• C.R. du 20 Oct 2018 La gouvernance d’une Nation par l’autorité démocratique est-elle possible ?

    C.R. du 20 0ct 2018 :

     La gouvernance d’une Nation par l’autorité démocratique est-elle possible ?

     Les interventions ont beaucoup tourné autour de la définition d’un Etat et d’une Nation, de l’autorité dans nos démocraties, du respect des lois, et Améliorations de nos démocraties, et Alternatives à elles.

     

    L’ Etat et la Nation.

     Le modèle viendrait de la Grèce antique : les citoyens discutent d’un sujet à l ‘Agora, un consensus est obtenu, une loi est alors décidée, elle est exécutée sous la surveillance des sénateurs.

    Un Etat  est une Nation, avec un gouvernement.

    Une Nation serait est un peuple (ensemble de citoyens) composé de personnes ayant des origines ou des « souvenirs en commun » et un territoire (Pays).

    L’Etat-Nation est l’ensemble des deux.

    Question ; l’U.E. est-elle un Etat-Nation ? Peut-être le sera-t-elle un jour. Le processus de discussion- décision- exécution y est présent, mais l’U.E. n’est pas seulement qu’une nation, mais plusieurs.

    On apprend à l’école les « souvenirs communs », et aussi l’obéissance à l’autorité de l’Etat.

    Remarque : l’organisation de l’Etat a très longtemps fait référence à des autorités supérieures à l’humanité ou des idéologies  (Dieu, le communisme par exemple), alors que nos démocraties prétendent ne pas en avoir, et cette autoréférence rend plus difficile l’organisation.

    Pour certains la démocratie est dangereuse dans le cas où on laisse s’exprimer n’importe qui, n’ayant pas de faculté d’analyse de situation !

     L’autorité dans nos démocraties.

     Ce schéma est à peu près le nôtre, avec un parlement discute, puis légifère, et le gouvernement exécute. Cependant, comme il n’est pas possible de discuter à plusieurs millions, nous avons des représentants, et une Constitution qui en principe empêche de créer certaines lois (cependant, de Gaulle n’aurait pas appliqué la Constitution pour ce qui est des rapports du président et du premier ministre), et cela perdure avec ses successeurs.

    Plus précisément, le rôle de l’Etat serait d’observer, d’analyser les problèmes, ce qui est difficile car ces problèmes varient avec le temps, puis d’organiser des débats ouverts, puis de décider ou de faire décider par des structures subalternes.

    Dans les cas de crise aigüe, la nécessité des pleins pouvoirs au gouvernement ne fait pas de doute (cas de Clémenceau pendant la guerre de 14-18 qui était à la fois Président du Conseil et Ministre de l’Intérieur) .

    Il est demandé au citoyen d’obéir aux lois même s’il ne les respecte pas, d'y obéir (Alain disait qu'il fallait obéir, ce qui est nécessaire pour vivre en société mais pas respecter, par nécessité de résistance).  Un participant, adjoint au maire de sa ville, s’était opposé à l’apposition de stops dans une rue ; mis en minorité, il s’est cependant astreint à s’arrêter à ces stops qu’il jugeait inutiles.

    Les traditions Jacobine et Girondine ont été également citées. La première amènerait à des excès d’autorité, notamment pour ce qui est des autorités financières. La seconde favoriserait les bonnes relations entre les communes et l’était, qui sont en ce moment plutôt mauvaises.

    A ce propos, la promesse de réconcilier les Français est incompatible avec la distinction entre « progressistes, qui seraient pour la mondialisation » et « populistes, qui en majorité seraient ceux qui en souffrent ».

    Pour certains le terme Autorité démocratique est un non sens.

    L’autorité relève de l’institution, par exemple, on ne discute pas de l’autorité judiciaire, il y a l’autorité morale / compétences que doit avoir le leader qui entraîne le peuple auquel les gens font confiance et font des sacrifices.

