• C.r. personnel du 19 Nov.2022 : Qu’est-ce que profiter de la vie ?

    Commençons par les points du texte d’introduction qui ont été contestés :

    -        Il était écrit :

     1.« la génétique détermine notre vie ». D’après plusieurs personnes, cela est faux. Ce qui détermine notre vie, ce serait l’éducation qui permet au cerveau de se développer, la culture qui domine la nature, et les hasards de la vie. Exemple : L’abbé Pierre était un bel homme étant jeune, et a eu une carrière complètement différente de celle d’Alain Delon. Et le mérite de l’homme est de surmonter ses conditions initiales de vie.

    2. »La consommation de lait vous garantit l’arthrose ». cet argument serait « prouvé » par le fait que deux décès de buveurs(ses) de lait ont été enregistrés dans la famille de l’auteur. Statistiquement, ce n’est pas une preuve, et l’académie de médecine, bien au contraire, conseille le lait, pour son contenu en calcium. Rien n’empêche à une personne d’être contre l’absorption de lait, notamment par elle-même, mais cette  opinion que le lait est néfaste était énoncée sur le ton de la certitude ce qui ne conviendrait pas.

    3. « les maladies sont principalement dues à l’ignorance et à la fainéantise ». Pour beaucoup d’entre nous, c’était inacceptable. Il n’est pas possible de dire cette phrase devant un malade. Nous connaissons tous des malades, plus ou moins gravement atteints, et nous refusons cette accusation à leur égard. L’auteur du texte a alors proposé à la place de cette phrase : « la santé n’est pas seulement une question de chance ».

    D’autre part, le titre lui-même a été critiqué . « Profiter de …» signifie « Trouver un  avantage matériel ou moral à …» (Larousse). La vie ne consiste pas forcément à « trouver des avantages à…. », ce qui a une connotation égoïste. Nous avons parlé  de ce qui nous faisait aimer la vie, ou encore apprécier la vie.

    Aimer ou apprécier la vie, 

    Il faut séparer ce qui concerne le passé, le présent, et le futur. Ce qu’on aime au présent, c’est, comme le disait le texte d’introduction, la jouissance, qu’elle soit sexuelle ou de gourmandise, qu’il ne faut certes pas nier, Epicure par exemple le soulignait. Mais il n’y a pas que les désirs, il y a aussi les souvenirs. A ce sujet, un proverbe Africain a été cité : « Quand la mémoire va ramasser du bois mort, elle rapporte ce qui lui plait » (elle a donc effacé ce qui ne lui plaît pas). Les désirs s’appliquent au futur, ils sont différents d’un humain à l’autre, Comme le disait le texte : certains veulent être milliardaires, pour d’autres, c’est la santé qui est primordiale. On aime donc la vie par référence à soi-même. Et nos désirs dépassent largement les besoins primaires. Le futur est une composante primordiale de l’amour, et de l’amour de la vie, à tel point que, dans le langage Hébreu, le présent n’existe pas, il n’y a que le passé et le futur (cf. la rabine Delphine Horvilleur).

    Il a été beaucoup question de donner un sens à sa vie, de se réaliser, et aussi de contempler ce que nous avons créé par nous mêmes. L’exemple contraire, c’est le bombyx du murier(« ver à soie ») : le mâle, étudié par Pasteur, fait l’amour pendant quelques heures, après quoi il meurt : il fait ce pourquoi il est programmé, puis s’en va. De même pour les fleurs ! Par contre les mammifères n’ont pas fini leur vie après s’être reproduits! Question : le bombyx a-t-il la même perception du temps que nous ?

    Il était très peu question, dans le texte, des relations avec les autres, et pourtant nous ne vivons pas tout seuls !. Or se tourner vers l’extérieur, s’entraider, discuter, échanger des arguments, donner et recevoir des autres, s’occuper d’eux quand ils en ont besoin,, expérimenter la convivialité par exemple au restaurant, tout cela fait aussi partie de la vie que nous aimons. Térence a été cité : « Je suis Homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».

    Certains trouvent la vie belle, ce sont les optimistes ; quand on leur fait un cadeau, ils en sont tout heureux, alors que les pessimistes trouvent dans le même cas ce cadeau moche.

    Aimer la vie, c’est aussi être prudent et savoir tenir compte de la réalité, et quelquefois surmonter ses déceptions, comme quand un homme invite une femme à danser dans un bal, et que la réponse est négative.

    Et puis, le simple fait d’être vivant, de se sentir respirer et de sentir le temps s’écouler, peut se suffire à lui-même et nous combler. On peut même parfois être heureux d’être heureux ! Et la lecture nous offre des descriptions de vies souvent heureuses qui renforcent notre amour de la vie ; on recherche en elle des « miettes de connaissance et de savoir ».

    Aimer la vie, c’est aussi accomplir tous nos actes selon les valeurs que nous nous sommes forgées. par exemple s’engager dans des actions conformes au sens que nous donnons à notre vie.

