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  • Jean-Paul et Jean-Jacques ont été interviewés au téléphone par Elisabeth Charle, qui a fait un bref article dans le Petit Quentin de Mars 2009.  Peut-être cela suscitera t-il des vocations et l'arrivée de visages nouveaux au cours des prochaines séances.
    La version du site Internet de la Communauté d'Agglomération est ici
    Voici ce que cela donne :



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  • "Peut-on ne pas croire en Dieu ?"


    Michelle, qui se revendique athée, introduit le sujet à l'aide du document qu'elle a rédigé et qui est en ligne sur le blog.


    La discussion qui a suivi ne s'est pas centrée strictement sur le thème du jour : « Comment peut-on ne pas croire en Dieu ? », mais a évoqué de nombreuses pistes autour de l'idée de Dieu, des relations entre Dieu et les hommes au travers des religions, de l'évolution historique de ces concepts, du questionnement philosophique sur les croyances.


    Ce que les croyants pensent de Dieu


    A vrai dire, les croyants adeptes d'une religion étaient assez peu nombreux, ou se sont peu exprimés. Ils étaient tous chrétiens, catholiques ou protestants, et à une exception près, non pratiquants. Ce qui suit concerne donc uniquement les religions monothéistes.

    Ce qu'ils ont dit de Dieu concerne d'abord ses attributs : Dieu est bon, tout-puissant, amour.

    Il a créé l'homme libre, mais être libre, c'est d'abord être libre de faire le Bien, sans lui enlever la possibilité de faire le Mal, mais ce n'est pas l'autoriser à faire n'importe quoi. Après la création, Dieu n'intervient plus, l'homme est responsable de ses actes, il n'est pas une marionnette entre ses mains.

    Dieu est fondé dans la réalité de l'histoire, c'est une vérité révélée, car l'homme ne peut le comprendre.

    Dieu n'est pas à confondre avec la religion, ni avec les croyances. Il est surtout une référence pour cheminer dans sa vie, en s'appuyant sur les grands textes sacrés. Il ne faut pas non plus confondre Dieu avec ceux qui agissent en son nom.

    Dieu ne se manifeste pas au quotidien, il doit être vécu intimement dans sa totalité, il n'est pas là juste pour qu'on y fasse appel quand cela ne va pas. C'est au contraire dans les épreuves douloureuses que Dieu est le plus présent.

    Dieu apporte une morale fondamentale permettant aux hommes de vivre en société, au travers de préceptes tels que : « Tu ne tueras point », « Aide toi, le ciel t'aidera », «  Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent », « Aidez-vous les uns les autres », etc. L'amour du prochain est au cœur de cette morale.

    Il n'est pas possible de prouver l'existence de Dieu, mais il est également impossible de prouver son inexistence. Cependant, des indices, ou des arguments, tendent à faire pencher la balance vers son existence : la beauté du monde, les petits bonheurs de la vie, mais aussi la difficulté de penser que quelque chose ait pu sortir du néant « comme ça ».


    Curieusement, la relation entre Dieu et les religions n'a pas été abordée par eux. La seule intervention à ce sujet a été quelque peu polémique, concernant l'importance numérique des adeptes des différentes religions dans le monde, certains prétendant que l'Islam est la plus nombreuse, la plus dynamique, mais aussi la plus extrémiste, d'autres assurant, chiffres à l'appui, que les chrétiens sont les plus nombreux et tout aussi dynamiques sans être pour autant extrémistes. Mais ceci concerne la religion, et non pas Dieu...


    Ce que les athées et les agnostiques pensent de Dieu


    Rappelons sommairement que les athées pensent que Dieu n'existe pas, alors que les agnostiques pensent qu'il n'est pas possible de décider si Dieu existe ou non.


    Le premier argument des athées est d'ordre rationnel : on ne peut postuler l'existence d'un être dont on ne peut rien dire, sinon on peut postuler l'existence de n'importe quoi. Ils rejettent donc implicitement la question de la révélation, qui n'est pas de l'ordre de la raison.


    Le second argument fait appel à des considérations morales : un Dieu qu'on dit amour et qui prône « Tu ne tueras point » est depuis l'origine des temps à la base des conflits les plus sanglants qui ont opposé les hommes. La souffrance et l'injustice sont intolérables, et pourtant Dieu ne bouge pas, il est muet et laisse s'accomplir les pires horreurs. Pour les athées, un tel Dieu ne peut exister, la guerre est une lutte des hommes entre eux, et Dieu n'a rien à voir là dedans.


