débat à distance, mais rendu plus difficile quand on est tout seul derrière son écran. On peut retenir, plusieurs éléments :

     

    La rédaction d’un texte de café débat est d’abord un travail individuel, mis à la disposition du collectif pour être débattu, ce qui permet d’en tirer un enrichissement mutuel, c’est l’exemple même d’une coopération équilibrée individualisme / collectif.

     

    Le sujet de la vaccination évoqué avec différentes prises de positions, pose une question : doit-elle être obligatoire, afin d’établir une chaîne de solidarité et de responsabilité collective pour protéger la société, ou doit-elle rester à l’initiative personnelle avec les risques de contamination de la société ? Les laboratoires doivent apporter des garanties sur l’innocuité des vaccins afin que les réticents changent d’avis.

     

    A remarquer que l’abondance est un milieu paradoxalement favorable à l’émergence de la compétition, et de l’individualisme égoïste, à rebours un milieu hostile, une catastrophe créent automatiquement de l’entente, de la solidarité et de l’altruisme. Par exemple les inondations récentes à Saint Martin de Vésubie.

                                                                                                           Daniel Soulat 16/11/2020

     


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    Compte-rendu personnel du débat du 17 Oct. 2020.

     

                                De la nécessité du pardon. 

     

    Le débat a tourné autour du pardon d’une part de personne à personne et d’autre part de nation à nation.

     

                                       Le pardon individuel.

     

    La personne ayant commis une offense grave envers une autre personne doit impérativement reconnaître sa faute et faire preuve de repentir pour être pardonnée. Dans le cas des attentats islamistes, les revendications de leurs auteurs ne font montre d’aucun remords ou regret il ne peut donc y avoir de pardon de la part de la ou des victimes.

     

    Au lendemain de l’attentat du Bataclan au cours duquel la compagne d’Antoine Leiris trouve la mort, celui-ci écrit une lettre ouverte : « Vous n’aurez pas ma haine ». Dans le même ordre d’idée, on pense à Sophie Pétronin, otage récemment libérée, et dont le travail a été tout au long de ses quatre années de réclusion de prendre de la distance afin, a-t-elle déclaré, de ne pas se laisser « cogner » par la haine et se faire du mal. Une femme dont le fils avait été tué par un jeune homme qui conduisait une voiture volée et sans permis, a pu, à la suite d’un long cheminement intérieur, pardonner au meurtrier de son fils et le rencontrer dans sa prison. Si la douleur était toujours aussi vive, elle a vécu plus sereinement car elle s’était libérée de la haine et de la colère qui la détruisait.  

     

    Le pardon pour l’offenseur nécessite qu’il reconnaisse ce qui s’est passé.

     

    Le pardon est un don, et par le fait même, il profite à l’offenseur comme à l’offensé.

     

    Mais serions-nous capables de pardonner si quelqu’un touchait à l’existence de nos enfants ou petits enfants ? Autre question sans réponse :  Qu’aurions nous fait, pendant la guerre de quarante, aurions-nous résisté on non ? Une intervenante a parlé des propos antisémites tenus par son père après la guerre, et des soupçons qui la traversaient quant à l’attitude qu’il avait pu avoir pendant l’occupation. Elle portait de ce fait et depuis son enfance un fardeau de honte, de doutes.   

     

    Les attentats actuels sont insupportables. Pour certains, ils sont la preuve qu’il n’y a pas de liberté de penser en France (point très contesté !). Mais ils sont dus au fait que certains sont dans une situation où ils se sentent obligés soit de se soumettre et de subir, soit de cogner. Le problème est de leur trouver un moyen honorable de se sortir de la soumission.

     

    La Justice n’accorde le pardon de la société qu’une fois la peine accomplie. Elle rend ses verdicts sans précipitation, pour ne pas être dominée par l’émotion. Quand la Justice n’est pas passée, comme c’était le cas pour les policiers Français qui ont organisé la rafle du « Vel d’hiv » en 1942, la faute non pardonnée peut accabler toute la vie, ce qui fut le cas pour beaucoup de ceux qui ont été concernés.