    Etre malade n’interdit pas d’aimer la vie. On a cité comme exemple une personne alitée depuis 35 ans et toujours heureuse d’être là. Egalement, l’auteur de théâtre Scarron, du temps de Corneille et Molière, avait une santé catastrophique et pourtant n’avait aucune envie de mourir!

    Il a été question de santé. Pour un participant, manger parfois un bon repas gastronomique est positift, même si c’est plutôt nuisible à la santé. Pour une autre personne, la psychologie est primordiale : une fois, elle a été guérie de brûlures à l’estomac, ressenties au petit déjeuner,  rien qu’en écrivant sur un papier tous les reproches qu’elle pouvait faire à son père ; comme quoi, le corps ne ment pas et suit l’esprit. Elle pense même que toutes les maladies, y compris le cancer, peuvent se traiter de la sorte, alors que la médecine officielle est la même pour tous. Une autre personne a affirmé que  les médecins ne seraient pas libres de leurs prescriptions, qui leur seraient dictées en haut lieu ( !?). D’autre part, les maladies ne seraient elles pas toutes dues à notre civilisation ? Enfin,, il a été recommandé de prendre la vitamine K2, que l’on trouve en petite quantité dans le foie gras, et bien sûr dans des pilules.

    La question : les hommes et les femmes profitent-ils autant de la vie ? a été remise à un autre débat.

    Dans sa conclusion, Jean-Paul a insisté qu’il faut avoir une bonne santé et de l’argent pour bien profiter de la vie.

                                                                            C.R. rédigé par Benoit Delcourt.

     

     


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  • C.r. personnel du 15 Octobre 2022.

    Qui est l’autre, peut-on le connaître, s’entendre et communiquer avec lui ?

    Nous étions 14.

    Nous avons principalement parlé d’une part de l’approche scientifique proposée par le texte d’introduction, et d’autre part des différentes façons d’être  avec notre prochain.

    L’approche scientifique.

    Le texte citait des affirmations sur la différence entre les hommes et les femmes, qui ont été contestées dans de nombreuses interventions. Il était reproché à l’auteur de ces affirmations, un sexologue Canadien, d’être connu pour son « homminisme » et de ne pas être représentatif des personnes qui travaillent sur le sujet. Les différences entre les cerveaux féminin et masculin, mis à part le nombre de neurones proportionnel au poids de l’individu, ne permettent pas de distinguer entre une femme et un homme, contrairement aux os du bassin. D’ailleurs, les vieux poncifs comme « les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus «  n’ont plus cours. Et les pseudosciences feraient partie des fake-news.

    Le mode de fonctionnement du cerveau est un sujet important, qui avance grâce à l’imagerie médicale; pourtant, force est de constater que les choses ne vont pas très vite. Les statistiques faites sur les cerveaux doivent être faites avec de nombreux cas, la courbe de répartiton statistique devant être Gaussienne (« courbe en cloche »). La méthode de « soustraction «( ?) a été citée.

    Cependant, il est vrai que les hommes et les femmes n’ont pas exactement les mêmes comportements, ce qui est une chance. Les hommes pleurent peu ou pas du tout,  montrent moins leurs émotions, s’intéressent plus au sport, et moins à la psycho (on en rencontre peu dans les cafés-psycho). L’éducation a une part importante dans cet état de fait. Et dans une famille, l’autorité serait attribuée au père( ?), aidé par sa voix plus grave.

    De plus, chaque individu aurait une part de masculin et une autre de féminin.

    Ces remarques étant faites,  nous sommes passés au sujet principal du débat .

    L es différentes façons d’être avec son prochain 

    Les deux questions ; qui suis-je ? et qui est autrui ? sont correllées : Communiquer avec le prochain, l’écouter, lui parler, avoir avec lui ce que les anciens appelaient un « commerce », nous aide à comprendre qui nous sommes, et ce que nous devenons, car nous évoluons avec l’âge.

    Il y a différentes façons de travailler avec les autres: la collaboration, où tous travaillent sur la même tâche, et la coopération, où chacun amène une partie différente de ce qu’il faut réaliser. La fabrication d’une automobile utilise les deux modes : des parties moteur, pneus, carrosserie sont créées à l’extérieur (coopération), le montage final nécessitant la collaboration des ouvriers présents. Ces deux modes se retrouvent dans nos interactions avec autrui ; par exemple, l’échange d’idées est de la coopération quand il y a égalité entre les interlocuteurs, et sinon de la collaboration.

    La communication n’est pas toujours facile. Il faut déjà que les personnes la veuillent et n’oublions pas que la guerre est toujours présente sur la planète ; dans le livre de la Genèse, une des premières actions humaines est un meurtre (Caïn tuant Abel).

    Il faut dissocier ce qu’on est de ce qu’on fait. Par exemple, « tue as menti » n’est pas équivalent à « tu es un menteur ».