    Les athées et les agnostiques partagent un questionnement d'ordre philosophique portant sur la place de l'homme dans le monde : quel est le sens de notre vie ? Pourquoi est-on sur Terre ? Comment doit-on se comporter au cours de notre vie ? Ce sont là de « vraies » questions, qui mettent l'homme au milieu du monde en écartant toute référence à un être divin. Mais il faut alors croire en l'homme, et là c'est aussi difficile que de croire en Dieu, car alors tout le mal qui existe est de notre fait et ce n'est pas mieux...Mais s'il y a autant de croyants, c'est que l'homme a besoin de croire en quelque chose. Alors Dieu est une hypothèse plausible et utile, mais uniquement cela, et quand on trouve en soi la force d'avancer, on l'appelle Dieu.


    Ils s'élèvent également contre l'idée que toute morale aurait une origine et un fondement religieux, assimilant cela à un « hold-up » : Dieu n'a pas le monopole de la morale, il existe des morales athées se fondant sur des valeurs laïques tout autant respectables.


    Enfin, l'argument de la beauté du monde pour appuyer l'existence de Dieu est réfuté : la notion de Beau est une notion humaine, il n'y a pas de beau « en soi », celui-ci n'existe qu'au travers de l'esprit humain, il implique un sujet conscient et un objet. Comment un paysage pourrait-il être beau s'il n'y a personne pour le regarder ?


    Les religions

     

    Les critiques les plus vives au cours du débat, évidemment émises par les athées, ont porté sur les religions.

    La première critique a frappé très fort, qualifiant la religion de folklore inventé par l'homme pour pouvoir vivre en groupe et conjurer sa peur de la mort. Dieu est un être tout puissant, certes, mais son bras séculier est la religion, qui dit ce qui est bien et ce qui est mal simplement pour asseoir le pouvoir d'une minorité.

    Ceci est précisé de manière moins abrupte : l'homme, au cours de l'évolution, est sorti de l'état animal en devenant conscient, ce qui lui a rendu la vie plus difficile. Sa réponse a été « l'invention » de Dieu pour se rassurer : la vie éternelle est promise d'abord aux élus, puis à tous s'ils se conforment aux préceptes de la religion. Ceci donne lieu à une polémique, certains accusant ainsi les religions de colporter sciemment le « mensonge » consistant à, promettre une autre vie après la mort, d'autres réfutant ce terme, arguant qu'on ne peut mentir qu'en travestissant les faits, et que la vie éternelle n'est pas un fait mais une promesse qui n'engage que ceux qui y croient.

    D'autre part, la religion a eu un rôle social fort pour structurer les groupes humains en une communauté de pensée et de vie et les faire évoluer. Ceci est démontré par l'histoire et l'anthropologie, mais n'a rien à voir avec l'existence de Dieu.

    Les grands textes sacrés sont également vivement critiqués, et font l'objet d'une polémique. Certains prétendent que la Bible est un Livre d'amour, alors que le Coran est un Livre de violence, allégations contestées par beaucoup. La violence est partout dans ces livres, et l'amour aussi. Mais le Coran pose problème en ce sens qu'il ne peut être interprété car censé être écrit par Dieu lui-même.

    Les trois religions monothéistes sont issues de la même idée de Dieu, mais ont évolué ensuite séparément : comment croire alors que l'une d'elles puisse être « vraie » et pas les autres ? Que représentent tous ces dogmes, rites et comportements obligatoires, sinon les « oripeaux » dont les hommes ont habillé l'idée de Dieu pour en faire un instrument de domination ? Ils ne représentent que les coutumes des différentes époques, l'air du temps, ils n'ont rien de sacré, changent sans cesse et ne peuvent donc être, en conséquence, une référence stable pour guider sa vie. En effet, une certitude qui change n'est plus une certitude.

    De manière générale, la présence de la religion en tant que passage obligé vers le pouvoir dans certaines nations est regrettée. La question a été posée : Obama aurait-il été élu s'il s'était déclaré athée ? Sans parler des Etats islamiques...