     Améliorations de nos démocraties, et Alternatives.

     Au départ, il y a les élections de nos représentants. Ce qu’on attend d’un gouvernement, c’est qu’il assure à chacun un travail, qu’il assure la paix (ce qui n’aurait pas été le cas en 1936, où l’accent a été mis sur les vacances plutôt que sur la résistance à Hitler), et, depuis peu, qu’il s’occupe activement de l’environnement. Le gouvernement gère des citoyens en ayant le souci du bien collectif, alors que les individus ont des désirs personnels.

    Implicitement, celui qui est élu est une personne non seulement compétente, mais qui a des convictions et une « vision » de l’avenir. Il doit convaincre le peuple, en utilisant avec sincérité le « logos », la parole,  plutôt que le persuader, un peu comme un père ou une mère de famille. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas : on peut se faire élire uniquement pour être élu (pourtant la charge est souvent exténuante !), on peut utiliser la démagogie qui convainc les personnes crédules (cela peut consister à mettre l’accent sur des problèmes marginaux qui font consensus), ou avoir des idées à la mode, ou se faire une réputation d’ « énergique », ou manipuler l’information et les foules, ou faire des promesses impossibles à tenir, notamment pour ce qui est du chômage …. De plus on constate une certaine crispation de nos élus sur leurs convictions, et d’un mépris pour la minorité (pourtant les élections se jouent à peu d’écart !). Enfin, la fréquence élevée des élections incite les dirigeants au « court-termisme ».

    Pour ce qui est de la «  vision », De Gaulle a été cité, qui a mis fin à la guerre d’Algérie et à l’ère coloniale. On attend un leader qui s’attaque vraiment aux problèmes environnementaux.

     Peut-être faudrait-il faire périodiquement un état des lieux, par des experts indépendants ( ?).

     Coluche : « la dictature, c’est : ferme ta gueule, la démocratie c’est : cause toujours ». Nous ne serions pas vraiment en démocratie (?).

     L’Histoire serait-elle cyclique, avec une alternance de démocratie et de dictature ? *

     L’utilisation des décrets serait à prohiber, dans la mesure où la phase de discussion y est omise.

     La vraie démocratie serait à trouver en Suisse : par le système des votations, le citoyen a son mot à dire sur l’organisation de la cité ; et l’importante abstention à ces votations ne veut pas dire que leurs sujets ne sont pas intéressants, mais que les opinions ne sont pas arrêtées sur ces sujets. Cependant ce qui marche en Suisse, pays très riche, ne marcherait pas forcément en France, où les citoyens sont moins bien éduqués.

     Enfin, ne faudrait-t-il pas revenir au despotisme éclairé de Voltaire et les encyclopédistes ? Le cas de la Chine a été cité ; cependant n’oublions pas que dans ce pays (de plus d’un milliard d’habitants), on exécute en moyenne  un opposant par jour.

     Pour étayer une conclusion, en guise de réponse à la question posée dans le titre, certains propos émis en séance ont été repris :

     -         Mais je ne comprends pas, qu’est-ce que l’autorité démocratique ? è cela montre que le citoyen ne comprend pas cette notion, cela nécessite de la pédagogie ;

    -         L’autorité démocratique est un non sens ! è ce qui laisse perplexe ;

    -         Populisme et Démocratie, on ne va pas réconcilier la France, cela pose la question de l’autorité de la démocratie ! ;

     

    -         Il y a une autorité quelque soit le type de gouvernance, cela pose la question : ne faut-il pas avoir d’autres systèmes de gouvernance è réponse faite, il existe un cycle de régimes politiques *  https://fr.wikipedia.org/wiki/Anacyclose

      Nota : il a été rappelé qu’il y a eu un sujet de bac en 2016 « L’Autorité de l’Etat s’oppose-t-elle à la Liberté des individus ? » indiquant la différence entre individus et citoyens.


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