              Accueillir l’étranger  n’est pas toujours facile; à ce propos, quelques expériences vécues ont été citées, surtout à propos du langage : les signes pour dire oui non sont différents dans certains pays que chez nous, les accents amènent à des quiproquos qui peuvent être comiques (par exemple un « bulletin de naissance » peut devenir « bidon d’essence »). Au-delà de ces petits problèmes surmontables, il a été remarqué que la confiance en soi aide beaucoup quand on est à l’étranger, et que la curiosité concernant les habitudes du pays est importante.

    Nos vies se passent à communiquer avec les autres et il y a un bénéfice à le faire. Par exemple, cela permet de corriger certains de nos défauts (important dans l’éducation des enfants), on apprend à appliquer la morale, la loi, et à connaître l’influence qu’on a sur les autres.

    La communication non violente à été vantée. La bonne attitude est, quand on a été blessé (e) par un propos, de le signaler posément plutôt que violemment: cela fonctionne (voir Gandhi et ses manifestations non violentes contre des anglais qui étaient violents, et aussi Mandela).

    L’empathie, cette façon d’essayer de se mettre à la place de votre interlocuteur, est également très importante. Pour ce qui est de la guerre en Ukraine, il faut s’informer et essayer de se mettre à la place des belligérants pour essayer de les comprendre, plutôt que de condamner sans discernement, ce qui n’empêche pas de désigner l’agresseur. Dans le cas moins dramatique des interdictions de voitures polluantes en ville, les gouvernants ont-ils pensé que les gens modestes ont des voitures plus anciennes, donc plus polluantes que celles des riches ?

    Enfin, la communication non verbale, par l’attitude, le regard  peut être autant et même plus importante que les mots employés. Dans la communication verbale, il convient de s’assurer que les mots ont pour tous le même sens.

    C.R. rédigé par Benoît Delcourt


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  • CR du débat du 17/09/2022 : « Que restera-t-il de moi quand je ne serai plus là ? »

    Il y avait treize personnes présentes.
    Parmi les thèmes suggérés dans le texte d'introduction, trois ont constitué l'essentiel du débat :
    les traces laissées par les individus
    bien vivre sa vie en tant qu'individu
    la contribution de chacun à l'évolution de l’humanité
    Ont été peu ou pas abordées les questions relatives à la mort elle-même, le décès des personnes et leurs conséquences immédiates, notamment la transmission des biens, l'héritage, le testament, le devenir des objets, etc. L'horizon temporel n'a pas non plus été approfondi.


    Laisser des traces


    Les hommes ont de tout temps été fascinés par ce qui concerne une forme de survie après la mort (par peur ?) et ce qu'on peut faire pour laisser des traces indélébiles. Les idées sur cette question sont nombreuses et variées, depuis les pyramides et les momies des pharaons jusqu'aux rêves d'immortalité des transhumanistes, en passant par le président turkmène se faisant ériger une statue en or massif et les documents archivés...Les procédés sont nombreux pour conserver les corps physiques : momies, congélation, et même, de manière différente, réincarnation. Mais dans ce dernier cas se pose la question de la mémoire : que signifie se réincarner si on ne se souvient pas de sa vie précédente ?
    Remarquons aussi que ceux dont on se souvient le plus sont le plus souvent les grands assassins et les prophètes plutôt que les grands bienfaiteurs de l'humanité, à l'image de Napoléon, Alexandre, ou Jésus, Mahomet, Confucius. En sera-t-il de même pour Fourniret, Landru, Petiot et les gourous des sectes ?
    Le cas d'Erostrate a été cité. Ce personnage avait incendié le temple de Delphes afin de laisser son nom à la postérité. Malgré l'interdiction de prononcer son nom, son souvenir est bien là aujourd'hui, alors que le nom de l'architecte du temple est oublié.
    Un long moment a été consacré aux supports de conservation des divers documents, textes, photos et films, enregistrements audio. Aujourd'hui, tout le monde veut laisser une trace au travers des réseaux sociaux et de la conservation du moindre échange dans des banques de données monstrueuses. Pourtant, la durée de vie des supports numériques est très faible par rapport à la gravure sur pierre ou tablettes d'argile de nos ancêtres, ou même par rapport au papier. Saura t-on dans mille ans lire disquettes, CD, DVD, clés USB, même si tout cela n'est pas effacé ?
    La mort est définitive. Ce qui restera est peu de choses : des souvenirs dans l'esprit de nos proches, des traces écrites variées. Retrouver des écrits, des films ou des enregistrements vocaux de proches disparus est générateur d'émotions fortes, qui font brièvement revivre dans notre esprit des personnes qu'on avait souvent oubliées.
    Pour savoir ce qui se passera de visible après notre mort, il suffit d'examiner par effet miroir comment nous réagissons quand nous perdons un être cher, ou quand meurt une personne connue. Les noms s'évanouissent peu à peu, plus ou moins vite. Dans les moments difficiles on invoque parfois les personnes disparues, bien au-delà du nom qui n'est qu'un accessoire.