    Néanmoins, un consensus existe sur deux points au moins :

    -          les croyances des autres doivent être respectées par ceux qui n'y croient pas,

    -          il faut enseigner à l'école le « fait religieux », l'histoire des religions, afin que chacun se fasse une idée claire et la plus objective possible de la religion au lieu d'imaginer de manière partielle et fragmentaire des idées fausses à partir de l'actualité ou de la rumeur.


    Conclusion


    Michelle conclut par deux remarques :

    -          tant qu'il y aura des religions, les hommes auront du mal à se prendre en charge et à assumer leur existence dans le monde

    -          les forts s'en sortiront toujours mieux que les faibles


    ...et quelqu'un d'ajouter facétieusement : si le monde était bon et parfait, il n'y aurait plus rien à faire et on s'ennuierait...

    CR rédigé par Jean-Jacques d'après ses notes de séance.


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  • « Quel bilan pour la génération baby boom ? »

     

    Il a semblé à certains que la définition « baby-boom » aurait du se restreindre à la période 1946-1950, plutôt que 1946-1960, bien que la forte natalité se soit étendue sur cette dernière période. Ceci a une certaine importance, puisque les « soixante huitards » avaient vingt ans en 68, et que les personnes nées en 1960 ne sont pas encore à la retraite.

     

    La « pertinence » de faire un bilan pour cette génération a même été contestée, puisque personne de cette génération n'a encore dirigé la France. Mais les dirigeants sont en général plus âgés que la moyenne des citoyens, et ce sont bien ces citoyens qui votent pour ces dirigeants : ils ont donc une responsabilité collective, dont on peut ensuite faire le bilan. Il a alors été proposé de faire un débat sur les pouvoirs réels des citoyens. De toutes façons, la mise en question de la génération baby-boom n'est pas une exclusivité de notre café débat.

     

    A l'éternelle question : « le niveau des études baisse t' il? », il a été répondu que les matières enseignées ne sont plus les mêmes qu'autrefois, et que leurs importances relatives avaient changé.

     

    Autre question : « Où sont les Sartre, Camus, Mauriac, Raymond Aron, De Gaulle même, dont la pensée faisait référence ? ». C'est vrai que nous avons encore d'excellents écrivains (Le Clézio par exemple), mais que ces personnes avaient un effet d'entraînement vers des idéologies, qui semble avoir disparu maintenant. En le disant autrement : nous, les baby-boomers, nous « y croyions ». Chacun s'était fait des convictions fortes, souvent des engagements dans un cadre collectif, alors que maintenant semble régner un pragmatisme moins enthousiasmant, voire un individualisme qui peut paraître un peu étriqué. Mais si l'individualisme est  condamnable lorsqu'il devient égoïsme, du moins la reconnaissance des personnes en tant qu'individus  serait une évolution positive, qui a commencé vers  la révolution Française.

     

    Autre question du même style : « Où sont les Brassens, Brel, Barbara » qui ont enchanté notre jeunesse ?

     

    Autre débat : le « travail de femmes », que chacun s'est plu à reconnaître comme quelque chose de bon, a t'il créé du chômage dans les années 70, comme le texte l'insinuait (avec un « peut-être »). Sur ce point, très contesté, les arguments simples ont été rappelés (une femme au travail crée un emploi dans une crèche, et d'autre part consomme plus, par exemple...). Un petit travail de recherche aurait été nécessaire à ce point de vue.

     

    Le texte ne citait la « révolution sexuelle » que sous le terme générique de « pilule » ; peut-être aurait il mieux valu citer la maîtrise de la fécondité. La loi Veil sur l'avortement a été plusieurs fois rappelée, et mention a aussi été faite du sida , cadeau empoisonné aux générations futures. Il a été remarqué que la libéralisation des mœurs, que beaucoup approuvent, ne semblait pas avoir beaucoup amélioré la situation sentimentale des gens.

     

    Question ressources minérales, il a été rappelé que dès le 1er choc pétrolier, certains ont prédit et répété qu'elles allaient s'épuiser sans que cela fasse changer les comportements. Ce n'est que très récemment que la prise de conscience se fait qu'on ne peut pas continuer sans modifier notre façon de vivre.

     

    Les chiffres de la dette et du patrimoine personnel moyen des Français ont été discutés, sans que des arguments nouveaux aient été donnés. D'autre part, il n'a que très peu été question de l'Europe, et pas du tout de l'Afrique.


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