• Comment croire raisonnablement ?

  • Commentaires

    1
    Vendredi 26 Mai 2006 à 00:05
    TOMAS Pierre-Yann

    Merci pour ces lignes d'une verdeur sans pareil !   C'est toujours un plaisir enivrant que de boire à la coupe d'un puissant et d'apprendre.

    Pour ma part, avec 14 auteurs de pays différents nous sommes " l'auteur "  de:

    " La rose blanche et l'olivier "

    sur:

    http://yadiam.over-blog.com/

    Nous y parlons de Paix, d'Amour, de Philosophie,  mais aussi de Voyages, de Sciences, de Kabbala, de Soufisme... bref, de toutes les ficelles et cordes que la Poésie nous offre.

    PS: n'hésitez pas à laisser un commentaire: nous vous répondrons.
    2
    Dimanche 28 Mai 2006 à 10:20

    Cher Pierre-Yann,


    Comme son nom l'indique, la rubrique "Commentaires" est là pour commenter un article et donc dire ce qu'on en pense.


    Elle ne doit certainement pas servir à faire la publicité pour ses propres productions, quel que soit l'intérêt de celles-ci, après une phrase creuse d'introduction pour faire croire qu'on a lu et qu'on s'est intéressé à l'autre.


    Sinon, cela s'apparente simplement à du spam et met ton site dans la même catégorie que le viagra, les sites porno et les contrefaçons.


    Il y a d'autres manières de se faire connaître, et cela sans polluer les travaux des autres.


    Amicalement quand même.


    Jean-Jacques


     

    3
    Vendredi 2 Juin 2006 à 20:35

    Je souscris entièrement à cette présentation.


    Je voudrais juste faire une petite suggestion. Il est difficile de répondre à cette question (comme à tant d’autres en philosophie), à cause du statut du terme « raison » et de ce que pourrait bien être le « déraisonnable ».


    Juste ceci : « Raison » n’a-t-il pas un contenu convenu ? Un contenu que tout professeur de philosophie saura déployer à merveille ? Oui, mais convenu. Discours, discours, discours…


     A côté de cela, il y a la force des choses qui arrivent. Par exemple, il arrive qu’untel existe. Et il arrive que, dans son intériorité, ce quidam déplie ce qu’on appelle une « subjectivité ». On pose depuis Lacan que la subjectivité ne serait que du jeu en miroir, de l’imaginaire piégé et redondant.


     Mais voilà, il arrive encore quelque chose. Quelque chose se pose dans cette « subjectivité ». C’est moi. Moi, je me pose avec une force absolue. Car entre être et ne pas être, il n’y a pas de degré en ce qui concerne le Moi. Si je suis, je suis absolument, et donc catastrophiquement.


     Il y a là quelque chose d’absolument a-normal. Car enfin, je suis au même plan d’être que tous les êtres. Pour quelle raison me poserais-je comme une transgression absolue, comme des lettres de feu dans une pénombre ?  


    Je termine par un « pourquoi pas ? ». Pourquoi la raison, au lieu d’être la norme des normes, ce serait pas l’expression dernière de cette a-normalité ?


    Est raison tout ce qui repose au sans norme radical que je suis. Est raison, mon étonnement d’exister, est raison ma stupéfaction d’avoir à mourir, est raison le senti de mes sentiments (pas leur motif ou leur « explication »), est raison la force de mon amour (pas le bien-fondé de cet amour), est raison ma défaillance perpétuelle dans mon « statut » d’homme, est raison mon rêve, mon phantasme d’une autre humanité.


    A l’inverse est déraisonnable, toute croyance en un caractère premier et originaire des normes et du normal. Prenons un exemple. La croyance en Dieu devient déraisonnable, si elle n’est que la croyance en un être supérieur qui régente tout et impose une normalité. Elle devient raisonnable, si l’on entend par Dieu quelque chose d’absolument incompréhensible, aussi déroutant dans son fait, que moi-même dans mon existence au monde, aussi anormal que je le suis moi-même.


    Allez, un dernier exemple. La croyance en un monde meilleur est déraisonnable qui l’on s’attend à ce que ce monde advienne, par évolution « naturelle », de ce monde-ci. Elle devient raisonnable, si rien dans le monde actuel n’annonce et ne prépare un meilleur monde, si ce monde est « objectivement » impossible, « complètement » utopique.


    Milles excuses, d’avoir ainsi envahi la fenêtre des coms. Mais j’avais terriblement besoin d’exprimer. Bravo pour l’œuvre que vous faites. Je suis admiratif.       

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