    Bien vivre sa vie plutôt que laisser des traces


    Vouloir laisser son nom est dérisoire. On est tous tourmentés par notre ego, alors que cela n'a pas d'intérêt ni de sens. Il vaut mieux être satisfait au cours de sa vie des choses bonnes qu'on a faites pour les autres, par exemple avoir contribué à l'éducation des enfants ou à la disparition de leurs déficiences plutôt que de vouloir à travers cela laisser son nom à la postérité.
    C'est la vie qu'on construit qui est importante, avec ses dimensions de chance, d'affrontement de la réalité, de combats et de défis. Vivre avec ses valeurs d'amour, de paix et de justice et les défendre, construire une famille, c'est cela qu'il faut ensuite transmettre au travers de l'éducation et de l'exemple, car dans sa vie on s'inspire beaucoup de personnes connues, de modèles qui sont des références.
    Vivre son présent, ce n'est pas profiter de la vie de manière égoïste sans rien donner aux autres. Les modes de vie évoluent très vite aujourd'hui, si bien que transmettre ce à quoi on croit devient difficile, même si la transmission de valeurs reste largement indépendante de l'évolution de la société.
    Certains ont évoqué le « Jugement dernier », qui sous ce nom (car on ne sait rien de ce qui se passera après la mort), serait simplement l'examen final honnête de son existence, le bilan de sa vie, mais aussi la remise en cause tout au long de son existence de ses actions et de ses valeurs.  Certains manifestent leur désaccord à cette vision, car il y a beaucoup d'individus inaccessibles à l'examen de conscience, dénués d'empathie, et d'autres qui passent leur temps à s'interroger pour savoir si ce qu'ils font est « bien » ou « mal ».
    Sur la question de ce que sont le « bien » et le « mal » et donc les valeurs, une discussion s'est engagée sur la définition difficile de ces termes. Mais dans un groupe social donné, tout le monde en a une conception voisine, issue de l'éducation, des parents, des gens qui nous côtoient. Sans aboutir au relativisme, certains pensent que ce sont d'abord des concepts personnels, soutenant que même Hitler et consorts possédaient une forme de fraternité, celle qui existe entre criminels, conception réfutée par d'autres arguant qu'il ne faut pas confondre ce genre de fraternité avec des pathologies mentales, souvent issues d'un vécu difficile au cours de leur enfance, ce qui ne les excuse pas pour autant.
    Faire son examen de conscience n'est pas si simple. Ce qu'on a fait et pensé dans un passé lointain est sujet à caution : la mémoire n'est jamais fidèle, les souvenirs se mélangent, certains sont inventés en toute bonne foi. Ce dont on se souvient n'est pas toujours ce qu'on a vécu, mais au long des années subsiste cependant la conscience de soi.
    De tout temps il a existé un déni de la mort, sous différentes formes. Autrefois, on honorait les défunts au travers de rites obligés, de cérémonies avec procession, homélie, deuil vestimentaire, etc, et la promesse d'une autre vie. Aujourd'hui, ce sont les médecins qui s'occupent des mourants, et les funérailles sont souvent confiées à des professionnels. La vie qu'on mène compte plus que la mort qui nous attend et qu'on sait inéluctable.


    Contribution à l'évolution de l'humanité


    La part la plus importante qu'on puisse transmettre, c'est celle qui, anonyme, contribue avec efficacité au progrès social de l'humanité, chacun selon ses capacités, à l'image du colibri de Pierre Rabhi. C'est la seule qui demeurera, comme la part de chacun dans une équipe qui travaille avec un objectif commun.
    La métaphore de la vague et de l'océan illustre bien la destinée humaine : une personne qui appartient à l'humanité est comme une vague dans l'océan, qui naît, avance un moment puis disparaît pour être suivie d'une autre vague, dans une succession presque infinie dont le mouvement d'ensemble constitue la réalité de l'océan. Vouloir identifier chaque vague ne présente aucun intérêt.
    Sur le plan physique, nous retournerons tous en poussière. Mais il est remarquable de savoir que les atomes et molécules qui constituent notre corps pourront intégrer les corps d'autres individus. Nous avons tous en nous des bribes de César, et n'oublions pas que les constituants de nos corps ont tous été remplacés au bout de sept ans en moyenne. Notre « moi » demeure alors que tout a été renouvelé... Ce qu'on transmet d'abord, c'est la vie, le patrimoine génétique, de génération en génération ; c'est cela qui constitue le projet global de l'humanité, qui ne s'intéresse pas à chaque individu pris isolément, au « moi » de chacun.
    Toutefois, dans cette transmission figure aussi l'héritage culturel, qui permet à chacun de devenir ce qu'il est grâce à l'environnement dont il a bénéficié. Il y a une chaîne d'individus qui constitue le patrimoine humain, qui s'accumule et se transmet autrement que par les seuls gènes.
    Aujourd'hui, la mort des individus tend à passer au second plan, remplacée par la crainte de la mort de la planète qui entraînerait celle de toute l'humanité. Ceci est particulièrement vrai chez les jeunes, qui mettent en cause les « boomers », alors qu'ils profitent pourtant de ce que ceux-ci ont réalisé. Nous sommes tous plus ou moins responsables de la situation de la planète, ceux qui l'ont créée aussi bien que ceux qui l'utilisent. Ce qui est le plus catastrophique aujourd'hui, c'est plutôt le recul du niveau d'éducation des enfants, entre des parents souvent démissionnaires, une école qui a du mal à s'adapter, des valeurs dominées par l'argent et le profit, et une bouillie d'informations non triées faisant office d'appropriation de connaissances. Au lieu d'une société fraternelle se développe un ensemble d'individus dominés par leur ego, dans lequel l'autre n'a pas sa place. Certains participants s'opposent pourtant à cette vision étriquée et un peu rapide de la société : de tout temps a existé cette opposition jeunes / vieux, et si elle n'existait pas il y aurait des raisons de s'inquiéter.

