• Compte-rendu de la réunion du 24 janvier 2009 :

    « Quel bilan pour la génération baby boom ? »

     

    Il a semblé à certains que la définition « baby-boom » aurait du se restreindre à la période 1946-1950, plutôt que 1946-1960, bien que la forte natalité se soit étendue sur cette dernière période. Ceci a une certaine importance, puisque les « soixante huitards » avaient vingt ans en 68, et que les personnes nées en 1960 ne sont pas encore à la retraite.

     

    La « pertinence » de faire un bilan pour cette génération a même été contestée, puisque personne de cette génération n'a encore dirigé la France. Mais les dirigeants sont en général plus âgés que la moyenne des citoyens, et ce sont bien ces citoyens qui votent pour ces dirigeants : ils ont donc une responsabilité collective, dont on peut ensuite faire le bilan. Il a alors été proposé de faire un débat sur les pouvoirs réels des citoyens. De toutes façons, la mise en question de la génération baby-boom n'est pas une exclusivité de notre café débat.

     

    A l'éternelle question : « le niveau des études baisse t' il? », il a été répondu que les matières enseignées ne sont plus les mêmes qu'autrefois, et que leurs importances relatives avaient changé.

     

    Autre question : « Où sont les Sartre, Camus, Mauriac, Raymond Aron, De Gaulle même, dont la pensée faisait référence ? ». C'est vrai que nous avons encore d'excellents écrivains (Le Clézio par exemple), mais que ces personnes avaient un effet d'entraînement vers des idéologies, qui semble avoir disparu maintenant. En le disant autrement : nous, les baby-boomers, nous « y croyions ». Chacun s'était fait des convictions fortes, souvent des engagements dans un cadre collectif, alors que maintenant semble régner un pragmatisme moins enthousiasmant, voire un individualisme qui peut paraître un peu étriqué. Mais si l'individualisme est  condamnable lorsqu'il devient égoïsme, du moins la reconnaissance des personnes en tant qu'individus  serait une évolution positive, qui a commencé vers  la révolution Française.

     

    Autre question du même style : « Où sont les Brassens, Brel, Barbara » qui ont enchanté notre jeunesse ?

     

    Autre débat : le « travail de femmes », que chacun s'est plu à reconnaître comme quelque chose de bon, a t'il créé du chômage dans les années 70, comme le texte l'insinuait (avec un « peut-être »). Sur ce point, très contesté, les arguments simples ont été rappelés (une femme au travail crée un emploi dans une crèche, et d'autre part consomme plus, par exemple...). Un petit travail de recherche aurait été nécessaire à ce point de vue.

     

    Le texte ne citait la « révolution sexuelle » que sous le terme générique de « pilule » ; peut-être aurait il mieux valu citer la maîtrise de la fécondité. La loi Veil sur l'avortement a été plusieurs fois rappelée, et mention a aussi été faite du sida , cadeau empoisonné aux générations futures. Il a été remarqué que la libéralisation des mœurs, que beaucoup approuvent, ne semblait pas avoir beaucoup amélioré la situation sentimentale des gens.

     

    Question ressources minérales, il a été rappelé que dès le 1er choc pétrolier, certains ont prédit et répété qu'elles allaient s'épuiser sans que cela fasse changer les comportements. Ce n'est que très récemment que la prise de conscience se fait qu'on ne peut pas continuer sans modifier notre façon de vivre.

     

    Les chiffres de la dette et du patrimoine personnel moyen des Français ont été discutés, sans que des arguments nouveaux aient été donnés. D'autre part, il n'a que très peu été question de l'Europe, et pas du tout de l'Afrique.


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