• C.R. personnel du 26 Janvier 2019 :

     

                Notre parc automobile n'est-il pas surdimensionné ?

     

                                                 Benoit Delcourt, avec l’aide de Pierre Marsal.

     

    Les interventions ont eu  trait aux avantages de la voiture, à ses inconvénients, enfin aux solutions proposées pour éviter ces inconvénients. La plupart de ces interventions étaient déjà  abordées dans le texte d’introduction de Bruno .

     

    Mais tout d’abord quelques chiffres : il y a aujourd’hui environ un millard de voitures en circulation sur la planète, cent millions en sont produites chaque année, 2 millions en France.

     

    Les +.

    La voiture est un formidable instrument au service de la liberté.

     Elle est par sa taille  parfaitement  adaptée  au transport des familles. Les familles d’ailleurs possèdent souvent deux voitures : une pour aller au travail, l’autre pour les déplacements de la famille  et aussi pour aller au traveil »

    Elle sert à des transports d’objets, notamment des courses, par exemple  d’alimentation .

    Elle est de plus en plus confortable, c’est même un plaisir de la conduire.

     

    Les « ni+, ni-» 

     

    La voiture est utilisée aussi pour marquer le prestige  et  la réussite sociale de son propriétaire, c’est ainsi qu’on  en voit d’énormes …  transportant une seule personne.. Ce point a été contesté,  

     

    Les -.

     

    La voiture est à la base d’un changement de l’urbanisme, reléguant les commerces en périphérie des villes,  et favorisant l’éloignement des travailleurs de leur lieu de travail (hypertrophie des banlieues). De ce fait, elle fait maintenant partie des « dépenses contraintes », elle est devenue nécessaire..

    Elle est en grande partie responsable  de la pollution des villes (« Ca tue, ça pue, ca pollue »)

    Elle dépense beaucoup d’énergie (typiquement 100g de Co2 par km). Cette dépense était déjà indiquée  par  Aristote, qui avait remarqué que tout changement (naissance, croissance, déplacement) exige un coût (en énergie) !

    Elle est responsable de 3400 morts par an en France, plus dix fois plus de blessés.

    Ses avantages sont en partie annihilés par son succés ; villes embouteillées, voIre paralysées. En ce sens aussi, le parc automobile est surdimensionné ! Par exemple, il est difficile à un banlieusard d’accéder à Paris, alors que c’était beaucoup plus facile il y a cinquante ans. De plus, il est difficile  de trouver où garer sa voiture.

     

    Les problèmes et leurs solutions.

     

    Selon I. Ilitch (vers 1970), la vitesse moyenne d’une voiture en ville, qui intègre le temps passé pour se payer une bagnole et la faire fonctionner. ne dépasserait pas tellement celle des déplacements  à pieds. Point contesté.

    La voiture électrique : elle  a une efficacité énergétique bien meilleure (plus de 80%, contre 25% au grand maximum pour les moteurs thermiques, du fait du « cycle de Carnot »), et aussi un démarrage plus puissant (pas besoin d’une boîte de vitesse). Pour ce qui est de la pollution, elle est reportée en amont, aux usines de production d’électricité (qui sont en dehors des villes).

    La consommation d’énergie est proportionnelle  au poids des voitures ; or ce poid a doublé en cinquante ans (une tonne et demie contre 750 kg pour une « petite » voiture), du fait d’aménagements de confort : remonte glace électrique, direction assistée, et de l ‘augmentation des dimensions. Le prix énergétique de ces améliorations du confort ne risque-e-t-il pas de condamner l’usage des voitures ?

    La solution des problèmes de parking  n’est pas simple à trouver. Par exemple, à Pairs, il a été décidé de ne plus construire de parkings, pour décourager  les citoyens d’utiliser la voiture. Mais les automobilistes ont alors tendance à se garer en surface et à perdre du temps à se garer : la pollution alors augmente. De même, mettre des parkings aux alentours d’une gare de banlieue profite en fait aux automobilistes … des communes voisines.

    Le transport des camions par train : difficile dans un pays où les trains sont bloqués chaque année par des grèves, ce qui est incompatible avec les flux tendus, et le transport des produits frais.

    Le transport fluvial, comme à Venise : oui, mais très polluant.

    Les voitures volantes : oui, mais dans les années 1950, on prévoyait des déplacements généralisés en hélicoptère !

    La mutualisation des voitures : il n’est pas forcément utile de posséder la voiture dont on se sert.

    La voiture autonome : son utilité est un gain de temps pour les conducteurs.

    Le covoiturage, notamment pour les longues distances. Il a été remarqué  que les femmes sont en nette majorité parmi les usagers de ce moyen de transport. Serait-ce parce que les hommes n’aiment pas être conduits ?

    Les péages urbains, comme à Londres : une façon supplémentaire de pénaliser les banlieusards ?

     

    Divers.

    La façon de comparer le rendement énergétique de la machine humaine avec celle d’une voiture a été critiquée : cela n’aurait pas grand-chose à voir. De plus, les estimations des dépenses énergétiques des voitures et avions ne sont pas données en fonction des kms parcourus (le service rendu), mais en fonction du nombre d’heures  utilisées pour les parcourir. Il a été remarqué que le seul avantage de la machine sur l’Homme est qu’elle ne dépense pas d’énergie au repos.