    En conclusion, parler de la mort et de sa place dans la vie de chacun n’a pas été aussi « tristounet » que cela, contrairement au ressenti de deux participantes…

    Compte-rendu rédigé par Jean-Jacques Vollmer


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  • C.R. personnel du débat de 1er Octobre 2022.

                Sujet du débat : » Comment se comporter avec la vérité »

     

    Nous étions 11 participants dont 2 nouveaux.

     Les interventions ont eu trait à la définition de la vérité, à ce qu’est une vérité scientifique, et marginalement aux religions. Le sujet étant très sensible, l’ambiance a parfois été tendue.

     Sur la définition de la vérité.

               Quelques intervention, en vrac :

                Il faudrait distinguer ce qui est réel, défini comme ce qu’on peut constater, de ce qui est vrai, qui concernerait plus les relation humaines et les valeurs.

    Plutôt que de vérité, il faudrait parler de justesse. Par exmple 2+2==5 n’est pas juste. On pourrait aussi définir la vérité par son contraire : le mensonge.

    La philosophie n’est pas la vérité.

    Dans le texte était présentée la vérité « personnifiée » : peut-être vaudrait-t-il mieux dire : « liée au comportement humain ».

    Il n’y aurait de vérité que personnelle : « à chacun  sa vérité ».

    La vérité d’une personne serait un mélange de conscience, de vision et de discernement.

    La vérité peut dépendre du champ d’activité concerné : il y a aussi une vérité juridique, et peut-être même une vérité en politique.

    Pour une participante, rien que le mot vérité la « gave », elle ne le supporte pas. Elle est de l’avis que les vérités proposées viennent d’ « en haut », c'est-à-dire de ceux qui ont du pouvoir.

     

    Sur la vérité scientifique.

                 La Science se contredit-elle fréquemment ? Autrement dit, y-a-t’il une vérité aujourd’hui, contredite systématiquement peu après ?

                 Evidemment, cette supposition  a fait bondir les professionnels des sciences dites dures, comme la physique,  la chimie et la biologie (et évidemment les Mathématiques), qui s’occupent des matières inertes et qui ne changent pas, dont le but est de faire des pré-visions ; pour les autres sciences, « molles, ou plutôt mouvantes », on ne peut  faire que des  post-visions, c'est-à-dire énoncer ce que l’expérience a montré, pour en déduire des conduites futures.

    Prenons le cas de la gravitation (science dure). La théorie de Newton dit qu’il y a des forces de gravitation qu’on peut calculer très simplement en connaissant les masses en jeu. Cela  permet aux ingénieurs d’inventer toutes sortes d’objets comme les trains, les avions, les immeubles, etc. Einstein arrive et impose un autre concept : aux grandes vitesses, comparables à la vitesse de la lumière, il faut tenir compte de la « relativité », qui « déforme l’espace temps ». Einstein a donc approfondi la théorie de la gravitation. Il n’empêche que les prévisions pour les ingénieurs qui ne sont pas concernés dans leurs réalisations par les grandes vitesses restent les mêmes, la marge d’erreur étant tout ç fait négligeable. Il n’est pas d’ailleurs impossible de déduire de la théorie d’Einstein la notion de force de gravitation. Un cas similaire concerne les modèles de Ptolémée et Copernic, mis à mal par Galilée, encore que ces modèles avaient un grand nombre de paramètres, alors que la théorie de Newton n’en a qu’un. De façon générale, il ne faut pas penser avoir tout compris pour un phénomène physique, même si les mesures qui en découlent sont incontestables. Dans le même ordre d’idées, la géométrie Euclidienne n’est pas la seule possible ; la géométrie à la surface de la terre (sur une sphère donc) est Riemanienne, comme nous l’expérimentons dans les voyages lointains en avion.