     

    Le pardon est-il une notion chrétienne ? En tous cas ce n’était pas une notion Grecque ou Romaine.

     

     

     

    Le Pardon de Nation à Nation.

     

    D’emblée, il a été dit que le pardon ne pouvait être qu’individuel. Et pourtant, pour beaucoup, force est de constater qu’il est également très important de Nation à Nation.

     

    Ce n’est pas seulement le résultat de discours de chefs d’Etat, qui peuvent souvent cacher des intérêts économiques.

     

    Question importante : sommes-nous responsables des méfaits de nos ancêtres ? Il est possible de répondre non, pour ne pas dénigrer notre « roman national » cependant ces ancêtres nous ont transmis un héritage très riche, mais aussi des zones d’ombre qui ne doivent pas être occultées.

     

    Deux cas principaux ont été cités :

     

    La réconciliation Franco-Allemande.

     

    Les Allemands ont fait un gros travail de contrition après les exactions commises pas le nazisme, qui avait l’approbation d’une forte majorité d’entre eux ; il est vrai qu’il était difficile de s’opposer au phénomène collectif de cette époque.

     

    C’est ce travail qu’avait bien compris Barbara (la chanteuse, qui était Juive) au cours d’un séjour à Göttingen.

     

                Il n’en est pas de même en Autriche, où, par exemple, on peut être obligé de prendre son petit déjeuner sous la photo d’un grand père SS, et où un des présidents (Kurt Waldheim) était un dirigeant nazi quand il avait vingt-cinq ans (au sortir de l’adolescence, on est plus facilement excusable).

     

    La colonisation, et la « repentance ».

     

    Cette repentance doit être faite avec une parfaite connaissance de l’Histoire, de toute l’Histoire, et d’autre part en évitant de juger de façon simpliste les comportements de nos aïeux qui vivaient à une autre époque et n’avaient pas nos connaissances.

     

    Cela dit, la colonisation s’est installée dans le mépris des « indigènes » et de leur culture. A cette époque, les colonisateurs étaient formatés par les « scientifiques », qui pensaient qu’il y avait des races supérieures. Quel dommage que la France n’ait pas su installer une bonne relation, fondée sur la réciprocité avec les arabes !

     

    Il est vrai que les atrocités dans ces guerres coloniales n’étaient pas d’un seul côté. Cependant, rien qu’au décompte des victimes, qui étaient 10 à 20 fois plus nombreuses chez les « indigènes » que chez les colonisateurs, que ce soit pour la période de la guerre d’Algérie ou pour ce qui l’a précédée (massacre de Sétif le 8 Mai 1945) on voit bien qu’il y avait un déséquilibre dans l’horreur. Il est donc important de faire repentance pour que, comme dans les relations interpersonnelles, il puisse y avoir un avenir dégagé de ce passé de violences.

     

    Mais il n’est pas question de nier les efforts et la bonne conduite de beaucoup de colons, et de fonctionnaires Français, notamment des instituteurs, qui ont eu des relations fraternelles avec les indigènes.

     

    Pourtant, la repentance ne consiste-t-elle pas à tendre la joue droite quand on vous a frappé la joue gauche ? Et d’autre part, ne risque-t-elle pas, si on s’y « scotche », de favoriser la haine ?

     

                                                       CONCLUSION

     

    Le pardon est un acte d’humanité et durant ces deux heures de débat il a été question de faute, remords, pardon, repentir, compassion… bref de tout ce qui pétrit l’âme humaine. Il est plus généreux et courageux de pardonner à l’homme qui a été blackboulé par tout les malheurs du monde que de faire la cour à celui qui par naissance ou fortune a été préservé de la malédiction de la faute.

     

    LES ÂMES : elles sont fragiles souvent et doivent être traitées avec générosité, bienveillance, douceur. On ne vernit pas un bois malade, on le traite en profondeur.

     

     

     

    C.R personnel rédigé par Benoit Delcourt et Charlotte Morizur. 

     

     

     


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