     

    Enfin, une grave question, qui était mentionnée aussi dans le texte de Bruno : les besoins des occidentaux ne sont-ils pas trop grands, et même disproportionnés ?

     

     

     

     


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  • Quelques sujets abordés au cours du débat du 12 Janvier 2018. :

                             « Pour vivre heureux, faut-il s’abstraire du monde? ».

     

    Note. A la suite d’une perte de mes notes, je ne peux pas prétendre à appeler ce texte un compte-rendu. Merci à la personne qui m ‘a permis d’essayer de déchiffrer les siennes. Si un participant veut ajouter quelque-chose qui a été dit au cours de la séance, qu’il le mette en commentaire de ce texte, et j’ajouterai dans ce texte (sur le blog donc)  le numéro de ce commentaire.

                                                   B.Delcourt, avec l’aide précieuse de Daniel Soulat.

     

    La séance a commencé par une intervention originale,  utilisant une peinture de Breughel, dont la reproduction sur papier circulait ; cette peinture montrait un vieillard tournait le dos à une cité de façon à ne pas y voir un début d’incendie ; une espèce de gnome tentait de ralentir la marche du vieillard vers le désert. Cette peinture avait la signification suivante : »on ne doit pas se retirer du monde, on doit essayer de le sauver ».

    Cette entré en matière faite, les interventions ont eu trait principalement à deux arguments :

    Se retire complètement du monde n’est pas possible

    Qu’appelle-t-on « le Monde ».

    Se retirer complètement du monde n’est pas possible.

    La raison principale est qu’il faut bien manger ! Certes, cependant, il est possible de limiter le plus possible ses relations  avec ses semblables, ou encore d’entrer dans des communautés fermées , comme des monastères ; dans ce cas, un participant a affirmé que le bonheur était possible.

    Autre objection, venant du philosophe Alain : ce n’est pas manger qui est le besoin premier, mais dormir ! Manger peut se concevoir sans l’appui de personne dans les civilisations de cueillette, et dans notre civilisation par l’aide d’associations. Tandis qu’on ne peut dormir tranquillement qu’en utilisant un système de protection fourni par la société.

    Se retirer du monde est beaucoup plus facile à une personne riche qu’à un pauvre : les relations avec le monde peuvent se limiter à des paiements  pour la nourriture et la tranquillité.

    Un exemple de personne n’ayant pas de relation avec quiconque : l’autiste, ou du moins certains autistes, incapables d’apprendre un langage de communication quel qu’il soit. Les bébés « normaux » apprennent rapidement à sourire, leur premier langage, avec lequel ils communiquent avec leurs parents. A ce propos, il a été avancé que si le langage met du temps à être appris, alors il ne sera plus possible de l’apprendre ensuite ; par exemple, si un enfant ne parle pas à quatre ans, dans tous les cas il ne parlera jamais ; ceci a été contesté par des professionnelles de l’enfance (le cerveau est « plastique »).

    Autre exemple : le jeune Mathématicien Evariste Galois (tué dans un duel, qu’il savait d’avance fatal)  ou encore les suicidés ; ce sont des cas où l’on se retire du monde, mais aussi de soi-même.

    Mais s’il est impossible de se retirer définitivement du monde, au moins est-il possible de le faire momentanément, par exemple en faisant de la peinture, ou de la méditation, ou en pratiquant un art quelconque. A ce propos, il est très touchant de contempler, dans des grottes, les peintures rupestres d’hommes préhistoriques, qui ont pris le temps de nous envoyer leur message d’admiration de la nature !

     

     Qu’appelle-t-on « le Monde ».

    Définir ce qu’on appelle le Monde n’est pas simple. Le dictionnaire  donne de nombreuses acceptions du terme, et le texte d’introduction choisissait  parmi elles. Cela n’a visiblement pas été suffisant.

    Tout d’abord, peut-on dire qu’il existe un seul monde ? alors que nous  sommes confrontés journellement à plusieurs : monde du travail, monde de la famille, monde du sport, etc…

     Autrefois, le Monde était confiné à notre province, ou au mieux, à notre pays. Aujourd’hui, avec la vitesse des communications, la Terre est devenue un village, et nous savons instantanément ce qui se passe à des milliers de kilomètres. Le Monde s’est donc beaucoup élargi ! Mais si le lointain s’est rapproché, le proche s’est éloigné !

    Dans le village planétaire, la vie privée a tendance à ne pas être facile à protéger, surtout depuis l’avènement d’internet et des réseaux sociaux.

     

    Divers.

    La définition du bonheur n’a pas été abordée dans le texte d’introduction (c’est un sujet pour un débat tout entier). Cependant, il a été remarqué que les animaux ne  s’inquiètent pas de leur bonheur, ils vivent sans aucune de nos règles, et cela leur suffit.  Il a cependant été remarqué que, si l’on ne peut parler à leur endroit de leur bonheur, on peut le faire de leur bien-être (bien-être animal). Une anecdote a été racontée faisant état du malheur ressenti par un chien.

    Une définition  a été donnée du bonheur : état intérieur pacifié.  Ou encore : absence de malheur.

     

    Citations : «  Pour vivre heureux, vivons caché ».

    « L’avenir est devant moi, mais si je me retourne, je l’ai dans le dos » (Pierre Dac).

    "Mourir pour des idées, d’accord, mais lentement ! "(Brassens).

     

     

     

     

     

     


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