    Parmi les sciences dures, il y en a dont les résultats sont difficiles à obtenir, vu le grand nombre de paramètres à gérer ; c’est le cas du réchauffement climatique, bien que ces paramètres soient maintenant bien mesurés ; il faut introduire ces paramètres dans de  puissants ordinateurs, qui existent,  pour arriver aux résultats fiables (c’est le cas aussi de la météo).  Les résultats obtenus ( par les physiciens du GIEC) peuvent être vérifiés dans les détails par les données accumulées précédemment, c'est-à-dire depuis le début des mesures liées au climat. Certaines de ces mesures concernent d’ailleurs des temps très anciens, avant les dernières glaciations, qui utilisent des « carottes » dans les  glaces très profondes au pôle Sud et indiquent que la température actuelle est plus haute que jamais auparavant. Ceux qui contestent la validité de ces résultats sont précisément ceux qui par le passé et même aujourdhui, sont au premier rang des responsables du problème : le Etats-Uniens.

               Dans le cas des vaccins contre la covid, il a été prouvé statistiquement qu’ils ont d’excellents effets sanitaires ; cela est démontré, d’une part par un taux de mortalité redevenu normal, et, en creux par le fait que la Chine, qui n’a pas eu de politique vaccinale, est encore obligée maintenant de confiner des dizaines de millions de personnes.

    Le rôle des communautés scientifiques, qui réunissent tous les scientifiques ayant vraiment travaillé sur un sujet, est  primordial pour valider ou non certains résultats.

    Comme exemple se science « molle », prenons l’économie.  La théorie du « ruissellement » de la richesse des riches vers les pauvres, n’est vraiment pas en passe d’être prouvée. Par contre chaque crise économique nous enseigne ce qu’il ne faut pas faire !

    Il a été insisté sur le fait que les Sciences de la matière, ne peuvent progresser que grâce à l’invention de nouveaux outils.  Galilée, par exemple, a perfectionné une lunette inventée par un Hollandais, ce qui a permis de faire un pas décisif dans la conception du Monde planétaire. Le télescope James Webb fournira-t-il un pareille avancée ? Egalement, les progrès de l’optique permettent de grandes avancées, notamment en médecine.

    Enfin, il y avait parmi nous des personnes qui, sans dire que le réchauffement climatique du à l’activité humaine était faux, nous ont confié leur doute, qui n’a pas été partagé.

      

    La Vérité pour les religions.

    Croire détenir le Vérité, par exemple à travers des dogmes,  est une erreur dangereuse en ce que cela peut donner  du pouvoir sur les autres. D’ailleurs les dogmes peuvent être erronés, comme dans le cas de Galilée. Le respect dû au prochain est bien plus important, et aussi bien plus important que les règles (par exemple l’absence de travail le jour du Shabbat pour les Juifs) .

    Pour un participant, la Vérité révélée doit être respectée, car nous sommes tous des ignorants.

    Les religions seraient figées, incapables d’évolution. Cela a été contesté pour la religion catholique, dont les croyances ont  évolué depuis un siècle.

    Les religions cherchent à donner du sens à nos vies, à nous donner des Valeurs, ce qui est un besoin ; elles se mettent en place pour unir, mais force est de constater que bien souvent elle divisent plutôt.

    Descartes a courageusement remis en cause les manières de pensée de son époque. Relire à ce propos « Le discours de la Méthode ». Sa formule phare : « Je pense, donc je suis », une belle définition de l’être humain.

             Chacun a ses vérités, le tout est de savoir, pour beaucoup s’entre elles, les faire bouger, dans l’échange et la confrontation amicale.

                                        C.R. rédigé par Benoit Delcourt


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    C.R. du 9 Avril 2022

    « Peut-on s’inspirer de la sagesse des plantes ? »  

     

     

     

    La séance s’est tenue au Café Marina de 16 h 30 à 18 h 45. On a compté un total de 16 participants durant tout ou partie de la réunion.

     

    Le présent compte rendu essaie de regrouper les interventions et les réponses de façon thématique et non chronologique.

     

     Considérations générales

     

    Plusieurs intervenants critiquent le titre de l’exposé, le trouvant hors-sujet et trompeur : d’abord comment définir ce qu’est la sagesse ? Il est plutôt « accrocheur », mais se justifie du fait qu’il est souvent utilisé dans la littérature consacrée à ce sujet. Cette sagesse réside-t-elle dans le fait que, alors que l’être humain veut dominer, la plante vise surtout à s’adapter à son environnement, qu’elle tend vers l’équilibre ? Ne devrait-on pas parler d’organisation plutôt que de sagesse ? Mais là, au contraire, c’est très réducteur.

     

    Ce texte aurait aussi une connotation très « politique » dans la mesure où il met indirectement en cause tous les agissements humains.

     

     Spécificités des plantes

     

    Il est affirmé que les plantes ne sont ni inférieures, ni supérieures aux représentants du règne animal. Elles sont différentes, elles sont autres. Pourtant elles partagent avec les animaux des propriétés que les techniques modernes d’analyse ont permis de découvrir, du moins chez certaines d’entre elles : le mouvement (mesuré grâce à la photographie), la mémoire (exemple de la sensitive qui se souvient que la chute de gouttes d’eau n’est pas une agression), le langage (les échanges ne sont pas verbaux, mais chimiques ; ils peuvent être visuels dans les 2 cas), la proprioception (la plante ou l’arbre réagit aux informations locales – agression de parasite par exemple), la gravité (les plantes tendent à pousser verticalement, et à se redresser si on les incline, ce qui n’est pas la solution la plus économique en énergie), la vision pour certaines (capacité de certaines lianes tropicales à prendre la couleur de leur support), l’acoustique (les plantes perçoivent la propagation des sons, peuvent parfois en émettre), etc..

     

    Par contre il y a de grandes différences animaux / végétaux, résumés ci-après.

     

    Forme corporelle : déterminée / indéterminée ; existence : mortelle / potentiellement immortelle ; intériorisés / extériorisés ; centralisés / décentralisés ; compétition / entraide ; contraintes / liberté ; organisation pyramidale / organisation en réseaux ; géocentrisme / cosmocentrisme, etc. Plusieurs participants reconnaissent la capacité de nombreuses plantes à se reproduire de multiples façons y compris de façon asexuée (bouturage p. ex.) et une ingéniosité certaine.

     

     Les plantes sont donc autres en ce qu’elles proviennent d’une organisation différente des mêmes matériaux constitutifs du vivant, résultants de la chimie du carbone. On pourrait donc imaginer d’autres formes de vie à partir des mêmes ingrédients et, pourquoi pas, du silicium, élément tétravalent comme le carbone et dont les propriétés chimiques sont voisines. Les auteurs de SF ne s’en privent pas.

     

     Performances des plantes

     

    Ceux qui estiment que le statut des plantes est inférieur au nôtre font valoir que, poussant là où le hasard a posé leurs graines, elles ne font que tirer parti au mieux de la situation pour survivre et se développer. Elles seraient au plus bas niveau d’une pyramide de Maslow. Comme il a été précisé ci-dessus c’est là un préjugé anthropocentré. D’autant plus que la réalité est autre : les plantes, malgré leur apparente immobilité, développent des stratégies pour croître et se multiplier : surabondance de cellules reproductrices disséminées (exemple du pollen des pins maritimes), transport des semences confiées à des vecteurs animaux involontaires (bardane, aigremoine), projections mécaniques (concombre d’âne), etc. Un cas assez spectaculaire est celui d’un petit géranium sauvage très courant (géranium bec de grue) dont la graine est d’abord catapultée, puis se déplace et vient forer le sol pour s’y enfoncer à l’endroit le plus favorable.

     

     Les plantes ne seraient pas aussi performantes qu’on l’affirme : le rendement énergétique de la photosynthèse atteint à peine 2%, ce qui est très inférieur à celui des cellules photoélectriques. C’est très vrai, encore faut-il moduler cette affirmation en tenant compte de ce que les plantes ne recouvrent pas la totalité de la surface illuminée. Mais ce n’est pas le seul critère d’appréciation de l’efficacité de ce processus : ainsi cette énergie permet la séparation des atomes de H, de O (photodissociation de l’eau), de C et la synthèse de matières organiques sans autre apport énergétique. Les végétaux remplissent « gratuitement » d’autres fonctions qui nécessiteraient des dépenses importantes d’énergie comme la climatisation. Mais  est posée la question du ravalement des murs qui auraient été végétalisés.

     

     Questions d’éthique 

     

    Est-il possible de tirer des considérations éthiques ? La Nature n’a rien d’angélique. Pour certains l’éthique est indissociable de l’action. En fait,  pour la plupart des auteurs l’éthique est une spécificité humaine, contrepartie de notre perte d’instinct salvateur : nous ne savons pas spontanément distinguer le bon du mauvais, le bien du mal. Les autres êtres vivants si : comment se fait-il que les oiseaux se régalent de baies de sorbier alors qu’ils semblent dédaigner les fruits de pyracantha ou de troène ?

     

     Même si la coopération, la synergie dominent, la compétition existe aussi. Est cité le cas du noyer qui empêche la pousse de nombreuses autres plantes sous son ombre, par production de nucine (ou juglone). Plus curieusement une plante comme l’alliaire de nos forêts ne dérange pas ses voisines alors qu’invasive aux USA, elle détruit les champignons du sol.

     

    La question des plantes invasives est posée. Il faut savoir que la plupart des plantes que nous connaissons sont originaires d’autres pays, voire d’autres continents, introduites naturellement, volontairement (abricotiers, tomates, melons, etc.) ou accidentellement. Cette prolifération peut poser des problèmes de santé (ambroisie et allergies), de compétition avec d’autres végétaux (jussie, érable à feuille de frêne).

     

    Plus généralement, s’il est vrai que les végétaux, individuellement ne bougent pas, rivés au sol, la progression de leurs espèces est une réalité. Les pins « se déplacent » plus vite que les chênes verts (5 km/an contre 700 m), ils sont donc moins sensibles aux conséquences éventuelles du réchauffement climatique.

     

    Sont également évoquées les plantes toxiques pour les humains (digitale, cigüe). Même des plantes bien sympathiques comme les fraisiers des bois peuvent s’avérer dangereux si l’on consomme des fruits arrosés par l’urine d’un renard (risque de trichinose et surtout d’échinococcose mortelle). On cite également le risque des piqûres de tiques en forêt (maladie de Lyme).

     

     Les relations homme-végétal

     

    Réminiscences ataviques ? Trois cents mille ans après la sortie des bois de leurs ancêtres, les forêts suscitent chez les humains un mélange de crainte et de bien-être. Les développements des instruments d’analyse moderne (IRM par exemple) montrent que l’ambiance arborée, même fictive sous forme d’images, leur est bénéfique (certains parlent de vitamine G, G comme green) : on observe une baisse de l’agressivité, un ralentissement du pouls, un frein à l’hyperactivité… D’autre part les arbres exhalent des molécules naturelles à vertus thérapeutiques (terpènes) mais aussi produisent de l’ozone en excès (forêts de pins). Il ne faudrait pourtant pas fantasmer les bienfaits de la nature, y trouver des auras invisibles, des sylphes protecteurs, comme tendent à nous le faire croire de nombreux charlatans prenant place sur un créneau médiatique de plus en plus porteur.

     

    Les arbres sont également investis d’un pouvoir quasi magique : baobabs en Afrique, auprès desquels sont enterrés les morts, figuier des pagodes aux Indes.

     

    On pourrait émettre l’hypothèse que l’être humain, enfermé dans son logement, sorte de tombe pour être vivant où tout est stable et silencieux, recherche le son et le mouvement qu’il avait dans la forêt de ses ancêtres en allumant radio et télévision sans toujours écouter et regarder.

     

    Enfin, s’il est vrai qu’une tonne de bois absorbe quelques 1800 kg de carbone, la plantation d’arbres et le stockage du bois ainsi produit sont loin de compenser les rejets annuels des êtres humains : reboiser ne suffit pas.

     

    D’un autre côté qu’apporte l’homme au monde végétal ? Les avis sont partagés. Pour certains il serait responsable de la destruction des forêts, de la latérisation des sols, de l’avancée des déserts. Pour d’autres le végétal survivra aux humains : il surmonte les conséquences des feux de forêts, aux explosions nucléaires.La construction de la Transamazonienne est sans arrêt compromise par la vigueur de la végétation. En Afrique, la culture itinérante sur brulis était très « écologique » lorsqu’elle était bien menée. Avec la colonisation et l’appropriation privée des terres qui en est résulté, une autre agriculture a vu le jour, bien moins respectueuse de pérennité de la fertilité des sols et des besoins des populations (cultures d’exportation : arachide, coton, café, cacao, palmier à huile).

     

     Incidente : la question de l’alimentation mondiale

     

    La guerre qui se déroule actuellement en Ukraine pourrait avoir des conséquences terribles sur l’alimentation des populations d’Afrique et du Moyen-Orient : des famines et des déplacements massifs de population. Car Russie, Ukraine sont les greniers à blé, à maïs et à tournesol pour une grande partie du monde. On mesure à cette occasion le danger que fait courir à l’humanité le choix d’un modèle d’alimentation mondialisé, reposant sur un nombre d’aliments bien plus limité que dans le passé (blé tendre, maïs, riz, volaille, viande bovine…). Le moindre incident (guerre, épizootie, épiphytie) peut conduire à la catastrophe. Là encore grande est la responsabilité du modèle occidental de production et de consommation (merci McDo !). Pour des raisons agronomiques (sommes des températures, durées d’ensoleillement) blé tendre et maïs ne peuvent être cultivés que dans des zones géographiques limitées. On n’a pas suffisamment développé les techniques de promotion et d’utilisation des plantes autochtones (mil, manioc, igname…).

     

     Ebauche de conclusion

     

    Après ce tour d’horizon, la question de ce que peut nous apporter ce réexamen du statut des végétaux face aux enjeux scientifiques, techniques, environnementaux et éthiques a été à peine abordée.

     

    Ont été évoqués : la permaculture, méthode et philosophie qui viserait  à concevoir des éco systèmes humains éthiques, durables et résilients, en s'inspirant de la nature ; le concept de « Jardin planétaire »*. L’intérêt de l’organisation sociale et politique en réseaux a été relevé (exemple d’internet). Le stockage pérenne à froid sur ADN d’une information de plus en plus considérable est sans doute une voie d’avenir, mais on se heurte aujourd’hui à un problème de rapidité d’écriture et de lecture….

     

    Beaucoup restera donc à débattre sur ce sujet. Cette conclusion n’en est donc pas une.

     

     

     

    Pierre Marsal 12/04/2022

     

     

     

    * http://www7.inra.fr/dpenv//grousc38.htm 

     

     

     


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